En anecdotes, les joueurs reviennent sur le dernier titre de l'ASSE 🏆

Anciens Verts | Publié le par Joris | 4 commentaires

Comme vous avez pu le voir sur le site, plusieurs joueurs de l'AS Saint-Étienne ayant remporté la Coupe de la Ligue 2013 sont revenus sur ce parcours à notre micro. Que ce soient Clément, Clerc, Lemoine ou encore Perrin, tous ont des anecdotes sur ce titre. 

Pour Jérémy Clément, le jour de la finale était forcément particulier. Gravement blessé quelques semaines auparavant, il ne faisait donc pas partie du groupe mais avait tenu à faire le déplacement avec ses coéquipiers. Une sensation ambivalente pour le milieu de terrain stéphanois : "Oui ! J’étais frustré la veille, c’était un peu égoïste mais au final on l’est tous un peu. On pense à soi. Je me disais «put***, je n’ai pas de chance, j’aimerais être à leur place, ils ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont.» Le jour du match j’étais plus collectif parce que j’avais l’envie que mes coéquipiers gagnent, envie que le club et les supporters gagnent un trophée. C’était quelque part un truc de fou pour la ville, pour le club, pour les joueurs. Pour certains, c’était leur première finale."

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Les Verts s'imposent finalement un but à zéro contre Rennes et Loïc Perrin invite Jérémy Clément à venir soulever le trophée avec lui. Un grand moment pour Jérémy Clément : "J’étais content et reconnaissant du geste de Loïc parce qu’il me l’a dit après, il avait déjà imaginé que le trophée il se voyait le soulever avec moi et qu’il y avait déjà pensé plusieurs fois. Je trouve que ce sont aussi de belles images et dans le sport c’est ça aussi qu’on aime, il y a une histoire humaine." Loïc Perrin a lui aussi évoqué ce moment : "Jérémy était un joueur important de notre groupe, malheureusement il s’était blessé gravement avant. Cela avait choqué et perturbé un peu tout le monde, c’était une blessure impressionnante. Cela s’est fait naturellement, parce que je le voulais et on voulait partager ce moment avec lui. Je me rappelle qu’en début de match j’avais eu un mot pour les joueurs qui n’étaient pas là, soit blessés, soit pas dans le groupe. Nous avions la chance de jouer cette finale, ce sont aussi des leviers de motivation de penser à ceux qui ne sont pas là et qui ont aussi participé à cette aventure de la Coupe de la Ligue."


Bien que l'ASSE disputait une finale ce qui ne lui était plus arrivé depuis belle lurette, les Verts étaient très tranquilles le jour J comme le confie Fabien Lemoine : "C’est vrai qu’on était super tranquille de la mise au vert au stade deux heures avant, on était tranquille dans le bus, tout le monde était en train de se prendre en photo, on rigolait. Après au stade, dans le vestiaire on avait l’habitude de faire des petits jonglages. On n’a pas changé nos habitudes, on n’a pas stressé. On avait cette force collective et individuelle du don de soi qui faisait qu’on se sentait très fort. On avait une grosse confiance dans le partenaire, le staff, dans l’équipe, dans le club. Les planètes étaient alignées pour faire de belles choses." Loïc Perrin se souvient lui aussi d'une ambiance plutôt tranquille : "Je me rappelle du déplacement de l’hôtel au stade où c’est Aubam’ qui avait ramené une enceinte. C’était rare qu’on mette la musique dans le bus avant le match et là, je ne sais pas ce qui lui a pris à Aubam’ (sourire). Encore une fois, je pense qu’on était bien, on vivait bien ensemble, on avait envie de jouer cette finale. Il avait mis la musique dans le bus ce qui avait permis de créer cette ambiance d’avant-match en se détendant aussi un petit peu et en préparant cette finale."

Cette tranquillité venait notamment d'un groupe qui s'appréciait et qui partageait de nombreux moments comme des parties de tarot comme nous l'a confié François Clerc : "On jouait beaucoup au tarot dans l’équipe. Au début il y avait quatre cinq joueurs qui jouaient et à la fin on avait créé des divisions avec des montées et des descentes, on était plus de 15 à jouer sur un groupe de 20, c’était exceptionnel. Même Brandao s’était mis à jouer (sourire). On était obnubilé par ça, des fois le coach et le staff venaient nous chercher pour aller s'entraîner, tellement qu’on y jouait tout le temps. Ça nous a aussi permis de créer une super ambiance avec de la solidarité entre nous et je pense que ça se traduisait aussi sur le terrain ensuite. Avec cette équipe on était très fort, on pouvait aller très loin ensemble." Fabien Lemoine se souvient également de ces moments : "C’est vrai qu’on était des bosseurs sur terrain mais pas vraiment en salle on va dire à l’époque (sourire). C’est clair que le tarot a été le jeu qui nous a animé pendant toutes ces années. Par moment on disait "on l’a finie" mais on était en speed. Il fallait qu’on se dépêche à mettre les crampons, certains étaient à moitié prêts (...) On était vraiment des drogués, on se dépêchait de déjeuner, ça courait pour être vite à la table, c’était incroyable !"

Ce titre de 2013, le dernier en date pour l'AS Saint-Étienne fête ses dix ans aujourd'hui. Pour beaucoup de joueurs de l'époque, ce souvenir reste gravé dans leur mémoire et constitue un moment fort de leur carrière si ce n'est le meilleur comme le confie notamment Loïc Perrin, le capitaine : "C’est forcément le plus beau souvenir de ma carrière parce que cela abouti par un titre et les titres au final c’est ce qu’il reste." Même son de cloche chez Fabien Lemoine : "Il y en a plusieurs moments à Sainté, de très bons. Mais celui-là fait vraiment partie du top, avec le derby contre Lyon gagné trois à zéro ainsi que les premiers matchs européens." François Clerc qui a gagné d'autres titres dans sa carrière le garde tout de même bien en mémoire : "C’est sûr que ça fait partie des plus beaux moments de ma carrière."


Retrouvez les interview complètes des joueurs ci-dessous : 

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