L'incroyable série s’est stoppée nette dimanche après-midi en terre bretonne. Après une formidable série de seize matches sans défaites, on croyait l’ASSE devenue invincible. Pourtant, des signes annonciateurs laissaient présager cette issue et ce naufrage à Lorient… Retour sur un mois compliqué à gérer émotionnellement après la victoire en Coupe de la Ligue.
Lendemain de fête
Dimanche 21 avril ; le peuple vert est en liesse et acclame ses héros. Les joueurs et le staff paradent fièrement dans la ville et sont fêtés par plus de 40 000 supporters privés d’un trophée depuis trop longtemps. Un doute a rapidement plané suite à cet évènement historique : les Verts allaient-ils être victimes de leur extraordinaire parcours en Coupe de la Ligue et le payer en championnat ?
Une première réponse allait rapidement être donnée le mercredi suivant face à Ajaccio. Dans un stade Geoffroy Guichard copieusement garni, les Corses n’ont fait illusion qu’une quinzaine de minutes après l’ouverture du score de Mutu. Score final : 4-2. Une partie globalement maîtrisée et des motifs de satisfaction à quelques jours du derby face au rival lyonnais.
Un derby au sommet
Une semaine après le sacre au Stade de France, les stéphanois sont attendus de pied ferme à Gerland. L’ASSE prend rapidement la mesure du rendez-vous : le jeune Kurt Zouma montre la voie en inscrivant de la tête son premier but de la saison. Malgré l’égalisation de Yoann Gourcuff en deuxième période, les stéphanois ont largement fait jeu égal avec les olympiens et peuvent même nourrir des regrets de ne pas avoir empoché les trois points de la victoire. Ce duel au sommet montre à quel point l’ASSE a grandi cette saison. Après ce match plein, on se dit que cette équipe a les ressources physiques et mentales pour tenir la distance et obtenir cette troisième place synonyme de tour préliminaire de Ligue des Champions.
Bordeaux et Lorient : deux matches a priori abordables
La réception de Bordeaux se profile. Cette confrontation contre des girondins décimés par les absents s’annonçait comme une formalité pour les stéphanois. Certes, l’ASSE a dominé. Certes, l’ASSE a eu la possession du ballon… Pourtant, le score restera nul et vierge dans un Chaudron volontairement muet. Émoussés physiquement, les joueurs n’ont pas pu faire la différence et ont buté sur un Cédric Carasso décisif…
La victoire des concurrents directs à l’Europe obligent les stéphanois à rectifier le tir la semaine suivante face à Lorient. Sans leur meilleur buteur Jérémie Aliadière, la tâche était supposée être plus facile même si les Merlus restent la bête noire de l’ASSE. Les bretons avaient déjà éliminé les Foréziens à la dernière minute du match en Coupe de France. Ils ne se sont pas gênés pour bousculer une formation stéphanoise trop tendre et inoffensive. Contre des lorientais décidés à laver l’affront subi à Evian (0-4 en demi-finale de Coupe de France), les stéphanois n’ont jamais eu la maîtrise du match. Pire, ils se sont fait surprendre par trois fois en une mi-temps. Un pareil scénario ne s’était pas produit depuis la saison 2011-2012 face à Nancy (37ème journée) !
L’OM et Lille : l’ASSE en roue libre ?
Comment aborder ces deux dernières rencontres du championnat ? Assuré d’être le dauphin du PSG, l’Olympique de Marseille se présente samedi soir totalement décomplexé. Un contexte particulier qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les stéphanois car une équipe peut être dangereuse lorsqu’elle joue sans pression. Le LOSC aura également à cœur de finir en trombe pour chiper la troisième place à l’OL. Plus maître de leur destin, Josuha Guilavogui a pourtant déclaré toujours y croire et se défend d’avoir lâché après la victoire en Coupe de la Ligue. C’est à lui et ses coéquipiers de confirmer ses dires dès ce weekend pour ne pas terminer cette saison formidable sur un goût amer…