ASSE - Début d'une semaine qui peut tout changer
À la traine en début de championnat, les Verts ont partiellement rectifié le tir depuis à la faveur d’une série de six matchs sans défaite d’une part et de trois victoires consécutives à l’extérieur d’autre part.
Après une préparation tronquée par une épidémie de gastro-entérite et une fin de mercato peu lisible, Laurent Batlles et ses joueurs ont dû digérer un début de saison dans les résultats, loin des annonces de l’été. Défaits à la maison face à Grenoble en ouverture du championnat (0-1) puis balayés dans le jeu par Rodez la semaine suivante (2-1), les Stéphanois ont attendu la troisième journée et la réception de Quevilly-Rouen Métropole pour inscrire leurs premiers points, à la faveur d’une courte victoire et d’un doublé sur penalty d’Ibrahim Sissoko (2-1), remplaçant annoncé de Jean-Philippe Krasso, parti jouer la Ligue des Champions à Belgrade.
Victorieux contre QRM dans un match soporifique, Batlles et son 3-5-2 ont peiné à convaincre les supporters stéphanois une semaine plus tard lors du match nul sur la pelouse d’Annecy (1-1), la réception de Valenciennes avant la première trêve internationale allait définitivement sonner l’alarme d’une première crise sportive à L’Etrat quand à la fin du match tous les regards, y compris ceux des dirigeants du club, se sont tournés vers le tableau d’affichage (0-0). Annoncé sur un siège éjectable dans les colonnes du Progrès et de L’Équipe, Laurent Batlles allait devoir rapidement obtenir des résultats. Avec cinq points en autant de rencontres et dix jours de coupure pour trouver une solution, le technicien stéphanois a renié ses principes de jeu et son 3-5-2, alors même que le recrutement du club avait été pensé pour, en revenant à quelque chose de plus classique pour se présenter chez le leader de l’époque et son bras armé : le Stade Malherbe de Caen d’Alexandre Mendy.
Laurent Batlles et ses joueurs surprennent tout le monde au coup d’envoi en se présentant en Normandie dans un 4-3-3. En mode "guerriers", les Verts livrent une première mi-temps aboutie en dominant l’équipe phare du début de saison, plus en difficulté dans le second acte, l’ASSE montre une solidité défensive et une solidarité inattendues. Le résultat est au bout avec une victoire logique (1-2). Rebelote la semaine suivante avec un nouveau déplacement, dans le même schéma, Sainté l’emporte même si la prestation est plus poussive contre Concarneau (0-1). Ce week-end et alors que l’ASSE enchainait un troisième déplacement consécutif, l’équipe a souffert face à des Troyens entreprenants mais ce sont encore le capitaine Anthony Briançon et ses coéquipiers qui repartent avec les points (0-1). L’ASSE se replace à la septième place, on repassera pour la manière, du moins, tant que le compteur tournera.
Les Verts vont démarrer cette semaine avec un objectif simple : faire le plein de points avant la trêve. Il y en a six à prendre très exactement et tous seront distribués à Geoffroy-Guichard. Après trois déplacements victorieux, les Stéphanois vont récupérer leur Chaudron que le rugby a occupé pendant un mois. Premier rendez-vous mercredi soir (18h45) face à Dunkerque en match décalé de la huitième journée de championnat. De ce résultat sera déterminé le vrai classement des Verts qui peuvent revenir au mieux à la quatrième place du championnat, au niveau d’Angers. Il faudra ensuite accueillir Ajaccio, samedi (19h) avant de couper 15 jours et une seconde coupure internationale cette saison.
Tout l’enjeu est là pour Laurent Batlles et ses joueurs qui martèlent à longueur de conférences de presse vouloir "prendre des points et remonter au classement". Les Stéphanois en auront l’occasion cette semaine et pourraient valider comptablement un début de saison qui prendrait alors une toute autre tournure. Il faudra cependant faire sans l’appui des deux poumons de Geoffroy-Guichard, la commission de discipline de la LFP pénalisant l’ASSE de deux matchs à huis clos pour les tribunes Snella et Paret après les incidents survenus face à Rodez.