Dall'Oglio : "Que des joueurs ne soient pas contents c'est normal"
Olivier Dall'Oglio s'est longuement confié sur la concurrence qui faisait rage dans son effectif qui est épargné par les blessures et qui enregistre les retours de la Coupe d'Afrique des Nations avant le déplacement à Angers.
Olivier Dall'Oglio a en effet confié avoir tout le monde à sa disposition avant d'affronter Angers : "J'ai toutes les armes à disposition il faut que je fasse des choix. C'est bien parce qu’il y a l’équipe qui démarre et celle qui finit, les garçons qui seront sur le banc devraient être motivés pour bien finir. On a Dylan (Batubinsika) qui est rentré de la CAN, il amène de la concurrence en plus au niveau défensif, je pense que c’est positif. En tout cas ça l'est pour le staff et ça doit l’être pour les joueurs, ça les oblige à être au meilleur niveau tout le temps. Florian Tardieu et Ibrahima Wadji sont aptes, sur ce que j’ai vu sur les trois derniers jours c'est intéressant. Dylan est arrivé hier, il a d’abord fait un entrainement individuel en salle et aujourd'hui il était avec le groupe."
Le coach stéphanois comprend que les joueurs qui ne jouent pas puissent être frustrés : "Quand on est remplaçant, c’est plus difficile obligatoirement quand on est joueur parce qu'on pense à soi et moins à l’équipe. Pour le staff, on pense sur 95 minutes et ça peut basculer à la dernière minute. Que le joueur ne soit pas content c'est normal du moment que ça ne perturbe pas le collectif. Normalement ça doit un peu l’énerver mais si c’est dans le bon sens c'est positif. Après s’il tire la gueule et qu’il ne fait pas les efforts, ce n’est pas pareil. Je le ferais vite savoir et je me positionnerais si c’est le cas. Ça nous a tellement manqué de ne pas avoir un banc solide qu’il faut en profiter. Il y a des égos à gérer mais c’est positif."
Olivier Dall'Oglio se refuse de partir avec un groupe de19 joueurs si aucune incertitude n'existe, il explique que ça ne ferait que repousser l'échéance : "Partir à 19 c’est une possibilité mais si c'est pour faire plaisir à tout le monde, non. Je ne suis pas là pour faire plaisir aux joueurs mais pour gagner les matchs. Il peut y avoir un sentiment de frustration, d’injustice pour le joueur. Il y aura des choix suivant ce que j’ai vu la semaine, des fois ça ne sera pas toujours juste pour les joueurs, mais c’est mon métier. Partir à 19 c'est possible si j’ai un doute sur l’état physique d’un joueur mais sinon non, l'annonce se fera comme d’habitude pour les 18 qui seront dans le groupe demain (vendredi, ndlr) et pour les 11 qui débuteront, ce sera quelques heures avant le match."
La concurrence se trouve notamment offensivement désormais, ce qui n'était pas le cas en début de saison : "De toute façon, j’ai Irvin Cardona qui peut jouer à ce poste-là, Wadji aussi, il y a des choix vont être faits. Ces garçons-là doivent rester à un certain niveau, ils doivent avoir la confiance, ils auront du temps de jeu, ils doivent être prêts quand ça arrive. Ibra' (Sissoko) a amené cette variété dont on a besoin en évoluant à la fois en profondeur et en point d’appui. C'est plus difficile pour défendre. Cette possibilité-là on peut l’avoir avec Wadji et Cardona qui peut aussi jouer sur un côté. Ils peuvent être en concurrence mais aussi en complémentarité, ça va dépendre de ce que je vois, s’il y a des petits tiraillements comme en a eu Wadji la semaine dernière mais maintenant ça va mieux. C’est là qu’il y aura des choix à faire mais pour moi ce sont des bons choix. La concurrence ça nous a manqué et maintenant on l’a et on ne va pas s’en plaindre. C’est mieux d’avoir des choix, la concurrence doit faire progresser les joueurs à tout niveau, mentalement aussi. Des fois on a l’impression que lorsqu’un joueur ne joue pas, sa carrière est finie. Non, c’est juste un match."
Pour Anthony Briançon, cette concurrence au sein du groupe est positive : "Pour faire une bonne saison, il faut un groupe au complet et un groupe qui soit costaud, c’était la difficulté sur les matchs du mois de janvier. Là on n’a plus d’excuse, tout le monde travaille bien. Les entrants ont un bon état d’esprit ce sont des finisseurs, c’est un projet commun. La concurrence il faut qu’elle soit constructive, que tout le monde se donne les moyens de jouer le week-end. La concurrence est saine quand ça gagne, c’est plus facile."