Beaucoup de joueurs, quelques appelés, très peu d'élus
Lors de la conférence La formation à la stéphanoise qui se tenait aux Sénioriales de Saint-Étienne il y a une semaine, le fonctionnement du football a été évoqué et notamment du côté de l’ASSE.
Si le football est un rêve pour beaucoup, ils ne sont pas nombreux à le réaliser comme le traduit le célèbre dicton que nous avons utilisé en titre : "Beaucoup de joueurs, quelques appelés, très peu d’élus." Razik Nedder, l'entraineur de la réserve de l'AS Saint-Étienne a évoqué le sujet. En tant qu'éducateur, son rôle consiste à toujours "remettre le curseur sur le plaisir" : "Il faut toujours remettre le curseur sur le plaisir, même quand on n'a plus rien à jouer en fin de saison. C'est important de remettre ça, leur rappeler de ce qui était important quand ils ont tapé le ballon pour la première fois dans leur vie."
Laurent Huard directeur du centre de formation, révèle quant à lui que ce ne sont pas des moments faciles pour les éducateurs quand ils doivent annoncer à un jeune qu'il n'est pas conservé : "Ce ne sont pas des moments pas faciles, car il y a un côté briseur de rêve. Il faut que les jeunes se disent : "Aujourd’hui je suis peut-être en dessous de certains mais ça ne veut pas dire que demain ce sera le cas". C'est quelque chose qu’on prépare avec les clubs partenaires par exemple, le monde du foot est petit, on connait les clubs qui pourraient avoir besoin de tel ou tel joueur. L'objectif est de les accompagner jusqu’au bout : parfois l'histoire sportive se termine avec l’ASSE mais sur le point de vue humain, on peut être encore en relation avec des joueurs."
C'est d'ailleurs ce que confirme Razik Nedder en confiant qu'un groupe WhatsApp vit encore depuis le titre en Coupe Gambardella en 2019 avec tous les vainqueurs de ce trophée. Enfin, Laurent Chastellière, le responsable du Musée des Verts rappelle que parfois, certains jeunes n'explosent pas sous les couleurs du club où ils ont été formés, mais ailleurs. C'est notamment le cas de Ruben Aguilar passé par le centre de formation de l'ASSE ou encore de Sylvain Armand. Laurent Huard conclut sur le sujet : "Cela dépend aussi de la volonté du coach principal. Cette année-là (pour Armand, ndlr) tous les postes avaient été doublés."
