Lacroix doit tout à sa mère
Dernière recrue de l'AS Saint-Etienne, Léo Lacroix s'impose progressivement au sein de la défense des verts. L'international Suisse a connu un parcours atypique dans sa vie, souvent dicté par les choix de sa mère, décédée en 2013 d'un cancer du foie. Dans les colonnes de l'Equipe, il revient sur cette relation forte le liant à sa mère.
"J'aurais aimé la voir dans les tribunes de Geoffroy-Guichard. Mais je sais que, là où elle est, elle dispose des meilleures places VIP à chaque match. Ma maman a changé ma vie. Depuis tout gamin, je rêvais d'être footballeur. Au quartier, on jouait du matin au soir avec un ballon, on cassait des stores et des vitres."
En 2008, il effectue donc un essai au FC Sion : "Dès le premier jour, l'entraîneur m'a fait comprendre que ça allait être compliqué pour moi. J'ai dit à ma maman "laissons tomber". Il part alors au Brésil, toujours avec sa mère, et signe à Sao Cristovao, le club de Ronaldo à Rio de Janeiro. Pour s'entraîner, il doit se lever tous les matins à 5h afin d'effectuer deux heures de bus : "cela m'a permis de comprendre comment le peuple Brésilien se battait pour s'en sortir."
Une fois de plus, sa mère va directement influer sur sa carrière : "En fin de saison, elle me demande de venir m'asseoir sur un banc à côté du stade. Comme on est protestants et très croyants, elle m'a lu des passages de la Bible pour me faire comprendre que je devais rentrer en Suisse et retourner effectuer un test à Sion. "Sinon m'a t-elle dit, je sens que tu vas le regretter toute ta vie". Je ne voulais pas, j'étais triste. Mais dieu l'a touché pour lui donner les mots justes. Je l'ai écoutée."
Il effectue donc un test à Sion, essai concluant. Sa maman lui annonce alors : "d'ici la fin de la saison, tu joueras dans ce stade où ils t'ont testé." Didier Tholot alors entraîneur, le fait entrer à l'occasion du dernier match de la saison à la 76e minute de jeu. Sa carrière est enfin lancée...
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