⚖️ L'avocat de l'ASSE justifie la position du club

Club | Publié le par Tibo | 26 commentaires

Comme dévoilé hier sur Evect, l'AS Saint-Étienne a décidé de ne pas faire appel des sanctions infligées par la commission de discipline de la LFP, suite aux incidents qui ont émaillé l'avant-match à Rodez. 

Pour rappel, des échauffourées étaient intervenues au sein même du parcage visiteurs, entre supporters stéphanois, ayant retardé le coup d'envoi de la rencontre entre Rodez et l'AS Saint-Étienne de 55 minutes. À la fin du mois d'août donc, la commission de discipline de la LFP avait rendu ses décisions, très lourdes à l'encontre de l'AS Saint-Étienne et surtout inédites. Le Kop Nord et le Kop Sud avaient écopé de deux matchs fermes de fermeture et le club avait été sanctionné d'un retrait d'un point avec sursis. Pour des faits s'étant donc déroulés à l'extérieur, l'AS Saint-Étienne avait alors été sanctionnée à domicile.


Comme nous l'indiquions, cette sanction inédite est justifiée par la commission de discipline par la difficulté à faire appliquer les fermetures de parcage. Sébastien Deneux, son président s'est confié dans les colonnes du Progrès indiquant : "On constate que, pour certains clubs, les fermetures de parcage et interdictions de déplacement sont difficiles à mettre en œuvre. On se retrouve avec des sanctions qui ne sont pas respectées car les supporters bravent les arrêtés des préfectures ou le huis clos qu’on impose. Quand on sanctionne un club, ce n’est pas pour mettre en difficulté celui qui reçoit."

Problème, le cas évoqué n'est arrivé que très rarement. On se souvient d'un match du côté de Lorient où les groupes de supporters s'étaient déplacés, prenant place dans une latérale du Moustoir avec la complicité des Merlus Ultras, le groupe local. En revanche, Bordeaux est bien plus coutumier du fait avec récemment un déplacement interdit à Sochaux par exemple, pour ne citer que celui-là. 


La possibilité de faire appel a divisé en interne, la réflexion étant pratiquement ouverte jusqu'au terme de la période autorisée pour le faire (ndlr : l'ASSE pouvait faire appel jusqu'à hier). C'est finalement l'avocat du club, Me Olivier Martin qui a tranché. Ce dernier s'est expliqué dans les colonnes du Progrès arguant "que la Commission supérieure d’appel est connue pour avoir une appréciation beaucoup plus sévère." Comme nous vous l'indiquions, le club craignait tout simplement de voir le point de retrait avec sursis se transformer en point ferme. 

Me Olivier Martin se retranche derrière un second argument bien moins intelligible : "L'appel n’aurait néanmoins pas été suspensif et il y a fort à parier que les deux rencontres à huis clos partiel auraient été purgées avant l’audition." Il est certain qu'en attendant le dernier moment pour prendre une décision, l'avocat de l'ASSE s'est offert la possibilité de se cacher derrière cette justification. Néanmoins, en prenant une décision plus rapide, le club aurait eu la réponse de la Commission supérieure d’appel de la FFF avant la rencontre face à l'AC Ajaccio qui devait être le théâtre des 90 ans du club, s'ouvrant ainsi la possibilité de ne pas voir la fête gâchée. 

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