🤔 Qui es-tu Ibrahim Sissoko, nouvelle recrue de l'ASSE
L'AS Saint-Étienne a attiré dans ses filets l'un des meilleurs buteurs de la Ligue 2 BKT. Libre, Ibrahim Sissoko vient renforcer le secteur offensif de l'AS Saint-Étienne, orphelin de Jean-Philippe Krasso qui s'est engagé en Serbie.
C'est un véritable numéro 9 qui débarque dans le Forez avec un profil différent de celui de JP Krasso. Martial Debeaux, journaliste à la Nouvelle République qui suit les Chamois Niortais nous en dit plus sur le profil de la nouvelle recrue des Verts : "C'est un joueur hyper-puissant physiquement. C'est ce qui est frappant lorsqu'on le voit jouer. Il est plutôt grand et massif physiquement, très puissant. Il n'est pas hyper rapide mais sait prendre la profondeur. Il sait jouer avec son corps. Son autre qualité, c'est qu'il a une très grosse frappe de balle qui vient rappeler un peu, toutes proportions gardées, Djibril Cissé. Il est capable de décocher des tirs croisés, des tirs à l'entrée de la surface vraiment puissants. Ça lui permet d'avoir une palette un peu plus large que d'être un simple buteur de surface.
Il va beaucoup moins faire le jeu, beaucoup moins être au cœur du jeu que pouvait l'être Krasso. Krasso est pour moi sur le papier plus complet. C'est un joueur dur à remplacer, déterminant dans plusieurs aspects du jeu."
L'été dernier, Ibrahim Sissoko avait fait le choix de s'engager à Sochaux malgré l'intérêt de Saint-Étienne. Le club du Doubs cassant sa tirelire pour le faire signer. Après une saison honorable statistiquement parlant (13 buts), le joueur a été très critiqué pour son comportement, sa mentalité. Des critiques que notre interlocuteur tient à tempérer : "Je n'ai pas eu d'écho sur un mauvais comportement à Niort. L'environnement était différent de celui de Sochaux dans le sens où il arrivait la première année pour se relancer. Il venait dans un club jouant le maintien. Les attentes n'étaient pas les mêmes qu'à Sochaux, où lorsqu'ils ont compris sur la fin du deuxième tiers de la saison, qu'ils ne monteraient pas, j'imagine qu'en interne, ça a commencé à clasher ou mal se passer entre les joueurs avec l'entraîneur aussi qui n'est pas resté. Il y avait des problèmes annexes qui ont fait que ça n'a pas fonctionné. Il n'y a pas eu d'évènement me revenant, accréditant la thèse d'un joueur foutant le bordel dans un vestiaire.
En revanche, il dégage une impression d'individualisme. Ce n'est pas le joueur le plus chaleureux quand tu le croises. C'est quelqu'un de discret qui n'affiche pas grand chose au niveau des émotions. Il a une carapace, encore un peu plus je pense depuis qu'il a eu une grosse blessure alors qu'il était sur des bases assez élevées avec Niort et qu'il serait probablement en Ligue 1 à l'heure actuelle. Cela peut surprendre un peu parfois. Le contexte de toute manière fait beaucoup de choses et cela ne concerne pas que Sissoko."
Pour ce suiveur assidu des Chamois Niortais qui a pu voir l'attaquant évoluer durant deux saisons dans les Deux-Sèvres, c'est une bonne pioche pour l'ASSE et un bon choix de carrière pour l'avant-centre : "Côté club, la seule inquiétude qu'il peut y avoir c'est sur l'aspect financier. Parce qu'il avait signé un contrat pour moi démesuré à Sochaux. Une partie des problèmes viennent d'ailleurs je pense de là. Lorsqu'on perçoit un salaire comme celui-là avec une grosse prime à la signature, on s'attend à ce qu'il soit le meilleur attaquant de Ligue 2. Autrement, pour Saint-Étienne c'est une bonne pioche. C'est un attaquant vraiment bon pour la Ligue 2. Lorsqu'il évoluait à Niort, on sentait que les défenseurs sans avoir peur, savaient qu'ils jouaient un vrai bon attaquant de la division. Il faudra surement le relancer un peu mentalement.
C'est pour lui aussi un super projet. Au-delà de la dimension populaire à Saint-Étienne, du poids de l'histoire, de la taille du club, c'est un club qui va jouer la montée à mon avis. Avec un entraîneur qui a des idées de jeu assez marquées. C'est le meilleur moyen pour lui de jouer un jour en Ligue 1 à l'avenir, si c'est son objectif."