ASSE - Dall'Oglio 13e entraîneur consommé par le duo Caïazzo-Romeyer
Depuis l'avènement de la co-présidence en 2006 à l'AS Saint-Étienne, le duo composé de Bernard Caïazzo et Roland Romeyer a consommé pas moins de 13 entraîneurs différents. Olivier Dall'Oglio pourrait d'ailleurs être le dernier, puisque le club semble plus que jamais en passe de changer de main.
En 2004, Bernard Caïazzo prend seul les commandes du club, reprenant les parts de Thomas Schmider. Il décide alors de ne pas renouveler sa confiance en Frédéric Antonetti, grand artisan de la remontée du club en Ligue 1. C'est Elie Baup qui est choisi pour s'installer sur le banc de l'AS Saint-Étienne et le stabiliser en première division. Après 23 victoires, 31 matchs nuls et 22 défaites, il quitte un club dans lequel Roland Romeyer a intégré l'actionnariat quelques mois auparavant.
C'est le Tchèque Ivan Hašek qui est appelé pour lui succéder. Il restera 38 matchs dans le Forez présentant un bilan de 14 victoires, 7 nuls et 17 défaites. Laurent Roussey prend la suite, l'ancien joueur de l'ASSE restera quelques mois de plus que son prédécesseur avec un bilan de 51 matchs (19 victoires, 11 nuls et 21 défaites). Alain Perrin restera 1 an et un mois, soit un mois de plus qu'Hašek. L'entraîneur natif de Lure aura dirigé 42 matchs de championnat de l'ASSE (12 victoires, 9 nuls et 21 défaites). C'est son adjoint de l'époque, Christophe Galtier qui lui succèdera. Personne n'imagine à l'époque que le Marseillais de naissance va enfin amener de la stabilité à Saint-Étienne, faire renouer régulièrement le public stéphanois avec les soirées européennes et surtout ramener un titre de Coupe de la Ligue permettant au peuple vert de se rendre au Stade de France et de garnir à nouveau son armoire à trophée. Son passage a marqué les esprits pour différentes raisons, il restera 287 matchs sur le banc des Verts en Ligue 1 avec un bilan de 118 victoires, 86 matchs nuls et 83 défaites. Son départ marque clairement le lent déclin du club malgré quelques soubresauts.
Oscar Garcia à la lourde tâche de prendre la relève de Galtier, il ne tiendra que 12 matchs (5 victoires, 3 nuls et 4 défaites). Julien Sablé assure un intérim et plus si affinités. 7 matchs plus tard sans aucun succès et avec 5 défaites pour 2 matchs nuls, Jean-Louis Gasset débarque pour donner un nouvel élan au club. Celui qui fut l'adjoint de Laurent Blanc tiendra 58 matchs (29 victoires, 14 nuls et 15 défaites) avant de partir usé de la Loire. Bernard Caïazzo et Roland Romeyer veulent alors faire un remake de la succession d'Alain Perrin en nommant l'adjoint de Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant en tant qu'entraîneur. L'histoire est moins belle et Ghislain Printant ne tiendra que 8 matchs (2 victoires, 2 nuls et 4 défaites). Claude Puel débarque alors en grand pompe avec des missions élargies. L'expérimenté technicien dirigera à 75 reprises l'ASSE (20 victoires, 20 nuls et 35 défaites) avant de céder sa place au pompier de service Pascal Dupraz qui ne pourra empêcher la relégation du club après 20 matchs disputés (5 victoires, 5 nuls et 10 défaites).
Laurent Batlles est alors choisi pour repartir sur un nouveau projet, en Ligue 2 BKT. Il s'assiéra 55 fois sur le banc de touche de Saint-Étienne avant d'être à son tour remercié (22 victoires, 14 nuls et 19 défaites). C'est donc Olivier Dall'Oglio qui lui succède, Laurent Huard assurant l'intérim sans diriger de match de championnat (ndlr : une défaite en Coupe de France).
Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont ainsi vu 13 entraîneurs sur le banc des Verts en 18 saisons à la tête du club (ndlr : la 18e saison est en cours). Il convient de noter que Christophe Galtier à lui seul a effectué 8 saisons et demie dans le Forez. L'ASSE a donc consommé 12 entraîneurs en 9 saisons si l'on retire l'ère "Galette".
Les statistiques des entraîneurs sous Roland Romeyer et Bernard Caïazzo*:
Nom | Matchs | Victoires (%) | Nuls (%) | Défaites (%) | Moy. Points |
JL. Gasset | 58 matchs | 29 (50%) | 14 (24.1%) | 15 (25.9%) | 1.74 pt |
C. Galtier | 287 matchs | 118 (41.1%) | 86 (30%) | 83 (28.9%) | 1.53 pt |
O. Garcia | 12 matchs | 5 (41.7%) | 3 (25%) | 4 (33.3%) | 1.50 pt |
L. Batlles | 55 matchs | 22 (40%) | 14 (25.5%) | 19 (34.5%) | 1.45 pt |
L. Roussey | 51 matchs | 19 (37.3%) | 11 (21.6%) | 21 (41.2%) | 1.33 pt |
E. Baup ** | 76 matchs | 23 (30.3%) | 31 (40.8%) | 22 (28.9%) | 1.32 pt |
I. Hašek | 38 matchs | 14 (36.8%) | 7 (18.4%) | 17 (44.7%) | 1.29 pt |
A. Perrin | 42 matchs | 12 (28.6%) | 9 (21.4%) | 21 (50%) | 1.07 pt |
C. Puel | 75 matchs | 20 (26.7%) | 20 (26.7%) | 35 (46.7%) | 1.07 pt |
G. Printant | 8 matchs | 2 (25%) | 2 (25%) | 4 (50%) | 1 pt |
P. Dupraz | 20 matchs | 5 (25%) | 5 (25%) | 10 (50%) | 1 pt |
J. Sablé | 7 matchs | 0 (0%) | 2 (28.6%) | 5 (71.4%) | 0.29 pt |
* Les chiffres ne comprennent que les matchs en championnat.
** Elie Baup a effectué la majorité de son mandat sous la présidence de Bernard Caïazzo, Roland Romeyer intégrant l'actionnariat que quelques mois avant son départ. Seul son second passage sur le banc des Verts est comptabilisé.