L'ASSE est-elle prête pour la D1 Arkema ?
Laurent Mortel, Élise Legrout et Solène Champagnac se sont exprimés avant l'ouverture du championnat de D1 Arkema ce samedi, 15 heures, du côté de Reims pour les Vertes.
Laurent Mortel s'est d'abord exprimé sur la préparation des Vertes : "On avait bien démarré contre le Servette (1-0) parce qu’il y avait cette fraîcheur. Ensuite, on avait fait le choix de cibler des belles équipes de D2 avec des structures pro comme Strasbourg et Nice qui sont amenés à jouer l’accession en D1 Arkema. On avait aussi fait le choix de jouer contre des équipes de haut de tableau de D1. Les résultats sont mitigés : quand on joue deux matchs en trois jours, on a une logique de turn-over, de temps de jeu et pas forcément de dégager une équipe type. Ce n’était pas du tout notre projet initial. Quand on change 50% de l’équipe, on cherche des associations et ça prend du temps, donc les six matchs étaient nécessaires. Maintenant on a vu le fossé qu’il y avait entre ces équipes et nous, comme le PFC qui a aligné son équipe type, qui était quasiment la même lors de leur match de qualification en Ligue des Champions face à Arsenal. On peut mesurer la différence entre les deux équipes."
Néanmoins, rien d'inquiétant pour le coach stéphanois qui sait qu'il y aura plusieurs championnats dans cette D1 Arkema : "Ce n’est pas inquiétant, puisque je martèle que dans ce championnat de D1 Arkema, il y a deux ou trois championnats. Il y a des équipes qui vont jouer le haut de tableau contre qui si on est performant c’est un exploit parce qu’il y a de réelles différences qui existent dans le foot féminin même si elles se réduisent. Il y a aussi un autre championnat avec quatre ou cinq équipes, aujourd’hui on ne les a pas jouées. Certaines équipes se sont rencontrées ça leur a permis de se situer, nous on est allé chercher du très haut. (...)
On sait que ça va être compliqué. On le dit depuis le début. L’année dernière après chaque match on a cherché des axes de correction parce que la passerelle entre la D2 et la D1 est importante. Systématiquement, on ciblait avec les joueuses sur ce qu’il nous manquait et ne pas sombrer dans un excès parce qu’on savait qu’il nous manquait beaucoup de choses. Les matchs amicaux contre deux équipes de D1 de haut de tableau nous ont vite rappelé que si on n’est pas présent dans l’agressivité, dans les duels, si on est moins attentif, ça se paye de suite. C’est aussi pour ça qu’on a fait ces matchs-là, pour être dans une réalité, même si la marche était un petit peu haute. Au fur et à mesure le groupe est en train de naître et va se renforcer au fur et à mesure."
Élise Legrout la capitaine s'est également confiée sur la préparation et sur sa vision de la D1 Arkema : "Ces deux matchs (face à Montpellier et au PFC, ndlr) nous ont fait réaliser qu’on était en D1, que le niveau était monté d’un cran, que dans l’agressivité et l’intensité il fallait qu’on y aille un peu plus. Dans tout ce qui est transition également, que ce soit offensive ou défensive. Si on a un petit temps de retard, tout de suite, c’est une occasion pour l’équipe adverse. Ces matchs amicaux nous ont aidé à nous préparer mentalement à ce qui va nous arriver. On a pris Montpellier et le PFC, deux grosses pointures de la D1. On a remis des bases pour bien aborder le championnat samedi. (...)
Ce que m’ont appris mes saisons en D1 c’est que c’est difficile, mentalement, physiquement. Il y a des jours où ça va être des beaux matchs, on va peut-être accrocher certaines équipes mais mentalement il faut toujours qu’on reste soudées, qu’on bosse. Si on commence à douter, c’est là que le groupe va sombrer. Il faut donc rester unies et focalisé sur le travail, la rigueur et la discipline. Les résultats viendront après. On a fait une bonne préparation, donc il n’y a pas de raisons."