ASSE - Mortel fustige l'arbitrage et l'attitude de ses joueuses
Les féminines de l'AS Saint-Étienne ont été sèchement battues par le Paris FC samedi après-midi (1-6). Le coach Laurent Mortel était agacé par l'arbitrage et les attitudes notamment défensives de son équipe, après la rencontre à notre micro.
Laurent Mortel : "Six à un c'est un score qui est lourd. Le contenu sur la première mi-temps n'est pas inintéressant, les vingt premières minutes de la seconde mi-temps ne sont pas inintéressantes, ce qui me dérange c'est qu'on en prend six et que limite à chaque occasion de Paris on prend un pion parce que derrière on n'est pas capable d'être au contact, de fermer l'intervalle ou de sortir dans le bon temps. C'est ce qui me dérange davantage. Après on est mené un à zéro un petit peu contre le cours du jeu, on revient assez vite ce qui est vraiment intéressant. Il y a ce fait de jeu, hors-jeu, pas hors-jeu, ça commence à bien faire. Que ce soit contre Montpellier, Fleury et aujourd'hui... Le moment d'hésitation du corps arbitral me laisse perplexe, si c'était le PSG, Lyon ou une autre équipe, est-ce qu'on aurait hésité aussi longtemps à lever le drapeau ? Ça, ça me dérange, on est arbitré comme une équipe de D2 peut-être parce qu'on a des attitudes de D2 tout simplement et il faut inverser aussi cette tendance-là. Je suis très agacé sur le score que je trouve lourd parce que dans le contenu on avait fait des choses qui n'étaient pas inintéressantes mais on est puni parce qu'on manque de caractère, on est dans l'acceptation d'une défaite et de se faire punir par l'adversaire.
Sur la reprise de la deuxième mi-temps j'ai trouvé qu'on avait eu quand même quelques occasions. On est resté cohérent. On avait l'ambition de les faire douter, on a des occasions, c'est un des matchs où on s'est le plus projeté, où on a eu le plus de courses vers l'avant, on a cherché à gagner nos duels, on a cherché à mettre le ballon devant. Sur le plan offensif il s'est passé des choses, maintenant sur le plan défensif on est trop perméable. On n'a pas le droit de faire ce qu'on a fait. Ce qui me dérange le plus, c'est le manque de caractère aujourd'hui. On doit se rebeller, on ne peut pas accepter ce qu'il s'est passé. Il faut avoir une attitude professionnelle et une attitude professionnelle, c'est de ne pas accepter. J'aimerais avoir Antho' Briançon dans ma défense pour qu'il mette un coup de gueule, qu'il me bouge le vestiaire. Il me manque ce caractère-là. Pour l'instant je ne l'ai pas, je ne peux pas être un entraineur de Playstation à replacer, à tout guider. J'ai besoin de relais, de personnalités et pour l'instant on est une équipe qui se comporte comme une équipe de D2 haut de tableau mais pas de D1 pour se maintenir.
On est en attente de bien meilleur sur les joueuses qui sont entrées également. Les joueuses qui sont entrées au Paris FC ont amené une vraie plus-value à une équipe qui était déjà bonne. J'aimerais moi aussi que quand mes joueuses entrent elles amènent une vraie plus-value et qu'elles me fassent douter. Si je les ai mises sur le banc, c'est qu'il y a une raison et j'aimerais que lorsqu'elles rentrent, elles me démontrent que je me suis trompé, j'adorerais qu'on me démontre que je me suis trompé, je n'attends que ça et elles commenceront le match la semaine d'après il n'y a pas de souci. Pour ça, il faut avoir une attitude professionnelle, ce n'est pas le temps de jeu qui est important mais ce que vous en faites sur le terrain. La situation d'une joueuse n'est pas importante, ce qui prime c'est mon équipe et qu'elle soit performante. Aujourd'hui, ce n'est pas ce que j'ai vu."