Clerc : "Avec cette équipe on pouvait aller très loin ensemble"

Anciens Verts | Publié le par Maxime | 8 commentaires

L'année 2023 marque les dix ans du dernier titre majeur de l'AS Saint-Étienne : la Coupe de la Ligue 2013. À quelques jours de ce fameux 20 avril, nous revenons avec plusieurs des acteurs de ce parcours sur leurs souvenirs et anecdotes. Deuxième épisode aujourd'hui avec le défenseur François Clerc.

Bonjour François, comment avez-vous vécu le parcours en Coupe de la Ligue ?

C’était un grand moment, une grande joie. Gagner un trophée c’est toujours extraordinaire car on marque quand même l’histoire d’un club, ce sont vraiment des choses qui restent. Le club, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas gagné un trophée alors qu’il en a gagné beaucoup dans son passé. On est tombé sur une génération top avec un groupe top, il y avait une osmose au sein du club, de la tête du club jusqu’aux joueurs voire jusqu'aux salariés, aux gens dans les bureaux, jusqu’aux jardiniers. Il se passait vraiment quelque chose à se moment-là, on récompensait par le bon travail qui avait été fait pendant de nombreuses années par ce titre et d'avoir fait monter tout le peuple vert au stade de France.


"La victoire en Coupe de la Ligue avec l'ASSE restera gravée à vie dans nos mémoires"

Est-ce-que cela fait partie des meilleurs moments de votre carrière, ce titre avec ce club, ces supporters ?

Clairement oui, de toute façon un titre c’est un titre, il y a de très bons joueurs qui n’ont jamais rien gagné. Moi j’ai eu la chance d’en gagner quelques-uns, c’est vraiment ce qu’il y a de plus beau. C’est une consécration dans une saison, un moment de partage entre le club et les supporters et il y a un trophée à la fin et puis il y a la photo qui restera à jamais dans l’histoire. C’est sûr que ça fait partie des plus beaux moments de ma carrière. Dix ans ça passe très vite, on a une relation particulière avec toutes les personnes qui ont participé à ce moment-là, dès qu’on se revoit c’est comme si on s'était vu la veille et on se rappelle tous les bons moments qu'on a passé ensemble. Pour nous tous, la victoire en coupe de la Ligue avec l'ASSE restera gravée à vie dans nos mémoires.


"Avec cette équipe on était très fort, on pouvait aller très loin ensemble"

Est-ce-que vous avez une anecdote sur ce groupe et/ou le parcours en coupe ?

Déjà cette année-là on a fait un très bon championnat. Mais mon plus gros regret de cette saison, c’est ce calendrier qui n'était pas en notre faveur, notamment le quart de finale de Coupe de France qui avait lieu le mercredi avant la finale qui était le samedi. Je pense que si on avait joué le mercredi d’après (celui après la finale) on aurait eu une carte à jouer aussi en Coupe de France car les gros étaient tous sortis, dans notre lancée de la victoire en Coupe de la Ligue on aurait pu aller loin.

Après en anecdote, on jouait beaucoup au tarot dans l’équipe. Au début il y avait quatre cinq joueurs qui jouaient et à la fin on avait créé des divisions avec des montées et des descentes, on était plus de 15 à jouer sur un groupe de 20, c’était exceptionnel. Même Brandao s’était mis à jouer (sourire). On était obnubilé par ça, des fois le coach et le staff venaient nous chercher pour aller s'entraîner, tellement qu’on y jouait tout le temps. Ça nous a aussi permis de créer une super ambiance avec de la solidarité entre nous et je pense que ça se traduisait aussi sur le terrain ensuite. Avec cette équipe on était très fort, on pouvait aller très loin ensemble. 


Qui était le meilleur ?

Au départ Jérémy (Clément) était très bon et puis quand tout le monde a progressé on avait quand même un sacré niveau avec Loïc (Perrin) et Fabien (Lemoine). Par contre Brandao et Romain (Hamouma) avaient toujours un peu de mal (rires). 


“Cette année c’était la nôtre, les planètes étaient peut-être alignées.”

Pour vous, quel a été le meilleur match de cette épopée en coupe ?

C’est difficile d’en ressortir un mais je vais dire Paris à domicile. C'était le début du grand Paris avec Zlatan donc de les sortir chez toi c’était quand même un gros truc. De grandes émotions aussi pour la demi-finale, Lille, à l’époque c’était très fort. On avait fait un bon match mais on n'avait pas réussi à marquer. Ils ont le pénalty de la gagne quand même, ils ratent donc je me dis que cette année c'était peut-être la nôtre. Les planètes étaient peut-être alignées. Et puis il y a la finale, même si le match en lui même on ne s’en souvient pas forcément mais c’était tout le contexte entre la qualification en demi-finale, l'envahissement du terrain et toute la préparation de cette finale jusqu’au moment magnifique au stade de France où le stade était aux trois quarts vert. Enfin, le retour magique à Sainté où on a pris un bain de foule énorme. Je me rappelle, on s'attendait à ce que les supporters viennent en nombre mais à ce point, on était fier de ce qu'on avait fait. C’est difficile de retenir une date, c'était plus un parcours mémorable. Évidemment ça reste un immense souvenir dans une très belle période.

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