1976-1981 : L'ASSE, le premier club étoilé !
Dans le cadre des 90 ans de l’ASSE nous revenons sur les différentes périodes qui ont fait son histoire. Après avoir évoqué la création du club, la première grande domination de l'ASSE sur le football français, de l'arrivée d'Herbin à la tête de l'équipe et des deux années mythiques de 1975 et 1976, nous nous intéressons aujourd'hui à la période 1976-1981.
C’est bien connu, arriver au sommet c’est difficile mais y rester l’est beaucoup plus. L’après Glasgow ne va pas échapper à la règle mais pas tout de suite. Robert Herbin décide de maintenir sa confiance au même effectif. La saison 76-77 verra apparaitre les premiers signes d’essoufflements surtout en championnat. L’ASSE, avec toujours la meilleure défense se contentera de la 5ème place alors que Nantes remporte son 4ème titre. La Coupe d’Europe ne sera pas aussi aboutie que les précédentes mais, en atteignant les quarts de finales, les Verts confirment qu’ils ont encore leur place parmi les meilleurs. Après avoir sorti les Bulgares de Sofia (1-0, 0-0), c’est encore le PSV Eindhoven de Kees Rijveers qui se retrouve sur le chemin des Stéphanois. Le scénario sera en tout point identique à celui de la saison précédente. Victoire (1-0) à l’aller et (0-0) aux Pays Bas. Piazza est l’unique buteur de ces deux premiers tours. La ferveur derrière l’ASSE, elle, ne cesse de grandir. 200 000 demandes de billets auraient été reçues par le club, pour assister au quart de finale. Il faut dire que l’affiche est des plus alléchantes. C’est Liverpool, le champion d’Angleterre et dernier vainqueur de la Coupe UEFA que le sort a désigné. Privé de son «Ballon d’Or», Kevin Keegan et avec un certain John Toshack en pointe, le club britannique sera maitrisé à Geoffroy-Guichard grâce à un but de Bathenay (1-0). Hélas, la bête noire d’Osvaldo Piazza allait encore sévir. L’arbitre hongrois, Károlyi Palotaï, qui avait sanctionné l’Argentin du coup-franc imaginaire mais décisif à Glasgow, sortait le seul carton du match à l’encontre du défenseur stéphanois, le privant ainsi du match retour. Il devra se contenter du rôle de consultant, au micro de TF1. Merchadier le remplacera. Anfield est plein comme un œuf. 55 000 personnes dont un Kop, très impressionnant, n’empêcheront pas d’entendre retentir les chants stéphanois. Il ne faudra que deux minutes aux Anglais pour annuler le handicap du match aller. Keegan excentré voulait certainement centrer quand il a logé le ballon dans la lucarne opposée de Curkovic pas très serein sur le coup. L’ASSE fera, par la suite, plus que jeu égal, et sera récompensée peu après la pause par l’égalisation de Bathenay d’un tir superbe de près de 30 mètres. Peu après, les Britanniques reprendront l’avantage mais, même menés (1-2) les Verts étaient qualifiés... jusqu’à la 86ème minute et le coup de poignard de David Fairclough. L’ASSE quittait l’épreuve devant le futur vainqueur.
C’est la Coupe de France qui va sauver la saison, et faire vivre au peuple vert, une nouvelle rencontre mémorable. Au mois de juin, l’ASSE est corrigée à Marcel Saupin (0-3) par le futur et incontestable champion, le FC Nantes. Dix jours plus tard, même punition, dans le même stade, mais cette fois en demi-finale aller de la Coupe de France. Autant dire que le retour ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Pourtant, ils sont 33 000 à y croire ce mardi 14 juin et ils ne seront pas déçus car à la mi-temps, Patrick Revelli, Bathenay et Santini ont fait le travail (3-0). Il faut en marquer un de plus pour aller au Parc. L’ASSE n’y parviendra pas, et l’on doit jouer les prolongations. Dès leur entame, sur un coup-franc aux 20 mètres, Henri Michel trouve la lucarne de Curkovic. Une chape de plomb s’abat sur les gradins du Chaudron, c’est foutu ! Il faut marquer deux fois, et les Nantais 2ème défense de D1, n’ont jamais concédé plus de trois buts cette saison. Quelques spectateurs, qui devaient connaitre cette stat', préfèrent aller se coucher. Ils ont tort ! À la 115ème c’est Sarramagna qui trouve la lucarne nantaise. Alors que l’on joue la dernière minute du match, Christian Lopez, du bord de touche, tire un coup franc «dans la boite» où sont repliés tous les Nantais. Hervé Revelli, dos au but, dévie derrière lui le ballon de la tête, quand il se retourne, le cuir est au fond des filets de Bertand-Demanes (5-1). «Cuits, cuits, cuits…» les Canaris plus que jamais sont cuits.
À la fin de la même semaine l’ASSE remportera sa 6ème Coupe face au stade de Reims. Larqué ne participera pas à la finale. En froid avec Herbin il a été écarté depuis plusieurs semaines. Il terminera la saison avec la réserve, qui sera championne de France amateur, et le Béarnais quittera ensuite le Forez qu’il a découvert 12 ans plus tôt, pour Paris.
Sans que l’on sache trop pourquoi, l’intersaison qui précède l’exercice 77-78, amorce un tournant dans la politique du club. Curieusement Larqué n’est pas remplacé. Deux attaquants son recrutés. Jacques Zimako et André Barthélémy l’un des meilleurs buteurs de la D1. Ce sont les premiers transferts depuis, Curkovic et Piazza. Apparemment, le centre de formation n’est pas en mesure de prendre la relève, c’est du moins ce que pense le président Rocher, mais ce n’est pas l’avis de Robert Herbin. Dès la 4ème journée de cette saison 77-78 Nice met fin à une série d’invincibilité à domicile en cours depuis plus de 4 ans, 112 matchs toutes compétitions confondues. La C2 pour laquelle Saint-Étienne est qualifiée, sera dramatique, et dans le vrai sens du terme. Dès le premier tour face à Manchester United, les hooligans anglais qui sévissent depuis quelques années, provoquent, avant le match dans la tribune sud, de graves incidents, faisant plus de 30 blessés. Beaucoup ne devront leur salut qu’en se réfugiant sur la pelouse. Le match se jouera quand même et se terminera sur un score nul (1-1). Le club britannique sera condamné à jouer le match retour sur terrain «neutre» à Plymouth, où les Verts s’inclineront (0-2). Près de 40 ans plus tard, malgré la défaite, 3 000 supporters verts démontreront au public d’Old Trafford, stupéfié et admiratif, comment l’on pouvait encourager et soutenir son équipe, même dominée, sans provoquer d’incidents. Fin 77, Charles Paret, grand personnage et homme à tout faire du club durant plus d’un quart de siècle, disparaissait. Son expérience et son intégrité vont cruellement manquer dans les années qui suivent. L’ASSE avec 14 défaites termine 7ème, son plus mauvais classement des 12 dernières saisons.
Monaco, un promu est champion, c’est rare. Seuls Bordeaux et l’ASSE ont réussi cette performance précédemment.
1978-79 qui suit sera pour l’ASSE, une saison sans Europe. Parmi les joueurs, beaucoup estiment qu’il est temps d’aller voir ailleurs, et on le fait comprendre à d’autres. Bathenay file au PSG, Hervé Revelli en Suisse, son frère Patrick à Sochaux, Synaeghel à Metz. Jean-Marie Elie arrive de Lens, Jean-François Larios prêté à Bastia revient, après avoir disputé et perdu face au PSV, la finale de la coupe UEFA. La surprise, c’est Bernard Lacombe. Lui qui prétendait détester le vert arrive de Lyon. C’est Strasbourg qui sera un, surprenant, champion de France avec deux points de plus que Nantes. L’ASSE malgré le chambardement termine 3ème et va donc retrouver l’Europe. Laurent Paganelli est devenu à 15 ans et 10 mois le plus jeune joueur aligné dans un match de 1ère division. Il l’est toujours.
L’avant saison 79-80 sera marqué par un évènement qui prendra une ampleur nationale. Le meilleur joueur français Michel Platini décide de quitter Nancy où il a fait ses classes. Il est courtisé par les plus grands clubs européens, sauf les Italiens qui ferment encore la porte aux étrangers. C’est à Saint-Étienne qu’il choisit, de poursuivre sa carrière. C’était le souhait de la grande majorité des passionnés de foot du pays, d’où qu’ils soient. Garonnaire est encore passé par là. L’arrivée simultanée de Johnny Rep, meilleur joueur du championnat précédent avec Bastia, confirme l’abandon de la politique anti-vedettes. Herbin n’apprécie pas, et il le fera savoir à son président. Avec la brochette internationale Zimako, Rocheteau, Rep, et les jeunes pousses Roussey et Paganelli déjà aperçus précédemment, cela fait beaucoup d’attaquants en «stock». Du coup Sarramagna file à Montpellier et Lacombe à Bordeaux. La défense perd son emblématique pilier, Osvaldo Piazza, qui retourne au pays après sept années passées sous le maillot vert. Le nombre de joueurs étrangers étant limité, c’est son départ qui permettra le recrutement de Johnny Rep. Par contre, l’ASSE ne tardera pas à regretter le non remplacement du défenseur argentin. Il était sans doute impossible d’amplifier la masse salariale du club déjà, dangereusement, démesurée.
La première partie du championnat sera dépendante de l’état de santé de Platini. Son absence sur blessure à Lens engendrera une série de quatre matchs sans victoire, mais les succès reviendront avec son retour.
Le premier rendez-vous européen se soldera par un échec en Pologne face à au Widzew Lodz (1-2). Platini buteur, croisera à cette occasion, celui avec qui il formera plus tard, une doublette redoutable à la Juventus, Boniek, également buteur ce jour-là. Un triplé de Johnny Rep assurera la qualification au retour et fera l’objet d’une chanson de Mickey 3D. Platini blessé ne participera pas au match aller du tour suivant contre les vieilles connaissances du PSV Eindhoven. Cette 5ème manche entre les deux clubs sera la bonne pour les Néerlandais qui, pour la première fois, matent les Stéphanois contre qui ils n’avaient jamais marqué (2-0). C’est au match retour que le meneur de jeu vert reprend du service, mais c’est Rocheteau qui sera absent. Ce que va vivre le public stéphanois ce soir-là n’arrive pas deux fois dans une vie de supporter. Le coach de l’ASSE va rendre la monnaie de sa pièce à celui d’en face, avec qui il a joué, Kees Rivers. Celui-ci avait annoncé, avant le match aller, cinq absences de joueurs qui, finalement étaient tous présents. En plus de la titularisation surprise de Thierry Oleksiak, pour sa première en pro, les numéros attribués à certains joueurs vont décontenancer le camp batave. Il faut préciser qu’en ce temps-là, le numéro du maillot correspondait à un poste bien précis. Or, ce soir-là Santini défenseur central portait le numéro 10, Platini le 6 au lieu de 10, Larios le 9 et non le 6, Zimako ailier avait celui d’un milieu le 8 etc. Après que le gardien visiteur ait demandé que l’on recouse une maille de ses filets, le match pouvait débuter. La tâche s’annonçait ardue, il fallait marquer trois buts pour accéder aux huitièmes. C’était chose faite…après cinq minutes de jeu ! Larios, Platini et Santini avaient scoré trois fois en trois minutes ! Difficile de trouver les mots pour décrire l’ambiance à cet instant. De la folie ! Les Néerlandais résistèrent ensuite jusqu’à la pause. Après un nouveau but de Platini à l’heure de jeu, le match se terminera presque comme il avait commencé avec deux buts en deux minutes en fin de match. Laurent Roussey et Johnny Rep avaient frappé (6-0). Kees Rijveers déclara qu’il ne voulait plus revoir Geoffroy-Guichard.
Au tour suivant les Grecs de l’Aris Salonique, tombeur de Benfica, viennent défier les Verts dans le Chaudron. Les spectateurs des Kops devront, en première mi-temps, être équipés d’un poste «transistor» pour savoir ce qu’il se passait de l’autre côté du terrain. Un brouillard à couper au couteau qui aujourd’hui annulerait la tenue de la rencontre, ne se dissipera que vers la pause. Victoire verte sans trop de difficultés (4-1) et un nul au retour (3-3), revoilà les Verts en quart d’une compétition européenne. Ce soir-là, 39 217 spectateurs, la plus grosse affluence européenne jamais enregistrée à l’époque, sont dans les gradins du Chaudron. Encore une fois la France entière est présente. Plus dure sera la chute ! Les Allemands du Borussia Mönchengladbach vont ridiculiser les Verts, sévèrement corrigés (1-4). Douche froide, glacée même, l’ASSE restait sur 17 rencontres européennes sans défaite à domicile.
Autre déception, des revers étonnants en fin de saison, et contre toute attente Le championnat échappe aux Stéphanois qui terminent 3èmes. Pour couronner le tout, Montpellier viendra à Geoffroy-Guichard, priver les verts, d’une demi-finale de Coupe de France. Ces tracas ne sont rien comparés au drame qui va frapper le jeune espoir Jacques Borel qui, à 20 ans, va trouver la mort dans un accident de voiture au cours duquel son épouse décèdera également.
En 80-81, c'est désormais c’est la défense qui était devenu le talon d’Achille de l’équipe. 50 buts concédés en championnat c’est 16 de plus que la saison précédente. Toutes compétitions confondues, Curkovic est allé ramasser, en 53 rencontres, 72 fois le ballon au fond de ses cages. Deux défenseurs confirmés arrivent en renfort Patrick Battiston et Bernard Gardon. Gérard Farison grand serviteur du club met fin à sa carrière et Pierre Repellini part à Hyères. Autre évènement de cette intersaison, celui qui restera à jamais, dans tout le pays «l’Ange Vert» tire sa révérence. Dominique Rocheteau rejoint le PSG.
C’est après la saison 1980-81 que le logo du club a gagné le droit d’être orné d’une étoile tricolore synonyme de 10 titres de champion de France remportés. Celui-là, le dernier à ce jour, a sans doute été le plus difficile à conquérir. Deux points d’avance sur Nantes qui n’a rendu les armes qu’en toute fin du championnat. Pourtant dès la 4ème journée un évènement considérable allait ébranler le club. Après trois rencontres, sans raisons apparentes Curkovic, était écarté par son ami, Robert Herbin au profit de Jean Castaneda qui avait débuté le football à l’Olympique de Saint-Étienne. On évoquera plus tard les intentions du président Rocher de donner au gardien yougoslave une place prépondérante au sein du club, peut-être au détriment de l’équipe déjà en place, ce que l’intéressé démentira. Il décidera de prendre sa retraite. Ce qui est certain par contre, c’est qu’en championnat la défense recomposée va réaliser le meilleur parcours jamais effectué par une arrière-garde verte. 26 buts encaissés seulement, 35 toutes compétitions confondues, deux fois moins que lors de l’exercice précédent. Lopez et Battiston ont disputé les 56 matchs de la saison, Janvion et Gardon 54. Au milieu de terrain, aux côtés de Larios et Platini, un futur champion Olympique de 21 ans, Jean-Louis Zanon va se révéler être un précieux complément. De plus, profitant des conseils avisés du maitre Platini, il transformera, lui aussi, quelques coups-francs au cours de la saison.
L’ASSE aurait pu réaliser un nouveau doublé, mais en finale les Bastiais de Roger Milla et Félix Lacuesta seront plus efficaces (2-1). Saint-Étienne restait sur six finales gagnées. La Coupe d’Europe va encore souffler le chaud et le très froid. Après une promenade de santé contre les finlandais de Kuopio (deux victoires 7-0) et une qualification plus difficile face aux écossais de St Mirren (0-0 et 2-0), c’est le Hambourg SV, alors cador allemand, qu’il faut aller affronter sur ses terres. Après la déroute de l‘ASSE, la saison précédente face au Borussia Mönchengladbach, s’était ajoutée, celle, toute récente des tricolores, balayés par l’Allemagne (1-4). Outre-Rhin on ne s’était pas privé d’ironiser sur la qualité du football français, le sélectionneur Derval en rajoutant même sur celle de Michel Platini. La télé française ne retransmet même pas la rencontre, préférant diffuser le déplacement à Frankfort, de l’autre club français encore en lice dans la compétition, Sochaux.
La suite se passe de commentaires : C’est l’une des plus grosses surprises de l’histoire des coupes d’Europe que réalise l’ASSE en pulvérisant le Hambourg SV sur sa pelouse (5-0). Ils étaient venus nombreux, 37 000, pour assister à ce match, ils étaient beaucoup moins dans les gradins après le 3ème but. Platini qui a scoré 2 fois transmettra, par presse interposée, ses salutations au sélectionneur allemand. Alors que beaucoup avaient imaginé une sévère revanche à venir de la part des Allemands, le retour confirmera la supériorité des Verts encore vainqueur (1-0) grâce à un but de Paganelli. Et ce n’est pas tout. Frankfort le tenant allemand de cette C3, était éjecté de la compétition par le FC Sochaux vainqueur sur la neige (2-0), après s’être incliné à l’aller (2-4). Le héros de cette soirée mémorable à Bonal, s’appelait Patrick Revelli auteur des deux buts.
C’est là qu’arrive le très froid. La fessée reçue la saison précédente face au Borussia, était désormais classée dans le domaine de l’exceptionnel. Personne n’imaginait que cela pouvait encore arriver dans le Chaudron. C’est pourtant ce qu’il va se produire, devant Ispswich Town, vice-champion d’Angleterre. Cette équipe, avait marqué les esprits un an auparavant, en atomisant (6-0) en championnat, Manchester United, dont le gardien arrêta trois pénalties (dont deux fois le même). Geoffroy-Guichard ne se doutait pas, après l’ouverture du score de Johnny Rep, que la défense verte, si solide jusque-là, allait céder à quatre reprises, dont trois en 20 minutes, après la pause. Ce n’était que la 3ème défaite européenne à domicile, mais la deuxième en deux saisons. Tradition respectée, l’ASSE sortait encore une fois de la compétition face au futur vainqueur. C’est l’étonnante équipe de Sochaux qui, en cette année 1981, sera le fleuron du football français en Europe, en atteignant les demi-finales de la même compétition. Le peuple vert était loin, très loin, d’imaginer que pour l’AS Saint-Étienne, c’était le début de la fin.
Palmarès de la période 1976-1981 :
- Champion de France 1981
- Coupe de France finaliste 1981
- Coupe de l’UEFA – C3 – Quart de finaliste 1980-1981
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