L'allongement des premiers contrats pro de nouveau sur la table

Formation | Publié le par Joris | 23 commentaires

Selon les informations de L'Équipe, l'allongement du premier contrat pro de 3 à 5 ans va être remis sur la table sous peu par la LFP à la faveur de plusieurs dirigeants du football français. 

En effet, dès 2018 le projet de loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" venait ajouter dans le Code du Sport une disposition prévoyant d'allonger de trois à cinq ans la durée du premier contrat pro. Ceci n'avait d'ailleurs pas été bien accueilli par les joueurs et leur syndicat si bien que l'idée n'était pas allée jusqu'au bout. 


Cependant, trois ans après, on commence à en reparler, à la faveur de certains dirigeants du football français. L'argument souvent invoqué par ces derniers est la difficulté de gestion des débuts de carrière de leurs jeunes joueurs avec des refus de signer pro dans les clubs formateurs pour tenter l'aventure à l'étranger. Il en est de même pour les refus de prolongation de jeunes joueurs après leur premier contrat pro. Cela pousse certains dirigeants du foot français à militer pour cet allongement du premier contrat pro comme Vincent Labrune par exemple, président de la LFP : "Il faut un dialogue social beaucoup plus fort pour des réformes essentielles, comme le contrat de cinq ans pour les jeunes joueurs". Il en est de même pour Jean-Michel Aulas : "En termes de droit, il faudrait que le premier contrat professionnel soit, non pas de 3 ans, mais de 5 ou 6 ans". 

Damien Comolli, président de Toulouse et ancien directeur sportif de l'ASSE explique en détails ce qui le pousse à défendre ce projet : "C'est une réforme urgente. Nos clubs ont besoin de pouvoir se projeter dans la gestion de leurs effectifs. Mais on est constamment sous pression. Chez nous, on se retrouve dans la situation de devoir vendre Amine Adli (attaquant de 21 ans), parce qu'il ne veut pas prolonger et qu'il ne lui reste plus qu'un an de contrat. Un autre joueur, dans la même situation contractuelle, veut bien prolonger mais avec une garantie de temps de jeu. Avec un premier contrat de 5 ans, les choses seraient plus simples. Pour le joueur qui veut du temps de jeu, on aurait le temps d'envisager un prêt. Et le risque de voir un joueur partir libre ou de faire une erreur en le prolongeant trop vite serait moindre."


"Je répète aux jeunes joueurs que la France offre beaucoup de temps de jeu, le plus important à leur âge. Manu Koné (20 ans, milieu de terrain) n'aurait pas signé en janvier à Mönchengladbach aux mêmes conditions s'il n'avait pas accumulé les minutes en pro. Le syndicat des joueurs ne veut pas d'allongement du premier contrat, du moins pas sans « contreparties »... J'ai le sentiment qu'il y a une ouverture à l'UNFP. C'est une très bonne nouvelle. Il n'y aurait pas de perdants à un tel accord. J'ai déjà parlé des conditions de transfert pour les joueurs bénéficiant d'une première expérience pro conséquente. Je ne suis pas dans le secret des négociations mais on pourrait imaginer une revalorisation du salaire de base prévu dans la Charte du football professionnel pour un premier contrat pro."

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