Christophe Galtier se donne corps et âme pour l'AS Saint-Etienne, vivant intensément les moments de bonheur comme les moments plus difficiles. Dans la longue interview accordée à So Foot, il revient sur la douloureuse élimination à Bâle et sur la souffrance qui lui a provoqué ce match.
"C’est parce que je garde beaucoup de choses en moi. Des fois, j’essaie de ne pas laisser transparaître des moments de doute… Je suis tellement investi pour réussir… J’arrive à 8 h 30 et je pars à 20 heures, hein. À Bâle, je suis fou quand il y a cette égalisation à la fin. C’est long pour l’entraîneur, très long. Après le coup de sifflet final, il y a une heure où il doit encore être dedans. Il a les médias, le vestiaire, ce qu’il doit renvoyer aux joueurs, aux dirigeants, le bilan médical, plein de trucs. Quand j’ai fini tout ça, je vais prendre une douche, et là je suis en morceaux, mort. C’est sous la douche que je me dis que l’Europe, c’est fini. J’y avais mis tellement de choses… Ça s’est joué en une minute. Même après l’expulsion, je sais qu’on va revenir, qu’on a deux minutes à tenir et que ça va être difficile, et ça tombe… Une heure après, je suis dans ma douche, déconfit, accroupi, décomposé, à l’envers… Et dix minutes après, il faut que je sois dans le bus, tout droit."