Kolodziejczak : "Demain, si on se voit avec Puel, on va rigoler"

Anciens Verts | Publié le par Joris | 15 commentaires

Timothée Kolodziejczak est longuement revenu sur sa carrière et notamment son passage à Saint-Étienne dans l'interview qu'il a accordé au Club des 5. Il évoque notamment sa relation tumultueuse avec Claude Puel. 

Timothée Kolodziejczak explique notamment le fonctionnement qu'avait Claude Puel avec les anciens : "Les dirigeants ont choisi Claude Puel pour remplacer Ghislain Printant. C'était le président du club en fait Puel (rires). Il arrive et je dis aux jeunes : "vous allez tous jouer, vous allez voir". Il arrive la semaine d'un derby et on est dernier. Le matin du match on arrive sur le terrain, il met son équipe, on évolue en 3-5-2 et il sort Khazri de l'équipe il met Charles Abi. Là j'ai compris qu'il n'allait pas blaguer, parce que je le connais. C'est un derby, Charles Abi c'est un bon petit jeune mais c'est un derby, on est derniers, tu connais les qualités de Wahbi. Il me met axe centre gauche et il me taille sur une erreur que j'ai faite trois jours avant en Ligue Europa. Le problème c'est que lorsque j'étais jeune, ça passait. Je ne comprenais pas les anciens qui disaient qu'il abusait. Bodmer m'avait dit, et lui comme Debuchy adorent Puel, il m'avait dit : "Tu verras quand tu seras confirmé. Tu auras un autre statut et tu ne pourras plus. Ce sera des relations différentes et tu comprendras." J'ai compris. J'ai eu beaucoup de tensions avec lui à Sainté mais je ne garde que les bons souvenirs avec lui. Demain, si on se voit on va rigoler. J'ai voulu m'émanciper aussi en lui disant qu'il ne pouvait pas me parler comme si j'avais 16 ans alors que j'en avais 28. Pour lui, les jeunes et les anciens c'est la même chose."


Timothée Kolodziejczak enchaîne en expliquant que pour lui, avec Monnet-Paquet et Debuchy dans l'effectif, l'ASSE ne serait pas descendue en Ligue 2 : "Ça n'a pas marché aussi parce qu'il y avait, soi-disant des trous dans la caisse, il fallait dégraisser. Le coach avait un plan, dégraisser et faire marcher la formation, sortir des jeunes et les vendre. C'était le projet du club aussi. Debuchy voulait reprolonger un an, le coach n'a pas voulu. Avec Debuchy et Monnet-Paquet, je suis certain qu'on ne descend pas. Ce sont des joueurs qui tiennent le vestiaire. Même si ça ne court plus comme avant, ça tient le vestiaire. Le problème à Sainté c'est que les jeunes ont eu les clés du vestiaire. Nous, on ne servait à rien. C'étaient les boss. Nous on jouait que lorsque ça sentait un peu la mer** et qu'il nous remettait."

Comme évoqué précédemment, Kolo' en a également dit plus sur les relations tendues entre Stéphane Ruffier et Claude Puel : "Avec Ruffier, il y a le premier match, le derby, la trêve internationale et ensuite le match contre Bordeaux. Ruff' prenait son temps sur un ballon et le coach lui gueule dessus : "plus vite !" Ruffier lui a fait signe de baisser d'un ton, qu'il ne pouvait pas lui parler comme ça. C'était déjà tendu. Ruffier la semaine ne s'entraînait pas avec nous, il était avec l'entraîneur des gardiens et venait une fois de temps en temps sur la séance mais ce n'était pas fréquent. On s'en foutait nous, parce qu'il faisait Jésus (sic) tous les week-ends. Il a fait ça pendant sept ans mais avec Puel, non. Puel lui a demandé de venir dans le jeu, de jouer au pied. Ça a changé toute sa routine et c'est parti en coui***. Le coach aime l'autorité et ça ne peut pas passer avec un joueur comme Ruffier. Même si Jessy Moulin c'est mon ami, Ruffier était au-dessus, il n'y avait pas photo. Le jeu au pied ce n'était pas son point fort mais on s'en foutait parce qu'il nous faisait des arrêts."


La dernière saison de Claude Puel au club est catastrophique et il est remercié après un cinglant revers contre Rennes (0-5), à Geoffroy-Guichard. Timothée Kolodziejczak revient sur cette saison qui verra finalement l'ASSE descendre en Ligue 2 : "Sur sa dernière saison, Claude Puel essaie de renouer avec les anciens, de nous remettre mais il y avait eu une cassure. Alors qu'on est de supers bons mecs. On n'a rien fait pour essayer de faire virer le coach. Lorsqu'il nous a appelé, on a toujours répondu présent. Après je pense que c'est à l'usure, j'étais cuit. Lorsque tu joues le haut de tableau, tu n'as pas d'usure mentale mais quand tu joues le bas de tableau, ça t'uses. Tu as beaucoup de pression, tu ne gagnes pas beaucoup de matchs. C'est compliqué, éprouvant. Les deux saisons précédentes avaient déjà été éprouvantes avec le coach ça allait, ça n'allait pas, ça allait etc. À la fin on avait une équipe dans laquelle rien n'allait. Il y avait les jeunes avec un gros potentiel mais vu qu'ils n'étaient pas terminés, ça ne marchait pas. La Ligue 1 c'est très compliqué, tactiquement, physiquement, on n'était pas prêt. Le coach est parti, Pascal Dupraz est arrivé. Il a essayé de renverser ça mais lorsque cela fait deux-trois ans que ça ne sent pas bon... Ça devait arriver."


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