Georges Polny : Un des plus grands palmarès de l'ASSE
Dans le cadre de l’anniversaire du club, nous revenons cette saison sur les noms et les anecdotes marquantes dans la grande histoire de l’ASSE. Retour aujourd’hui sur un fidèle parmi les fidèles au très grand palmarès : Georges Polny.
Encore un joueur qui a fait preuve d’une belle fidélité envers l’ASSE alors qu’il est pourtant un peu tombé dans l’oubli et qu’il n’a jamais été mis au premier plan où d’autres moins talentueux se trouvaient. Onze saisons sous le maillot vert, crédité de 335 matchs, dont 246 aux côtés de Robert Herbin le coéquipier qu’il a le plus fréquenté. Il est le 16ème de l’histoire à avoir le plus souvent endossé la tunique verte, juste derrière Rachid Mekloufi et devant Jacques Santini. Seulement quatre défenseurs, Lopez, Farison, Janvion et Perrin sont plus capés que lui, sachant que ce dernier a évolué au milieu du terrain, une bonne partie de sa carrière.
Natif de Blan, un village du Tarn, il a à peine plus de 17 ans lorsqu’il débarque dans le Forez en 1960. Après une saison en CFA il sera titularisé au poste d’arrière gauche qu’il n’avait jamais occupé avant son arrivée dans la Loire. Lorsqu’il repartira douze ans plus tard, sa carte de visite a de quoi faire des envieux. On y trouve entre autres, cinq titres de champion, trois Coupe de France dont deux avec finales disputées, un titre de D2 et trois trophées des champions. Ils ne sont pas nombreux ceux qui peuvent présenter un tel palmarès. Il est l’un des cinq joueurs les plus titrés de l’histoire verte.
Georges Polny qui occupait donc, le poste d’arrière gauche, était réputé pour sa pugnacité, son ardeur au combat, il menait la vie dure à ses adversaires directs. Il avait du caractère ce qui ne gâche rien dans ce métier. Il a très peu marqué de but, ce n’était pas son job, mais il n’a sûrement pas oublié le premier, c’était en 1969, lors d’un derby à Gerland, les Verts avaient atomisé les Banlieusards, 7-1. Un des regrets de sa carrière restera sans doute l’absence de sélection en équipe de France A, alors qu’il avait connu les équipes nationales de jeunes. Beaucoup de ses coéquipiers ont été appelés un jour ou l’autre mais pas lui. Difficile à expliquer, il l’aurait amplement mérité. C’est peut-être l’une des raisons qui ont fait qu’il n’a pas connu la notoriété qui aurait dû être la sienne.
Lorsqu’il quitta l’ASSE en 1972, il se retrouva à Monaco avec qui il disputera sa troisième finale de Coupe de France mais cette fois il ne gagnera pas le trophée, car c’est Saint-Étienne qui repartira avec. Il terminera sa carrière de joueur pro en Normandie, à Rouen en 1977, il avait 34 ans. Il se consacrera alors à une brève expérience d’entraineur à Beauvais et à Poitiers. Il est revenu ensuite s’installer dans la Loire et il a continué encore longtemps à jouer, pour le plaisir, avec l’équipe des anciens du sport. Georges Polny a amplement contribué à faire de L’ASSE un grand club.
Ils ont fait l’histoire de l’ASSE :
- Laurent Henric : le premier rempart vert
- Yvan Beck : le premier vert en équipe de France
- Vladimir Durković : un immense défenseur vert au destin tragique
- Lubomir Moravcik : Beau comme Lubo', magique comme Moravcik
- Jean-Philippe Primard : ballon d'Or de la fidélité
- Robert Héliès : de dernier rempart vert à grand arbitre international
- Gérard Farison : d'enfant de Sainté à chouchou de Geoffroy-Guichard