ASSE : André Laurent tacle Jean-Michel Larqué et Yves Guichard

Anciens Verts | Publié le par Joris | 15 commentaires

Les conditions de son départ de l'AS Saint-Étienne restent toujours une "cicatrice" pour André Laurent. S'il affirme que celle-ci ne lui fait désormais plus mal, elle n'est pas guérie pour autant comme il le raconte dans le podcast Dessous de Verts

André Laurent ne classe pas son départ de l'AS Saint-Étienne au rayon des déceptions mais bel et bien des souffrances : "Dans les mauvais souvenirs il y a bien évidemment mon départ de l’ASSE mais ce n’est pas une déception mais une souffrance. Je ne vais pas entrer dans les détails, à mon âge je ne veux pas créer de problèmes et je n’en créerais pas d’ailleurs en disant la vérité. Oui, ce fut une souffrance. J’ai probablement fait une déprime, qui ne s’est pas vue parce que je ne pouvais pas faire payer à ma famille, au personnel de ma société et à mes amis le poids de ma déception. J’ai été très malheureux pendant un certain nombre d’années, au moins deux ans. Les jours de match, je l’ai écrit dans mon livre, je partais promener mes chiens dans les bois pour ne plus penser au football, c’était difficile."


Si cet épilogue avec l'ASSE est si douloureux, c'est notamment dû aux conditions de ce départ et notamment à une émission de TéléfootJean-Michel Larqué et Pascal Praud s'en étaient vivement pris à lui comme il le raconte et comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous : "Pour revenir à cette situation, je me rappelle parfaitement de tous les mots qui ont été dits par les uns et par les autres. C’était d’abord une grande faute de déontologie parce que Jean-Michel Larqué était un journaliste mais il postulait pour être le directeur sportif d'Yves Guichard qui allait devenir le président derrière moi, ce que je savais depuis deux ans. (...) Les deux dernières années ont été très satisfaisantes sportivement mais sur l’aspect courage et mental, pour moi ça été très dur et pour ma famille aussi. 


Il y avait des gens, ceux qui n’ont jamais rien fait quand la situation était difficile, qui réapparaissent quand tout allait bien, sans citer de noms, qui m’ont mené une vie épouvantable. Des tracts et des tags sur les murs, des lettres anonymes, des coups de téléphones anonymes… On m’a pourri la vie pendant deux ans mais comme j’avais la confiance avec les joueurs, j’avais un beau projet et j’étais entouré de bons amis et d’une famille solide, ça ne m’a jamais ébranlé, jamais. En revanche, l’histoire de Téléfoot, je regrette un certain nombre de choses. La première, c’est que celle-ci a eu lieu le jour de notre demi-finale de Coupe de France (ASSE 0-1 Nantes, ndlr). Les joueurs la regardaient : moi j’étais devant Larqué et Pascal Praud et eux ils étaient au restaurant en train de manger ensemble comme toujours avant le match et ils l’ont regardée. Je les ai rejoints pour prendre le café avec eux après cette émission désastreuse, et j’ai eu deux ou trois joueurs qui dans l’intimité m’ont dit : « c’est terrible ce qu’il vient de se passer, les joueurs sont complètement désemparés. » Et l’homme a dit : « il y a un complot qui est tel, ils le savent, ce soir président, ça va être très dur, on a perdu. » Donc là dessus je partais, parce que j’ai compris que le poids venait de Casino qui était bien content de voir Yves Guichard s’en aller, Larqué a pris la direction du club pendant quelques mois, ils sont restés huit ou neuf mois je crois et puis ils se sont enfuis après avoir échoué. Ils ont délabré les dix ans de travail que j’avais fait. 

J’ai souvent pensé à cette émission et j’avais deux attitudes. Praud a allumé la première mèche puis Larqué qui m’a massacré, et dès les premiers mots je me suis dit : « qu’est-ce que je fais ? Quelle est la bonne solution ? Est-ce que je continue à garder mon calme, ma dignité pour montrer aux joueurs et au public que je contrôle la situation, que je ne suis pas un homme qui se laisse aller aux émotions, à l’impatience ou à la colère ou est-ce que je me mets en colère, je prends la chaise et je la balance sur la caméra et je m’en vais. » J’ai choisi la première solution, peut-être que j’ai eu tort. Si c’était à refaire aujourd’hui, je serais moins doux et moins élégant dans mes propos."

Depuis, André Laurent n'est jamais retourné au stade Geoffroy-Guichard. Il confie que si cette cicatrice ne lui fait désormais plus mal, elle n'est pas guérie : "Retourner au stade ? Pourquoi pas (rires). Je n’y suis jamais retourné. J’ai été très blessé. La cicatrice ne me fait plus mal mais elle n’est pas guérie."


Retrouvez André Laurent dans le podcast Dessous de Verts en cliquant ici.

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