Alonzo revient sur la trahison des dirigeants de l'ASSE
Jérôme Alonzo a réalisé une très belle carrière de gardien. Une carrière qui l'a mené dans le Forez où il a gardé les cages de l'AS Saint-Étienne de 1997 à 2001. Une belle histoire qui s'est mal terminée comme il l'a confié dans le podcast "La voix des gardiens".
Le natif de Menton a d'abord connu une saison difficile avant de connaître ce qui reste probablement pour lui, sa plus "plus belle montée" en Ligue 1, lui qui en a connu pas moins de trois : "À Saint-Étienne, j'arrive en pleine confiance. Je reste sur deux montées. Tu es chez les Verts. Je me dis putain, j'ai déjà fait Nice, Marseille et Saint-Étienne, à 23 ans c'est pas mal. Je suis en Ligue 2 et si je monte avec Sainté, j'aurais fait trois montées en quatre ans. Bon, la première année on a failli descendre... La montée se fera après, peut-être la plus belle de ma carrière, 1998-1999. Malheureusement, c'est l'année ou encore une fois je me casse la jambe en hiver. La troisième saison je rejoue sur une jambe, je fais tout de même 26 matchs et on termine sixième."
C'est lors de la quatrième année à Saint-Étienne que les choses se gâtent. Les dirigeants stéphanois, Gérard Soler en tête vont faire signer un gardien ukrainien en provenance de Chernomorets, une trahison pour Jérôme Alonzo qui se remémore : "La quatrième saison, je reviens de vacances et je vois un grand, je me dis "c'est qui lui ?" Je sais que mes dirigeants cherchent un gardien. Je les aime (ndlr : les dirigeants de l'époque), on se reparle depuis. Lorsque Andreas Köpke arrive à Marseille, ce n'est pas une trahison, c'est le meilleur gardien du monde, il est allemand, Robert Louis Dreyfus est allemand, il y a une connexion allemande, Adidas qui se fait et puis il n'y a pas photo entre Andreas Köpke et Jérôme Alonzo.
Mais quand Maksym Levytsky arrive à Saint-Étienne, c'est une première trahison pour moi. Il y a un mec en plus qui est nul et qui aura des faux papiers, c'est l'affaire des faux-passeports ensuite. Mais en plus ce que j'ai toujours dit, c'est que tu as manqué de flinguer la carrière de Jérémie Janot sur ce coup-là. Jérémie Janot est en train de monter, au lieu de le mettre à ma place, ce que j'aurais plus compris ou de le mettre en concurrence vraiment tu fais ça."
Maksym Levytsky disputera dix-sept matchs sous le maillot vert avant d'être écarté le 10 décembre 2000 à l'occasion d'un match à Bordeaux et de ne plus jamais reporter le maillot vert, laissant ainsi la possibilité à Jérémie Janot d'évoluer au plus haut-niveau.