De défenseur à serial buteur, Sissoko dans l'œil de son formateur

Pros | Publié le par Joris | 1 commentaire

Arrivé cet été à l'AS Saint-Étienne en remplacement de Jean-Philippe Krasso, Ibrahim Sissoko n'aura pas tardé à prendre ses marques et est actuellement le meilleur buteur de l'AS Saint-Étienne avec dix réalisations en Ligue 2.  

S'il n'a pas scoré ce week-end face à Auxerre, l'ancien avant-centre du FC Sochaux-Montbéliard s'est encore montré très précieux dans son jeu de pivot dos au but notamment, en gagnant de nombreux duels. Avant cette rencontre face au leader de la Ligue 2, Maillot Vert est parti sur ses traces en retrouvant un de ses formateurs. 


Kingue Kingue-Milla qui l'a eu sous ses ordres à Argenteuil se rappelle notamment d'un joueur très polyvalent pouvant même évoluer en défense centrale : "Un régal. C'est rare si jeune de pouvoir s'appuyer déjà sur cette intelligence, cette appréhension du jeu et cette faculté à évoluer quasiment avec un égal bonheur à tous les postes. Lorsque je le positionnais en défense centrale pour le bien de l'équipe, il lui arrivait d'être agacé ! Il avait tout pour tenir la baraque derrière. Bien sûr il préférait évoluer au milieu mais finalement il se rangeait à notre avis. J'étais exigeant à son égard, lui rappelait que le talent, seul, ne suffit pas, qu'il importait d'être appliqué, sérieux, concerné. Nous étions parfois durs avec lui mais nous étions convaincus qu'il comprendrait plus tard les raisons pour lesquelles nous avions tenu ces propos et adopté cette posture intransigeante."

Quelques années plus tard, Kingue Kingue-Milla avait eu une belle suprise au bord des pelouses : "Quelques années plus tard, aux abords des vestiaires, je croise un ami et, ce jour-là à Sannois-Saint-Gratien, nous disputions une rencontre de CFA. Il me dit: "Tu vas avoir une surprise...". Et c'est alors que je vois Ibrahim, Il n'était encore qu'U17 mais opérait déjà en première. (...) Notre discours lui avait quelque part servi. Bien qu'il n'ait pas suivi un parcours classique, n'intégrant pas un centre de formation, ces paroles étaient restées dans un coin de sa tête et lui ont permis d'avancer et finalement de s'imposer."


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