André Laurent : "Deux présidents, ça ne marche jamais"

André Laurent a notamment confié suivre encore l'AS Saint-Étienne : "Je continue à suivre le monde du football et à suivre particulièrement l’ASSE. Ça ne cessera jamais d’être mon club. Il le fut avant que je ne sois président, je ne le suis plus, je pourrai ne plus m’y intéresser, j’ai d’autres loisirs, j’ai une nombreuse famille mais je suis l’ASSE, de loin certes mais je continue à suivre mon club."

André Laurent s'est également confié sur ce qui a changé dans le foot par rapport à celui qu'il a connu il y a maintenant une trentaine d'années : "Le principal changement ? La puissance de l’argent. Les clubs formateurs comme le furent Auxerre, Saint-Étienne qui forment des jeunes et qui passent un an sous le maillot, qui sont sollicités par la suite par l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne avec des contrat mirifiques, je ne pense pas et j’en suis convaincu qu’on ne pourra pas revivre les émotions, les joies, les grands bonheurs que nous avons connu dans les années 70. Nous sommes en 2023, les grands clubs sont maintenant achetés par des pays étrangers dans beaucoup de cas, par des gens très riches. Tant mieux pour eux, ils ont travaillé et ont gagné de l’argent, je m’en réjouis pour eux. Ils veulent utiliser le football comme un vecteur de communication, de marketing pour présenter leur pays ou leur produit. Une ville comme Saint-Étienne, il n’y a qu’un objectif : être en première division et s’y maintenir. De temps en temps, faire une finale de Coupe de France ou une demi-finale, de temps en temps être européen mais je crois qu’il faut cesser de rêver."

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Nommé président de l'#ASSE en 1983, juste après l'affaire de la caisse noire, 𝗔𝗡𝗗𝗥𝗘 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 raconte en #podcast dans quel état il a trouvé le club, comment il l’a relevé avant d'en être évincé 10 ans plus tard pic.twitter.com/mfhAjwt7z2

— Podcast Dessous de Verts (@DessousDeVerts) June 12, 2023

L'ancien président de l'AS Saint-Étienne a ensuite confié vouloir voir la direction changer pour qu'une nouvelle ère se dessine : "J’ai reçu un certain nombre de gens qui sont venus m’interroger, parler avec moi, qui étaient intéressés par le club. D’abord, deux présidents ça ne marche jamais. C’est la première chose que je dis, je ne les critique pas, c’est leur vie, ils ont fait ce qu’il fallait, ils ont mis l’argent qu’il fallait, à ce moment-là il y en avait très peu d’ailleurs. Je pense qu’il faut maintenant une nouvelle direction, un nouveau projet, une nouvelle dynamique, un nouveau rêve, créer un nouvel horizon qui repose sur des bases solides. Des bases de notre région, de notre ville, de notre cité, des hommes et des femmes qui la font notamment les entreprises."

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