Bonnet : "Il faut qu'on se respecte"

Jérôme Bonnet : "Les erreurs individuelles nous coûtent des buts, mais si on parle de l’équipe : on n'a pas vu de détermination, on n'a pas vu une équipe qui joue son maintien. Si on ne gêne pas plus l’adversaire c'est compliqué. À quoi cela est dû ? Le manque de concentration vient en premier, je ne pense pas que ça vienne de la pression. Une concentration qu’elles n’avaient pas, on l'a vu sur la pauvreté technique qu’elles avaient, quand on voit la semaine précédant le match on ne comprend pas. Il y avait des enchainement intéressants qu’on n’a pas retrouvé le jour de match. La concentration fait partie des facteurs de leur performance au même titre que le physique, la tactique, la technique.

On ne peut pas dire que la blessure d’Esther (Okoronkwo) nous a aidé. Cela a forcément changé nos plans maintenant quand on est dans notre situation c'est soit on se sort les mains des poches soit on se lamente et on est résigné. La chance on m’a toujours dit que c’était une compétence qui se travaille, elle se provoque. L'aspect mental, c’est un domaine dans lequel je n’ai pas de compétence, on a la chance d’avoir un préparateur mental qui connait son domaine. On les amène dans des domaines qu’elles ne maitrisent pas et c'est à elles de les mettre en place sur le terrain. C'est un état d’esprit, c’est une manière d’aborder les matchs à enjeu, on s’aperçoit que l’ASSE a du mal à imposer son jeu. C’est un constat. Il faut terminer les quatre derniers matchs le mieux possible et on peut avoir une très belle surprise à la fin, il faut y croire jusqu’à la fin.

Quand tout va mal, on se focalise peut-être plus sur le négatif que sur le positif. Quand bien même on marque le 2-1 on peut se dire qu’on a une lueur d’espoir. On va aller les chercher plus haut et derrière il y a un manque de concentration et des mauvais choix. 

On m’a toujours dit que d'attaquer une compétition sans vouloir la gagner, c'est être un compétiteur malhonnête. Je n'en suis pas un. On a encore espoir car mathématiquement on est encore dans la course au maintien. Peut-être qu’en gagnant ce match en retard, on mettra de la pression sur nos adversaires. On veut s’accrocher. On travaille, même s’il y a des coups de moins bien.

Ce sera très compliqué si on ne prend pas des points contre Dijon. Après on se déplace à Fleury et à Reims, on a plus de chance de prendre des points à domicile sur un terrain qu’on connait, sur lequel on s’entraine tous les jours. Le match le plus important c’est celui-là et après on verra les suivants. Au match aller (0-4), on était à notre juste valeur. C’est le seul match où on avait vu une équipe très rigoureuse défensivement tout en utilisant les faiblesses de cette équipe de Dijon. Elles ne vont pas venir en victimes, elles vont venir pour atteindre leur objectif de maintien. À nous de montrer que l’ASSE cette saison-là aura battu deux fois Dijon.

Ce sera toujours une défaite de trop (face à Guingamp). On est à la place qu’on mérite à l’heure actuelle. On ne pouvait pas espérer mieux. On s’est tout de même procuré sept occasions franches, c’est un enchainement de choses qu’on essaye de corriger de façon à ce que cela ne se reproduise pas. On est toujours dans la course au maintien. Il faut qu’on se respecte, que les joueuses se respectent elles mêmes par rapport à tout l’investissement qu’elles mettent depuis le début de la saison parce qu’un moment donné cela va payer et on va enclencher quelque chose de positif et on se retrouvera après pour parler de maintien. 

Le maintien est toujours dans ma bouche. C’est frustrant de voir le rendement de certaines joueuses en match alors qu’elles sont capables de 100 fois mieux. Notre premier adversaire est l’AS Saint-Étienne, quand on joue deux adversités sur un match c’est compliqué. Et quand on se bat aussi contre l’arbitrage cela fait beaucoup. Mais ce ne sont pas les arbitres qui loupent les occasions."