Anthony Verpillon : "Un rythme de sénateurs"
En manque d'inspiration et d'impact, les Verts ont sombré à Metz ce dimanche. Anthony Verpillon, journaliste chez TL7, revient pour nous sur cette triste fin d'après-midi.
"J'ai trouvé que ce match a été joué sur un rythme de sénateurs par les Stéphanois, et surtout très pauvre techniquement, et des deux côtés. Sincèrement, même Metz ce n'est pas terrible. L'exemple, c'est Saliba qui a été plus inquiétant que d'habitude. Il est au duel avec Diallo sur le premier but, et il se fait avoir sur le troisième. Pourtant, quand on regarde les statistiques, ils ont fait plus de tirs, plus de passes. Globalement, ils ont eu la maîtrise du ballon mais ils en ont rien fait, même s'il y a eu quelques belles sorties d'Oukidja en première mi-temps.
C'est une prestation trop pauvre, et trop tranquille pour une équipe qui affirmait vouloir enchaîner. Ce qui illustre cela aussi, c'est l'association Cabaye-M'Vila au milieu. Il n'y en a pas un qui va plus au charbon que l'autre. L'ouverture de M'Vila pour Hamouma est belle, mais dans l'ensemble ce n'est pas enthousiasmant. De manière générale, il est difficile de retenir des choses positives de la rencontre.
"Aucune certitude"
Le début de match est intéressant avec de la pression et les corners qui se multiplient lors des cinq premières minutes, sauf qu'après il n'y avait plus rien. Il faut que les joueurs parviennent à remettre du rythme, et trouvent des idées. Là, le ballon tourne d'un côté à l'autre du terrain, puis on allonge quelques longs ballons, et c'est tout. Abi sort très tôt, sans avoir réellement pesé, mais autour de lui ça ne bouge pas. Khazri est à nouveau frustré, parle à l'arbitre...
Mercredi, l'OM se rend à Saint-Étienne, et cela n'est pas forcément rassurant, mais les Verts sont tellement irréguliers qu'ils vont peut-être sortir le match qu'il faut pour battre Marseille. Metz a toujours été un déplacement compliqué, mais les prestations stéphanoises sont trop irrégulières. Contre Monaco, ça n'avait pas été la folie, mais cela avait été suffisant pour être serein et se qualifier. Avec ce genre de matchs, les Verts ne peuvent s'appuyer sur aucune certitude. Typiquement, Bouanga fait un bon début de match puis s'éteint ensuite. Claude Puel termine la rencontre avec cinq joueurs offensifs, sans réels résultats.
"La sixième défaite en huit matchs"
J'ai l'impression qu'après le coup de gueule contre Kolo, on voyait, y compris aux entraînements, un regain d'envie et de sérieux. Debuchy l'a avoué en fin de match, « ils sont tombés de très haut ». Il y avait quelque chose de bien faire pour cette fin de saison en gagnant à Metz. Là, j'ai la sensation que ça va se finir dans le ventre mou même si c'est encore serré. C'est tout de même la sixième défaite en huit matchs de championnat. On parle de Marseille, mais après il y a le déplacement à Montpellier, qui est l'équipe la plus régulière de ces dernières années. J'ai peur que la série recherchée n'arrive jamais."