L'histoire derrière la "voiture de capitalistes" de Curkovic !

Anciens Verts | Publié le par Joris | 4 commentaires
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Une Mercedes 300D trône au Musée des Verts et ne passe pas inaperçue pour les visiteurs. Une histoire se cache derrière cette voiture ayant appartenu au gardien de légende de l'AS Saint-Étienne, Ivan Curkovic. Le site officiel du club nous la raconte aujourd'hui. 

C'est en avril 1976 que le gardien de l'AS Saint-Étienne passe la commande de la voiture prestigieuse, la Mercedes 300D. Il la recevra quelques mois plus tard, en septembre 1976. Le président de l'époque, Roger Rocher, un brin taquin qualifiait l'engin de "voiture de capitalistes" lorsque son gardien Ivan Curkovic se l'est offerte. C'est à la suite de la mythique demi-finale de Coupe des clubs champions (équivalent aujourd'hui de la Ligue des Champions) face au PSV Eindhoven que le joueur des Verts a décidé de l'acheter avec la prime obtenue à l'issue de cette double-confrontation où le gardien n'a cessé d'écoeurer les Néerlandais : "Afin de fêter dignement notre qualification pour la finale à Glasgow et marquer le coup, j'ai porté mon choix sur cette voiture exceptionnelle." De couleur Verte bien évidemment "comme une évidence" pour Curkovic. 


Pour en venir à faire ce choix de voiture, un de ses compatriotes yougoslaves, Spasoje Samardzic, a joué un grand rôle : "En vérité, lorsque que j'ai débarqué à Saint-Étienne, je n'avais bien évidemment pas de voiture. J'ai eu alors la chance de pouvoir compter sur la gentillesse de Daniel Sanlaville qui venait me chercher à l'hôtel et me conduisait tous les jours au stade. Quelques mois ont passé avant que je me décide à acheter une R16. Mon compatriote Spasoje Samardzic, brillant ailier dont la carrière a hélas été gâchée par de nombreuses et graves blessures, m'en a dissuadé. 'Ivan, pour te rendre à Belgrade auprès de ta famille, tu as besoin d'un véhicule fiable, confortable. Achète une Mercedes, tu ne le regretteras pas.' J'ai suivi son précieux conseil et pu rallier la Yougoslavie, distante de 1 400 km, une à deux fois par an. Et ce, sans accroc, au terme de longs voyages d'une vingtaine d'heures."

Après un passage dans un garage à Terrenoire, elle trône désormais au Musée des Verts, ce que Curkovic vit avec beaucoup d'émotions : "J'ai souhaité en faire don au club. Vendez-la. Je sais que des supporters sont intéressés. L'argent que vous en retirerez, vous en ferez, je n'en doute pas, le meilleur usage. Ils en décidèrent autrement. Ce fut pour moi une grande surprise et beaucoup d'honneur tout à la fois. Qu'elle puisse être exposée au musée. Quel symbole, quelle fierté ! J'ai donné les clés à Osvaldo (Piazza). Avec Roland (Romeyer), ils l'ont remontée à Saint-Étienne." Elle n'est pas prête de le quitter puisque le conservateur du Musée des Verts et historien de l'ASSE, Philippe Gastal, a confié qu'elle y demeurerait "à jamais". 

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