Droits TV : Vers une baisse de la qualité de la Ligue 1
Vincent Labrune est actuellement empêtré dans le dossier des droits TV de la Ligue 1 pour la période 2024-2025. Le président de la LFP a eu tout faux sur ce dossier et pourrait grandement fragiliser l'élite du football français.
Désireux de décrocher le milliard, l'ancien président de l'Olympique de Marseille a repoussé une offre de 500M€ de DAZN en début d'année. Il a depuis sollicité le Président de la République Emmanuel Macron pour l'aider à convaincre beIN Sports de casser sa tirelire, sans réussite.
Désormais, le dirigeant du football professionnel français envisage la création d'une chaîne 100% Ligue 1 au prix de 30€ TTC avec une diffusion exclusivement le weekend et une facturation sur dix mois. Une chaîne distribuée par l'ensemble des FAI et des distributeurs comme Molotov TV, DAZN etc... Le boss du football français envisage rapidement plus de 2 millions d'abonnés. Un projet très risqué sur le plan financier, sans véritable garanties pour les clubs. Plus le temps passe et plus la perspective d'une sortie par le haut s'éloigne.
Dans les colonnes du Point, Luc Arrondel, économiste du sport évoque ce dossier des droits TV, toujours pas réglé à six semaines de la reprise du championnat : "La situation est d'autant plus urgente que les clubs sont en train de finaliser leur budget pour la saison à venir, sans savoir sur quel montant ils peuvent compter. Première conséquence : le marché des transferts est pour l'instant bloqué en France. La situation n'est pas idéale du tout. Si l'on regarde de près les grands clubs européens, les revenus en augmentation ne sont pas ceux des droits TV, mais plutôt les revenus commerciaux, même en Angleterre. C'est l'exemple du PSG en France, dont la part dans le budget est de moins de 30 % alors que la moyenne se situe entre 35 % et 40 %, voire près de 70 % pour les clubs de Lorient ou de Montpellier.
Une chose est certaine, les clubs vont devoir se serrer la ceinture. La masse salariale des clubs va baisser et cela risque d'entraîner une vente des meilleurs joueurs et donc une baisse de la qualité générale de la Ligue 1. Je pensais que la situation allait se régler plus tôt dans le temps. Le problème est que plus on attend, plus le pouvoir de négociation bascule du côté du diffuseur et moins le montant total sera élevé…"
