Battus la semaine dernière face à Paris au Parc des Princes, les Verts ont l’occasion de se racheter et de lancer leur saison aujourd’hui avec la réception de Sochaux. Mais la formation de Francis Gillot, candidate attitrée au maintien en compagnie de l’ASSE débarque dans le Chaudron avec plein d’ambition. Un stade Geoffroy Guichard qui sera aussi la principale attraction de la soirée.
Retour dans le Chaudron !
C’était le 8 mai dernier. On jouait les derniers instants de l’ultime journée dans le Chaudron quand Blaise Matuidi et Dimitri Payet étaient sur le point d’en venir aux mains. Assez représentative de l’ambiance qui régnait alors au sein du club, cette altercation était aussi la coupure définitive avec un public stéphanois qui avait déjà fait part de son mécontentement ce soir là. Sifflets à la limite de la bronca, banderoles insultantes, chants ironiques mais provocateurs, le douzième homme n’avait ce soir là pas fait dans la dentelle. Il est vrai qu’avec deux dix-septièmes places consécutives, la frustration devait être à son comble pour tous les amoureux des Verts. Ce soir, ils ne seront pas tous là, mais quelques milliers des 27103 spectateurs présents ce 8 mai seront de retour dans ce stade si chargé de souvenirs, dans cette enceinte qui les a si peu souvent fait vibrer la saison dernière. On pourrait bien citer l’éclair de Payet face à Bordeaux, la lucarne de Manu contre Monaco. Trop peu cependant pour satisfaire ce si exigeant public minier. Mais avec une affluence moyenne de près de 27000 fidèles, force est de constater que si certains n’ont jamais lâché le club, inutile de chercher plus loin.
Lancer la saison !
Contre Sochaux, il s’agira alors d’abord de se réconcilier avec ce qui doit être une force et non une faiblesse. Reconquérir un public, un stade et tout un peuple qui se désamour un peu plus chaque année devant les multipes désillusions pour ne pas dire humiliations. A Paris ce n’en fût pas une. Certes il y a eu des erreurs, trop même. De Janot à Monsoreau en passant par Bocanegra, la défense n’aura pas donné satisfaction à un Christophe Galtier déjà sous les feux des projecteurs. Mais l’ASSE a sût réagir. Et sans ce touché de balle de Manu, Sako aurait sans doute remis les compteurs à égalité (2-2). Mais qui sait ce qui se serait ensuite passé ? Débuté à Paris n’a aussi pas été le cadeau le plus approprié pour lancé sa saison, la saison de trop pour les Verts en Ligue 1? De là à imaginer un tel scénario, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas. Car il y a certainement mieux mal loti que les Verts. Arles Avignon et malgré son recrutement ambitieux reste très faible malgré tout, Lens a été plombé par l’interdiction de recruter par la DNCG, Brest et Alain Dupont navigue dans des eaux troubles. Et il y a Sochaux… Des Doubistes qui pourront compter sur deux anciens Verts pour motiver leurs troupes: Damien Perquis qui réussit souvent contre son ancien club et un certain David Sauget, écarté à l’époque par Alain Perrin. A défaut d’être chaleureuses et émouvantes, il y aura certainement quelques poignées de mains avant le coup d’envoi de cette deuxième journée de Ligue 1 pour ces retrouvailles. Deux journées et des Verts déjà sous pression ?
Déjà la pression ?
Car si Loïc Perrin et ses partenaires veulent éviter de revivre le spectre de la saison dernière, il faudra s’imposer. Qu’importe la manière, qu’importe le score, mais les filets du portier Sochalien devront au moins trembler une fois, histoire de ne pas sevrer de buts les supportes des Verts comme la saison dernière. Bergessio absent, Rivière devrait sans doute être titularisé à la pointe de l’attaque. Matuidi de retour, Galtier dispose aussi d’un élément de plus et non des moindres. Le néo international Français, bien que sur le départ est l’un des piliers du dispositif stéphanois. Reste à savoir quel poste évoluera l’ancien Troyen. Bocanegra, en grande difficulté au Parc des Princes pourrait se voir chiper le couloir gauche par Matuidi. Un couloir opposé qui sera certainement lui occupé par l’ancien Toulousain, Albien Ebondo. L’une des nouvelles têtes que découvrira Geoffroy Guichard ce soir. Seules certitudes, les titularisations assurées de Marchal et Monsoreau en défense centrale et de Loïc Perrin et Dimitri Payet au milieu de terrain. Un Payet trop souvent seul pour tenter d’amorcer quelques éclaircies dans ce ciel stéphanois si désireux de tourner les pages désastreuses de ces deux dernières saisons. Mais quelques fois, à défaut de les tourner, il faut aussi savoir les déchirer…