Droits TV - Personne ne tranche pour la Ligue 1 !

Ligue 1 | Publié le par Dunkan | 6 commentaires

Samedi soir, les présidents des clubs de Ligue 1 se sont réunis pour enfin trancher sur le dossier des droits TV. Après une réunion réalisée en visioconférence, ils n'ont pas encore choisi entre la chaîne 100% Ligue 1 intégrée au bouquet Max du géant américain Warner Bros Discovery et DAZN.

Samedi soir, les présidents de clubs professionnels se sont réunis pour trancher sur le dossier des droits TV de la Ligue 1, qui n'a toujours pas de diffuseur à moins d'un mois et demi de la reprise de la compétition. Après le conseil d'administration qui s'est tenu vendredi, un collège des clubs de l'élite s'est organisé dans l'urgence pour enfin trancher ce dossier brûlant. À la fin de cette réunion les différents présidents n'ont pas réussi à départager les deux options présentées.


Pour rappel la première est une chaîne 100% Ligue 1 diffusée par tous les opérateurs, qui permettrait surtout d'éviter l'écran noir à la reprise, le 16 août prochain. Cette option s'appuie sur sept distributeurs sans trop de garanties : les quatre FAI (fournisseurs d'accès à Internet) que sont Bouygues, SFR, Free et Orange, mais aussi Amazon Prime Vidéo, diffuseur principal les trois dernières saisons, Molotov TV (un service français de distribution de chaînes de télévision par Internet) et Google TV. Vendredi cette solution a été renforcée par l'offre de Warner Bros Discovery, qui s'allie avec la Ligue de Football Professionnel pour intégrer la chaîne de la Ligue à son bouquet Max, qui comporte déjà du contenu sportif et des séries. Ce jeudi 4 juillet la LFP a même signé un pré-accord avec Warner Bros.

L'autre option provient de DAZN, entreprise britannique souhaitant se développer dans le marché du football français, qui a formulé récemment une offre pour huit des neuf matchs de chaque journée à 375 M€ par an. 300 millions d'euros seraient payés la première saison pour finir à 500 millions d'euros en 2028-2029. Un bonus annuel de 50M€ est évoqué si la plateforme dépasse les deux millions d'abonnés.


Selon les informations de l'Équipe l'option de la chaîne recueille le plus de suffrages sans forcément enthousiasmer : "D'abord parce qu'elle est davantage dans le sens de l'histoire, avec un détenteur de droits qui contrôle son produit. Elle est risquée, mais en cas de succès, les bénéfices peuvent être importants pour la Ligue, donc pour les clubs. Mais sans minimums garantis, elle pose de sérieux problèmes. Notamment en matière de trésorerie. Car il a été expliqué qu'il n'y aurait pas de versements avant décembre (les deux premières échéances sont normalement versées en août, puis en octobre). Mais les clubs qui auraient besoin de cash pourraient emprunter auprès de la LFP, qui leur octroierait une avance sur leurs recettes à venir... Cette absence de minimums garantis a été critiquée par Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG et de... beIN Media Group." 


Pour DAZN la méfiance est générale au vu des garanties apportéesqui rappellent l'épisode Médiapro : "Car ce sont des engagements de DAZN Europe et pas des garanties bancaires. Une formule pas vraiment rassurante après l'épisode Mediapro, le diffuseur sino-espagnol qui avait proposé des sommes considérables à la LFP avant de stopper les versements dès la deuxième échéance, à l'automne 2020. Personne ne veut revivre un tel épisode, ce qui fragilise considérablement une offre par ailleurs assez modeste et qui acte une Ligue 1 en Deuxième Division européenne pour les cinq prochaines années."


Présentées et débattues lors du collège des clubs de Ligue 1, aucune de ces deux offres n'a rassuré les présidents des club, qui repoussent donc leur décision finale à plus tard. Cette décision de décaler encore une fois le verdict final en interpellent plus d'un au vu de l'urgence de ce dossier. 

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