L'AD2S prend la parole et renvoie la balle à l'ASSE

Stade | Publié le par Paul.R | 6 commentaires

Tom de l'Association de Défense des Supporters Stéphanois (AD2S) s'est exprimé chez notre partenaire France Bleu Saint-Étienne Loire sur les interdictions commerciales de stade (ICS) prises par l'ASSE à l'encontre de certains de leurs membres. Il explique en détails ce qui pose problème à l'association et met en garde l'ASSE en cas de non respect du cadre légal de la mesure. 

Tom (AD2S) : "Nous ce qui nous dérange c’est que l’ASSE ne respecte pas le cadre légale de ces ICS. Nous avons communiqué sur ce sujet sur nos réseaux sociaux, à travers les lettres envoyées par le club il y a un règlement intérieur obsolète et caduque, donc à partir de ce moment-là, la procédure n’est pas respectée. Cela engage aussi d’autres conséquences, l’ASSE dispose d’un fichier client puisque ces ICS ont pour but d’interdire certains de leurs clients d’aller au stade. Ce fichier client doit respecter le règlement générale de la protection des données (RGPD) qui est en vigueur dans l’ensemble de l’Union Européenne. C’est une chose à laquelle l’ASSE a sûrement failli puisqu'elle a des données personnelles sur ses clients qu’elle détient de manière illégale de prime abord. On a des personnes qui ont reçu des lettres à leur adresse actuelle alors que dans le fichier client de l’ASSE il s’agissait d’adresses antérieures. Comme ça s’est passé dans d’autres clubs, notamment à Metz, aujourd'hui, on s’interroge sur un éventuel fichage illégal des supporters par l’ASSE.


Au regard des quelques lettres envoyées et de la correspondance des informations qu’il y avait dans ces lettres et le fait que celles-ci soient basées sur un règlement intérieur et des conditions générales de vente qui sont caduques, oui en effet ça nous pose un problème. C’est un problème qui devrait être réglé et éclairci, ça a été l’objet de notre lettre à Cyril Ferrier (photo d’illustration), directeur de la sécurité et de la sûreté de l’ASSE. Il faut savoir comment ces données ont été collectées et savoir si l’ASSE respecte bien le cadre légal dans lequel sont prévues les interdictions commerciales de stade.


On peut imaginer que l’ASSE détient un fichier de supporters qu’elle considère comme potentiellement à risque, qu’elle alimente et qu’elle met à jour régulièrement. Dans le cadre des lettres envoyées, nous n’avons pas trop de doute. En l’absence de réponse de l’ASSE, nous laisserons la commission nationale information et liberté (CNIL) qui est compétente en la matière pour trancher si l’ASSE a le droit d’avoir et de détenir des informations personnelles conformément à son règlement intérieur et ses conditions générales de vente en vigueur à l’heure actuelle."

Retranscription : Evect.fr

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