Flash : L'avocate de Ruffier s'exprime
Alors que l'ASSE a annoncé faire appel à la décision de la commission juridique de la LFP qui demandait la réintégration dans le groupe de Stéphane Ruffier, Dorothée Bisaccia-Bernstein, l'avocate du portier stéphanois, s'est exprimée sur les antennes de notre partenaire France Bleu Saint-Étienne Loire sur les derniers éléments du dossier qui oppose son client à l'AS Saint-Étienne.
Dans un communiqué publié lundi soir, l'ASSE affirmait que Stéphane Ruffier avait été débouté de ses demandes concernant la contestation des sanctions disciplinaires infligées à son encontre. Pour rappel, le portier stéphanois, avait été l'objet d'une mise à pied disciplinaire de six jours en juillet dernier "pour acte d'insubordination", un retard à l'entraînement que le joueur conteste.
Face à la décision de la Ligue de Football Professionnel, l'AS Saint-Étienne a indiqué avoir fait appel après que la commission juridique ait "exigé la réintégration" du portier "alors que celui-ci n'a jamais été mis à l'écart".
Pour la première fois, l'avocate de Ruffier, Dorothée Bisaccia-Bernstein, s'est exprimée sur les antennes de France Bleu Saint-Étienne Loire sur le dossier qui oppose le portier stéphanois à son club :
"La réponse de la commission juridique de la LFP à l'ASSE est une étape dans une démarche importante de Ruffier : celle de faire entendre que l'ASSE n'est pas régulière. L'ASSE doit respecter ses joueurs et la Charte du football professionnel. Ruffier et le club sont liés par un contrat, le joueur veut exécuter son contrat normalement mais le club de Saint-Étienne estime n'avoir rien à se reprocher, c'est pourquoi on a demandé à l'ASSE d'inspecter cette violation.
L'AS Saint-Étienne n'est pas raisonnable dans sa communication, et ça depuis le début de la dégradation de la relation. Non, ce n'est pas vrai, la commission juridique n'a pas débouté Ruffier, ça relève du conseil des prud'hommes. Contrairement à ce que la commission juridique a demandé, non l'ASSE n'a pas réintégré Ruffier, il a reçu un message du club lui disant qu'il avait un entrainement seul. Les conditions d'entrainement de Ruffier depuis juillet sont constitutives d'une mise à l'écart, il s'entraine seul, il a fait seulement cinq entrainements avec le groupe depuis juillet et ça, c'est inacceptable par rapport à la Charte du football professionnel.
Le club a tendance à se croire au dessus des lois, l'ASSE se place au dessus du joueur. C'est un loft qui a été organisé pour pousser Ruffier à la faute, le faire craquer pour rompre son contrat de travail et pour se débarrasser d'un joueur qu'on juge trop cher. C'est un des meilleurs joueurs de la décennie du club, ce n'est pas admissible.
C'est très difficile pour Ruffier en ce moment, ce qu'il est en train de vivre. Il est très attaché au club, un club avec lequel il a tout connu en 10 ans de service. Il avait envie de terminer son contrat et sa carrière à Saint-Étienne et il se retrouve du jour au lendemain banni par le club.
Ruffier n'a qu'une envie : jouer au football. On veut faire croire aux gens beaucoup de choses dans ce dossier, Ruffier n'aime pas parler, il est plus à l'aise dans les cages que sur les plateaux TV ou radio. Contrairement à ce qui a été dit : il n'a jamais refusé d'être la doublure de Jessy Moulin. Aujourd'hui, on l'empêche de jouer au football mais il ne veut pas partir pour un autre club. On lui a prêté un tas d'intentions, lui ce qu'il veut c'est rester et jouer au football malgré le fait qu'on essaye de le pousser à la faute pour rompre son contrat.
Par rapport à la titularisation de Moulin, il ne l'a évidemment pas bien prit, mais de là, à inventer de fausses déclarations lors d'un fameux coup de téléphone de Claude Puel, c'est faux. Il a accepté de baisser son salaire pendant le confinement, preuve du respect qu'il a envers le club et désormais on lui livre un procès d'intention. Ruffier c'est juste un salarié, un joueur de football, qui demande a être traité comme tout le monde. Il mérite du respect, et pas qu'on le jette du jour au lendemain en salissant son image comme on l'a fait."