Comment Dall'Oglio parvient à garder tout le monde concerné à l'ASSE ?
Olivier Dall'Oglio le martèle à chacune des conférences de presse et en parlera certainement de nouveau ce midi à L'Etrat : l'AS Saint-Étienne aura besoin de tout le monde dans sa quête de Ligue 1 en fin de saison.
Avec trois arrivées cet hiver (Yvann Maçon, Irvin Cardona et Nathanaël Mbuku), Olivier Dall'Oglio peut faire jouer la concurrence à l'AS Saint-Étienne. Le coach stéphanois répète souvent que le club aura besoin de tout le monde pour remplir son objectif de remonter en Ligue 1 en fin de saison : "Je le répète souvent : on aura besoin de tout le monde, des jeunes vont apparaitre, c'est important qu’ils s’entretiennent notamment avec la réserve parce que ça va peut-être se jouer à pas grand chose cette saison. On veut participer au sprint final et on aura besoin de tout le monde dans les meilleures dispositions possibles. (...) Jusqu’à présent en terme d’investissement de chacun, je n'ai rien à redire. Il y a des joueurs qui jouaient auparavant et qui jouent un peu moins maintenant, ils sont présents. Ils se doivent de l’être mais ils le sont. Je n’ai pas à faire de discipline, tout le monde se sent concerné, chaque week-end est différent, chaque joueur doit être prêt."
Néanmoins, le coach stéphanois est obligé de faire des choix pour composer son groupe et son onze de départ. Cependant pour lui, une équipe est composée de beaucoup plus que onze joueurs, regrettant que le statut de "supersub" ne soit pas très valorisé chez les joueurs : "La vision change doucement quand même, chaque joueur veut débuter. Aujourd’hui on valorise plus ce rôle de finisseur, ce n’est pas facile de rentrer et d’être décisif. Décisif, ce n’est pas juste marquer ou passer, pour un défenseur c’est prendre le relai. Comme on le disait juste avant, pour Batu' c'était de prendre le relai d’Anthony ce qui n'est pas facile. C'est un exercice mais c'est très valorisant, ça donne de la valeur à l’équipe et aux joueurs, mais ce n'est pas encore entré dans les mœurs."
Titulaire la semaine dernière face au Paris FC, Nathanaël Mbuku avait commencé les deux rencontres précédentes sur le banc. Néanmoins, après la victoire face à Annecy, son coach Olivier Dall'Oglio ne l'oubliait pas au moment de parler de son attaque, rappelant l'importance que tout le monde a dans ce groupe : "C'est sûr que ces associations (Cafaro-Cardona ; Cardona-Sissoko, ndlr) sont satisfaisantes pour un coach. On a Nathan' (Mbuku) aussi qui est là, qui a peut-être eu sur les deux derniers matchs un peu moins de temps de jeu mais c'est un garçon qui va aussi apparaître. Aujourd'hui, les trois attaquants qu'on a présentés, ils ont fait fort. Ils marquent, ils font marquer mais j'ai un ou deux garçons qui peuvent apparaître derrière et ça c'est important. Je souhaite avoir ce banc-là jusqu'à la fin de la saison."
Justement, nous avons interrogé Nathanaël Mbuku sur le sujet, lui qui alterne les titularisations et les entrées en jeu, pour savoir comment il vivait cela : "Tu le vis bien, tu ne peux qu’accepter les choix du coach. Après c’est vrai que quand tu ne débutes pas un match, c'est difficile. Comme tout joueur tu veux démarrer, mais si le coach estime qu’il préfère un profil différent, je vais l’accepter et quand je vais rentrer, je vais tout donner. C’est vrai que parfois il y a une certaine déception mais tu ne peux qu’accepter et aider l’équipe quand tu rentres. Ce sont les choix du coach. Parfois tu n’es pas d’accord avec lui mais c’est le chef et c’est lui qui décide à la fin. Quand tu rentres tu dois montrer que toi aussi tu peux apporter ta pierre à l’édifice."
Par la suite, le joueur dévoile comment Olivier Dall'Oglio parvient à garder tout le monde concerné, grâce notamment à beaucoup de communication : "Je me sens très bien avec lui, ça se passe très bien. On rigole souvent, il est assez ouvert d’esprit, c’est un coach avec lequel on peut parler de tout et de rien et avec lequel on peut communiquer. La relation elle est top, il est comme ça avec tous les joueurs. Que tu joues ou que tu ne joues pas, il t’explique ce que tu fais de bien ou de mal et il te donne tes axes de progression. Quand tu es un joueur, c’est un coach que tu aimerais avoir. Comprendre pourquoi tu ne joues pas, c’est avec ça que tu avances."