🚑 Les confidences du doc' de l'ASSE

Infirmerie | Publié le par Tibo | 4 commentaires

Responsable du département médical de l'AS Saint-Étienne depuis juillet 2006, Tarak Bouzaabia fait partie des meubles au centre sportif Robert-Herbin.

Dans les colonnes du Progrès, il se confie sur son rôle de l'ombre mais ô combien primordial : "La médecine, c’est avoir un coup d’avance sur la maladie et donc la blessure. À l’ASSE, on essaye de la prévenir. Une fois que la blessure est là, on s’en fout car tout le monde la constate ! Ce qui m’agace, c’est quand on avait les moyens qu’elle ne survienne pas et qu’on ne les a pas utilisés."


Le club a justement créé une cellule d'aide à la performance, dont le rôle est notamment de prévenir les blessures : "Quand elle survient, c’est un échec et je veux comprendre pourquoi elle est survenue. Je pense que, parfois, on ne se penche pas assez dessus. Le rôle de notre cellule d’aide à la performance, où l’un des kinés a été intégré, est de mettre en place des choses pour éviter que les blessures arrivent. Après, on ne peut pas toujours les éviter."

Proche des joueurs, Tarak Bouzaabia enfile différent costume, celui de père, grand frère, pote avec les joueurs. Cette relation lui permet d'être écouté et respecté par les joueurs : "Aujourd’hui, on m’écoute car on me fait confiance de par mon expérience du haut niveau. Si je dis à un joueur qu’il peut jouer, il va y aller. À l’inverse, si je lui dis non, il va se poser des questions. Moi, je prends des risques, mais des risques calculés. Mon objectif, c’est de faire en sorte que mon patient puisse exprimer sa quintessence le week-end dans l’intérêt de l’institution." 


Dans sa longue et riche carrière dans le Forez, le docteur a été impressionné par deux joueurs, récemment passés à l'AS Saint-Étienne : "M’Vila. C’est l’exemple même de quelqu’un qui peut jouer avec deux lésions musculaires et à son niveau. Médicalement, ça ne s’explique pas. Debuchy, aussi, avait une résistance à la douleur pas possible. On apprend beaucoup de ces joueurs-là."


À 60 ans, Tarak Bouzaabia devrait encore exercer durant quelques années au sein du club dont il était un supporter avant d'être un membre. 

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