Monsoreau : "St-Etienne n'est pas un club familial"
Désormais à l'ACBB (CFA), où il s'occupe essentiellement des jeunes du club, malgré une licence de joueur, Sylvain Monsoreau garde un souvenir amer de son passage dans le Forez. Il qui coïncide finalement avec la fin de sa carrière professionnelle, malgré des tentatives pour revenir. Sur le plateau de l'émission "Le Vestiaire" sur SFR Sport, le défenseur central égratigne l'image de club familiale de l'ASSE, revenant sur sa mise à l'écart qui a débouché sur un procès, qu'il a gagné.
Sauf qu'au mois de septembre n'ayant pas eu de préparation officielle, je n'ai pas réussi à trouver de club, et petit à petit la situation s'est envenimée. Fin août, je me suis retrouvé dans le vestiaire CFA, avec une interdiction de rejoindre le vestiaire pro, pas mal de petites sanctions : interdiction de place de stationnement, nombre d'invitations limitées pour les matchs...
Je me suis retrouvé dans le vestiaire CFA, je ne pouvais pas jouer les matchs, je pouvais m'entraîner qu'avec la CFA. Je n'avais plus du tout accès au groupe pro. Au début, les coéquipiers ont compris un peu la situation, on parlait sur le parking en dehors du centre d'entraînement. Plus la situation a perduré, plus je sentais que lorsqu'on venait me parler, ça pouvait être mal vu. Il y avait de moins en moins de contacts avec les autres joueurs. On se retrouve isolé."
"J'ai gagné mon procès, très bien, mais ça ne m'a pas redonné les trois ans de ballon que l'on m'a fait perdre par rapport à ça. Mon malheur est là aussi. Un moment donné, il ne faut pas raconter des histoires aux gens, lorsque je vois Saint-Etienne club familial et compagnie, je peux vous assurer que ayant été dans ce club, pour moi ça n'a pas été familial la dernière année, pas du tout. J'étais "persona non grata", je ne voyais pas ce que je faisais de mal. Hormis le fait de vouloir m'entraîner, continuer mon année, ou trouver un accord pour que je puisse partir. Je n'ai pas compris cette façon de faire, pour me faire dégager et finalement faire du mal gratuitement. On m'avait parlé d'un plafond de salaire, mais je suis resté toute l'année là-bas. J'ai été payé à ne pas jouer, et à côté de ça, il me faisait des petites sanctions pour me faire péter les plombs."