Arsène Wenger a joué un rôle dans la vente de l'ASSE

Club | Publié le par Joris | 13 commentaires

L'AS Saint-Étienne a officiellement changé de propriétaire ce lundi au lendemain de la remontée en Ligue 1. Le groupe canadien Kilmer Sports a racheté le club stéphanois aux désormais ex-présidents Roland Romeyer et Bernard Caïazzo.  

À peine son départ de l'AS Saint-Étienne acté que Bernard Caïazzo fait le tour des médias pour revenir sur ses vertes années et sur les coulisses de la vente du club au groupe canadien Kilmer Sports. 


Justement, concernant celle-ci, Bernard Caïazzo ex-président du Conseil de surveillance de l'AS Saint-Étienne, livre une anecdote dans les colonnes de L'Équipe. Il explique que l'ancien entraineur emblématique des Gunners d'Arsenal, Arsène Wenger, a joué un rôle dans la vente de l'AS Saint-Étienne au groupe Kilmer Sports appartenant au milliardaire canadien Larry Tanenbaum et dirigé par Ivan Gazidis : "Ce sont eux qui ont démarché en Europe. Échaudés par Chelsea, dont le rachat nécessitait des montants colossaux, sans garantie de réussite, ils ont interrogé Arsène Wenger sur le club qui a le potentiel le plus intéressant. Il les a orientés vers l'AS Saint-Étienne. Le 25 octobre, Larry m'a envoyé son avion privé en Floride, où je me trouvais. Après m'avoir fait asseoir à ses côtés pour suivre le match de NBA entre son équipe des Toronto Raptors et les Philadelphia 76ers, on a dîné en tête à tête à la Scotiabank Arena. J'ai découvert un homme calme, pondéré, très à l'écoute et qui affiche une grande sérénité. Le lendemain, on s'est retrouvés dans son bureau avec son directeur général et financier." 

Par la suite, Bernard Caïazzo explique pourquoi la vente a mis du temps à se réaliser, selon lui : "Il m'a expliqué qu'il comptait racheter 65 % du capital et Stephen Pagliuca, 35 %, en mettant son fils président. Le 5 décembre, une délégation emmenée par Ivan Gazidis est venue assister à Saint-Étienne - Guingamp (1-3), visiter les installations de L'Etrat et rencontrer Olivier Martin, l'avocat du club, à Lyon. Un conseiller financier a déclaré : ''J'ai vu que vous avez des crédits du monde agricole. Pourquoi vous finance-t-il ?'' Il a confondu avec le Crédit Agricole. Ils avaient jusqu'au 19 décembre pour déposer une offre ferme. La veille, Larry en a parlé à ses enfants. J'ai eu des échos positifs. Mais le jour venu, quelque chose clochait. Lors d'une réunion avec Larry et Pagliuca, les financiers ont estimé que c'est trop tôt. Ivan m'a téléphoné ne comprenant pas ce qui se passait. Moi, j'étais très mal car je pensais qu'on allait faire un mercato d'hiver assez costaud. Je suis parti en vacances en famille dans le nord-est du Brésil. J'apprends que Larry se trouve dans sa résidence d'été à Palm Beach, en Floride. Début janvier, je pars à Miami, où on passe la journée à discuter tous les deux. Je lui explique qu'il n'y a pas un paramètre humain négatif et qu'il est fait pour l'ASSE. Il me répond : ''Écoute, je vais donner carte blanche à Ivan pour reprendre le dossier. Il faut qu'il soit le maître d'oeuvre et toi, l'interface.'' Je vais le voir à New York, fin février. Ivan me demande : ''Quelle est l'importance de l'aspect financier pour les actionnaires ?'' Je lui réponds : ''Le plus important, c'est que vous conserviez la direction et tous les emplois.'' Il me dit : ''Si le club ne monte pas, financièrement, c'est une catastrophe. Donc, pour vous, l'offre ne va pas correspondre à vos attentes.'' Je le lui ai redit : ''Le montant pour les actionnaires n'est pas hors sujet, mais secondaire"."

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