Deux pistons à leur aise à l'ASSE !
Depuis quelques matchs, Pascal Dupraz fait confiance à Timothée Kolodziejczak et Sada Thioub au poste de piston. Un choix dont on a pu voir les fruits hier face au FC Metz.
Déjà testés à ce poste à plusieurs reprises ces dernières semaines, Thioub et Kolodziejczak ont su convaincre Pascal Dupraz en tant que pistons. Après des prestations encourageantes à Clermont et face à Strasbourg, auxquelles on peut ajouter une bonne entrée du Sénégalais contre le MHSC, les deux Stéphanois ont prouvé qu’ils se plaisaient dans ce schéma à cinq défenseurs.
Hier, face à Metz, l’apport offensif de Sada Thioub a souvent permis à l’ASSE de se montrer dangereux. Il aurait pu même être auteur d’une très belle passe décisive pour Bouanga, si ce dernier ne s’était pas aidé de la main pour pousser le ballon au fond (18’). La recrue hivernale n’a pas non plus hésité à tenter sa chance, après un rush solitaire sur son côté droit avant que sa frappe du gauche ne soit sauvée par Kouyaté (23’), et a provoqué (2 dribbles réussis dans le match). Mais cet apport offensif n’a pas été préjudiciable en transition, en partie grâce aux nombreux retours en sprint de la part de Thioub.
Sur le plan défensif, les deux pistons ont été performants. Ils sont les deux Stéphanois qui ont le plus taclé dans ce match (4 tacles pour Kolo, 3 pour Thioub). Leur volonté d’aller de l’avant a aussi été significative. À l’image d’une récupération de Kolodziejczak qui a ensuite immédiatement réclamé le une deux pour proposer une solution en contre (11’), ou une autre de Thioub, qui adresse dans la foulée une excellente passe pour Bouanga (12’). La connexion entre le Sénégalais et le Gabonais a d’ailleurs été intéressante. Le numéro 9 a souvent tenté de trouver son attaquant côté opposé grâce à sa justesse technique et ses centres très appuyés. Avec Boudebouz aussi. Thioub s’est parfois réaxé pour laisser soit le meneur stéphanois, soit Falaye Sacko prendre le flanc droit, et ainsi créer des triangles pour progresser par la passe, lorsque le Malien se positionnait plus haut.
C’est d’ailleurs dans cette position plus axiale que l'ancien angevin a trouvé Sacko, qui a pu centrer vers Bouanga pour l’ouverture du score (52’). Kolo, dans un profil plus défensif que le piston droit stéphanois, avait d’abord la tâche de s’occuper de Nguette, positionné sur le côté droit messin. Un poids offensif sur ce côté que les hommes de Frédéric Antonetti ont souvent privilégié. De l’autre bord, Thioub a relativement su stopper De Préville, s’aidant notamment de sa bonne entente et d’une complémentarité avec Falaye Sacko : "Avec Sacko on s'entend bien, on a le même âge, il essaye de m'aider pour être performant sur le terrain. Notre relation se passe super bien."
chevron_right À lire aussi
Thioub : "Le coach me fait confiance, il me parle beaucoup"Justement, le Malien a grandement aidé son coéquipier. Le poste de piston nécessitant beaucoup de courses, Thioub a parfois eu besoin de souffler. Lorsque c’était le cas, il quittait son couloir quelques minutes pour le laisser à Sacko. En effet, la donne physique étant capitale à ce poste, il a fallu aussi compenser certaines montées du Sénégalais. Celles-ci pouvaient se montrer dangereuses pour l'ASSE, comme quand Sacko a manqué sa passe, ce qui a obligé Thioub à revenir de loin et en vitesse (35'). Heureusement, les Stéphanois ont aussi pu compter sur la solidité du numéro 14 et d’Eliaquim Mangala. Fatigué par les exigences du poste hier, Sada Thioub a cédé sa place à Moueffek en fin de match, ovationné par les 36 000 supporters présents dans le Chaudron. Kolo, lui, a joué l’intégralité de la rencontre, capitaine jusqu'à l'entrée de Khazri.
Même si tout n'a pas été parfait techniquement, une chose est sûre : Pascal Dupraz risque de reconduire Kolodziejczak et Thioub à ces postes-là. Friand des schémas à cinq derrière, et devant composer sans Maçon, blessé, on devrait revoir cette animation comme ce fut le cas plusieurs fois depuis son arrivée. Thioub s’est trouvé un nouveau poste à l’ASSE, et il dispose donc d’une marge de progression, comme il l’avait expliqué en conférence de presse. "Il n’a pas trop le choix pour le poste, si ça ne lui plait pas on en met un autre", de toute façon, cela paraît clair pour Dupraz.
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