📲 Les SMS ratés de Bernard Caïazzo

Club | Publié le par Tibo | 38 commentaires

Au club depuis 2004, Bernard Caïazzo n'est pas un local au contraire de Roland Romeyer, si bien qu'il a souvent géré les affaires inhérentes au club à distance. Depuis trois ans, il ne met même plus les pieds dans la Loire, au stade Geoffroy-Guichard ou encore au Centre Sportif Robert Herbin, une absence qui interroge forcément.

Malgré tout, l'homme d'affaires né à Alger le 15 janvier 1954 continue de piloter certains dossiers à distance, notamment celui de la vente du club et tente toujours d'influer sur les décisions sportives. Au moment de choisir le successeur de Laurent Batlles, Bernard Caïazzo avait notamment tenté de pousser certains profils, mais son influence se fait désormais moins grande au sein du club. 


C'est dans le domaine des centres d'appel que le co-actionnaire de l'ASSE a fait sa fortune, d'abord avec la société Phone Marketing, puis avec Call Center Alliance dont il vendra ses parts en 2008 pour se consacrer exclusivement à ses activités au sein du football professionnel. 


Si la téléphonie n'a donc aucun secret pour lui, le président du Conseil de surveillance de l'AS Saint-Étienne est coutumier des "gaffes" via SMS. En 2012, il commet une "bourde" comme le qualifie le JDD qui contribue à l'élection de Noël Le Graët à la Fédération Française de Football. Bernard Caïazzo pousse Fernand Duchaussoy à présenter une liste face à Noël Le Graët et propose de l'intégrer afin d'inciter les autres présidents de club à voter contre Le Graët. Au lendemain d'un rendez-vous avec les initiateurs de la liste concurrente, Bernard Caïazzo met en place son plan lors du conseil d'administration de la Ligue. La suite est racontée par le JDD : "Le lendemain matin, lors du conseil d'administration de la Ligue (LFP), Caïazzo s'active à rassembler ses partisans, tout en comptant les opposants. Il multiplie les SMS, son péché mignon. En voilà un pour le président de l'OM, Vincent Labrune : "Louvel ne votera pas Duchaussoy." Un texto qu'il envoie par erreur à… Jean-Pierre Louvel, président du Havre, placé à quelques pas de lui mais juste derrière Labrune dans son répertoire. Louvel n'avait rien dit de ses intentions de vote. Il hallucine à la lecture du message, avant de comprendre ce qui se trame.

Profitant d'une interruption de séance et sans réaliser sa bévue, Caïazzo réunit les présidents de club présents : Féry (Lorient), Fortin (Caen), Saint-Sernin (Rennes) et Seydoux (Lille). Louvel l'apostrophe sans attendre : "C'est quoi ce texto que tu m'as envoyé?" Caïazzo nie. Quand le Havrais pose son téléphone sur une table pour inviter les autres à lire le message, le président stéphanois quitte les lieux. Dans la foulée, sous le choc de sa bévue, il appelle son allié Sandjak. Ils contactent Duchaussoy et lui disent ne plus sentir le coup. Ce dernier, déjà pas très chaud pour se présenter, décline définitivement l'invitation."

Un épisode, qui va se répéter en 2019. Depuis quelques mois, les co-actionnaires du club ont pris du recul laissant la gestion courante de l'ASSE à Frédéric Paquet. Le Directeur Général du club impose sa patte et opère des changements au sein du club, ce qui n'est pas forcément du goût de Bernard Caïazzo. Ce dernier souhaite mettre en porte à faux Frédéric Paquet et veut s'attacher le soutien du président de l'association des Verts, Jean-Marc Barsotti. Il envoie donc un SMS à ce dernier pour expliquer la nécessité de contester l'action du Directeur Général mais se trompe d'expéditeur et l'envoie à... Frédéric Paquet, comme le rapporte à l'époque Bernard Lions. Ce dernier tombe de haut en découvrant le message, quelques mois plus tard, il quittera ses fonctions. 


Plus récemment, c'est dans l'affaire Stéphane Ruffier que le co-actionnaire du club s'est fait remarquer. Selon l'ancien portier des Verts, qui charge particulièrement Claude Puel, un autre homme s'est distingué dans l'entreprise de démolition dont il dit avoir été la victime dans le Forez. Ruffier raconte que Bernard Caïazzo a envoyé un SMS à des journalistes leur demandant "Quand est-ce que vous allez le détruire, lui ?". Un message envoyé par mégarde à ... l'agent du joueur. 


Des "erreurs" qui ont eu des conséquences importantes par le passé et qui pourraient coûter cher à l'avenir. 

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