Dall'Oglio veut faire "sauter les verrous" des joueurs de l'ASSE

Lors de ses deux premiers matchs où il a officié à l’AS Saint-Étienne, Olivier Dall’Oglio a effectué quelques choix, notamment concernant les ailiers alignés du côté de leur mauvais pied pour pouvoir rentrer sur leur pied fort. Un choix payant avec un Dylan Chambost et un Mathieu Cafaro décisifs lors du dernier match face à Bastia (3-2). La volonté d’Olivier Dall’Oglio était que les joueurs de l’ASSE changent d’apriori sur leurs propres capacités comme il le révélait avant la rencontre : "Mathieu Cafaro aligné à gauche face à Bordeaux ? J’ai eu des joueurs dans son cas qui se bloquaient sur certaines choses, ils restaient dans certains créneaux. Mon boulot c’est de développer ça, sur le terrain et dans la communication, faire preuve de persuasion pour montrer que ces pensées ne sont pas toujours justes. Tous, ils ont plus de possibilités qu’ils ne le pensent. Beaucoup de joueurs se sous-estiment, se mettent dans un seul créneau, c’est souvent faux. Si je reprends l’exemple de Mathieu Cafaro, c’est quelqu’un qui est capable de marquer, il doit retrouver la confiance, les zones où il peut faire la différence. Ce sont des axes de travail qu’il faut trouver à l’entrainement."

Il en est de même concernant les défenseurs dont le coach stéphanois est persuadé qu’ils peuvent également marquer comme il l’explique en prenant l’exemple de Dennis Appiah : "Dennis (Appiah) c’est un athlète. Il est capable d’aller vite, de percuter, défensivement il a un travail de concentration à avoir, ça peut être vite gommé, c’est une question de prise de conscience. Il peut également se trouver offensivement dans des positions intéressantes, à ce moment-là il doit penser comme un attaquant. Il faut le temps que ça se mette en route mais il y aura des séances possibles devant le but pour les défenseurs. Moi-même qui était défenseur, quand je me retrouvais devant le but, j’étais bien emmerdé parce que je n'avais pas révisé (rires). Je compte bien faire réviser mes défenseurs (sourire)."

Olivier Dall’Oglio s’appuie sur sa propre expérience de joueur de football professionnel pour tenter de libérer ses joueurs : "Certains joueurs, il faut juste les libérer. J’ai eu des joueurs qui ne voulaient jouer qu’à droite, quand on les mettait à gauche ils étaient en panique. Quand certains n’avaient pas la ligne de touche, ils n’avaient pas de repères quand je les mettais dans l’axe. Mais après ils s’aperçoivent qu’ils arrivent à faire ça. C’est comme ça qu’on doit y arriver, j’essaie plusieurs chemins. (…)

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C’est surtout de la compréhension, ce que je veux c’est faire sauter les verrous des joueurs, ils peuvent être différents. L’expérience des entraineurs est importante, quand on fini sa carrière de joueur, on fait le bilan et souvent on se dit : 'j’aurais pu faire mieux'. Et après on peut se dire : 'maintenant que je sais ça, qu’est ce que je peux faire passer à mes joueurs pour qu’ils ne commettent pas la même erreur ?' Moi par exemple, en tant que défenseur, je m’étais programmé que je n’étais pas un buteur, je me l’étais interdit alors qu’en fait dans des situations j’aurais pu marquer. Mon boulot c’est de leur faire comprendre que c’est maintenant qu’il faut qu’ils le fassent."