Exclu : Entretien exclusif avec Jessy Moulin
Pour les 10 ans d'Evect.fr, l'équipe du site a retrouvé son ancien parrain pour un entretien exclusif. Dans la première partie, Jessy Moulin répondait aux questions des internautes. Dans cette seconde partie, c'est à notre tour de lui poser des questions, sur son évolution, la dernière saison et son avenir :
La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, c'était lors de la saison 2009-2010. Tu évoluais alors du côté de Fréjus-Saint-Raphaël. Est-ce qu'à l'époque, tu t'imaginais toujours au club huit ans plus tard et dans un rôle de doublure ?
La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, c'était lors de la saison 2009-2010. Tu évoluais alors du côté de Fréjus-Saint-Raphaël. Est-ce qu'à l'époque, tu t'imaginais toujours au club huit ans plus tard et dans un rôle de doublure ?
Non du tout. J'ai vécu des moments compliqués. Quand je suis parti du club, j'étais en fin de contrat. Ensuite je suis allé à Arles et Fréjus. C'est vrai qu'à cette époque-là, quand je vous ai rencontré, et je m'en rappelle comme si c'était hier, je ne m'imaginais pas du tout passer autant de temps au club. Maintenant, c'est très dur d'être second gardien et de ne pas jouer. Mais à l'époque, j'aurais signé pour en être là. Après, quand on évolue, on en veut toujours plus. C'est vrai que quand je me revois à Saint-Raphaël à cette époque-là, quand j'étais prêté en National et qu'il y avait beaucoup de monde au poste au club, mon avenir était flou. C'est clair qu'à l'arrivée, j'aurais clairement signé pour en être là.
Est-ce que tu as un regret dans ta carrière ? Quelque chose que tu ferais différemment si tu en avais la possibilité ?
Une chose est sure, à la fin de ma carrière, je regretterais de ne pas avoir joué. C'est sûr. Mais après, il y a des circonstances qui font qu'on ne peut pas jouer ou même partir. C'est la vie. Il faut savoir vivre avec et faire les bons choix.
Tu as côtoyé de nombreux gardiens... Quel est celui qui t'as le plus marqué ?
C'est vrai que j'ai côtoyé beaucoup de monde. C'est sûr que j'ai adoré quand j'ai joué en Coupe de la Ligue contre Sirigu. Pour moi c'est un grand gardien. Il était venu me toucher quelques mots à la fin. C'est des choses qui marquent. Après il y a beaucoup de talents en Ligue 1. De façon général, j'ai apprécié chaque gardien comme il était.
Lors de la saison dernière, tu as obtenu l'exceptionnelle note de 9 sur 10 donné par L'Equipe pour ta performance contre Toulouse. Ce fût une reconnaissance pour toi ?
Honnêtement j'en ai été très fier. Pour toute ma famille, ça a été une très grande fierté d'obtenir cette note. La plupart était au match en plus. C'était une super période pour moi, j'ai joué et ai été récompensé par ces bonnes notes. Mais bon c'est passé et il faut continuer à avancer.
"La deuxième partie de saison a été incroyable à vivre"
Revenons un peu plus loin dans la saison 2017-2018. Avec du recul, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné avec Oscar Garcia ?
Je ne sais pas. On ne connait pas tous les tenants et aboutissants de l'histoire. C'est une histoire entre dirigeants et entraîneurs. Il y a eu beaucoup de nouveaux joueurs, un nouveau coach... C'est à ce niveau-là que ça n'a pas fonctionné à un moment donné. C'est dommage parce que le staff d'Oscar était très compétent. Après c'est les aléas du football. C'était une période très difficile mais heureusement on a su rebondir après.
Et justement, le groupe a effectué une fantastique remontée sous les ordres de Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant. Comment expliques-tu cette renaissance ?
Ils ont apporté ce qu'il manquait au début. Il y a des liens qui se sont recréés avec le staff, car il n'y avait plus la barrière de la langue. Le staff a su recréer un dialogue, apporter de la confiance aux joueurs et à l'équipe.
De l'extérieur, nous avons eu l'impression de retrouver l'ambiance de la génération "Coupe de la Ligue 2013". As-tu également ressenti cette osmose ?
Tout le monde a ressenti ça. La deuxième partie de saison a été incroyable à vivre. Déjà parce qu'on a fait une super série. Quand on gagne, le groupe vit bien. On avait des bons mecs qui s'entendaient très bien dans le vestiaire. Malgré les départs de certains, nous sommes encore tous dans le même groupe Whatsapp à s'envoyer des messages. Vraiment on vivait très bien et ça s'en ressentait sur le terrain. C'est vrai que les anciens se disaient qu'ils n'avaient pas ressenti cette osmose et ce bonheur d'évoluer ensemble depuis 2013.
La saison s'est terminée sans l'Europe. C'est une déception ou tu préfères retenir la septième place ?
Quand on écoute le discours au mois de décembre... L'objectif ce n’était pas l'Europe. En décembre on aurait signé les yeux fermés pour en arriver là. Après c'est certain que plus on en a, plus on en veut. Quand on est arrivés à trois journées de la fin, et qu'on prétendait à jouer l'Europe, on y a pensé. On avait envie d'y aller, mais ça ne l'a pas fait. Mais vu ce qu'on a vécu fin 2017, il faut remettre les choses dans leur contexte et repartir sur de bonnes bases cette saison.
Jean-Louis Gasset poursuit à l'ASSE. Cette stabilité est indispensable pour poursuivre sur la lancée de la saison dernière ?
On savait qu'il fallait que le coach reste pour conserver la dynamique. On sait comment c'est difficile de changer de staff. Ça a très bien fonctionné en fin de saison. C'est une bonne nouvelle pour le club, c'est certain.
C'est également le cas de Mathieu Debuchy. Est-ce un message fort envoyé au vestiaire pour afficher l'ambition de la direction ?
C'est la volonté du club de garder un cadre qui a fait énormément de bien en deuxième partie de saison dernière. C'est vrai que ça prouve l'envie du club de continuer sur ce chemin-là.
Quelles sont les objectifs du groupe pour la saison à venir ?
On est très tôt, il manque beaucoup de joueurs... Le coach n'a pas parlé d'objectifs pour le moment. Le président n'a pas pris la parole non plus. L'objectif est de bien se préparer pour arriver au mois d'août en pleine forme et avec le moins de pépins possible puisqu'on sait que la préparation estivale est une période compliquée pour les organismes.
"Devenir entraîneur ? Ça me plairait aussi"
Comment vois-tu ta fin de carrière ? Tu souhaites finir ici, en Vert, ou as-tu d'autres projets en tête ?
C'est vrai qu'en vieillissant c'est compliqué. On pense à beaucoup de choses. Je me vois finir ici. Je vois pas pourquoi je ne me verrais pas... Après ce n'est pas parce que je me vois finir ici que ce sera le cas. Il y a la forme physique à prendre en compte. C'est aussi une question d'opportunités. Mais j'ai passé un âge où les opportunités deviennent plus rares. Il faut savoir ce qu'on a.
Ton après-carrière, tu y penses déjà ?
J'ai des idées oui. Rester dans le milieu du football ? Oui, mais avec quelque chose à côté. J'y pense, on discute avec des amis... Devenir entraîneur ? Ça me plairait aussi. Je vais être forcément amené à en parler, parce que je suis plus proche de la fin que de mon entrée au centre de formation.
Tu as récemment créé Les Pilotes du Cœur. Peux-tu nous parler de ton association ?
Je suis un grand passionné de sports automobiles. J'avais envie de faire plaisir à des gens, des enfants et leurs familles. On s'est mis autour d'une table avec des amis et on a discuté pour essayer de trouver comment on pourrait essayer d'amener de la joie en mêlant ma petite notoriété stéphanoise et le monde automobile. On a été amenés à créer cette association qui permet d'emmener des voitures sur un circuit et de permettre à un enfant de se réunir avec un ou deux joueurs pour passer une après-midi à rouler sur un circuit. Je trouve mon bonheur là-dedans. On a fait deux ou trois événements et c'était très plaisant.
Tu as été l'un des premiers joueurs du club à communiquer sur les réseaux sociaux. C'est quelque chose qui compte pour toi ?
J'aime bien m'informer, Twitter me sert essentiellement à ça. Dans le monde actuel, c'est toujours bien de commenter et de partager sa vie. Les gens aiment ça. On crée aussi des amitiés avec des gens sur les réseaux. Certains aiment bien regarder, on alimente.
Période oblige, un pronostic pour la Coupe du Monde ?
C'est dur. En étant chauvin, j'aimerais bien voir la France en finale. Honnêtement, vingt ans après ce serait beau. Vendredi ? Allez, 1-0 pour les Bleus parce que ça ne prend pas beaucoup de but en face.
Et enfin, en tant qu'ancien parrain du site, un petit mot pour les supporters des Verts et nos internautes ?
Je vous ai suivi tout au long de votre évolution. Voir maintenant que vous êtes un site très important sur le club, juste derrière le site officiel, c'est super ! Je suis très fier d'avoir été le parrain. Je vous suis sur Instagram et les autres réseaux. C'est toujours très pertinent. Il n'y a jamais eu d'informations fausses pour faire du followers, donc c'est très bien. Je vous souhaite de continuer comme ça et de continuer à augmenter.
Un grand merci à Jessy Moulin pour sa disponibilité et sa gentillesse ! Merci également à Bastien, qui a permis, il y a huit ans, le rapprochement avec le futur parrain d'Evect.
Un grand merci à Jessy Moulin pour sa disponibilité et sa gentillesse ! Merci également à Bastien, qui a permis, il y a huit ans, le rapprochement avec le futur parrain d'Evect.
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