Le milliardaire rouge : quand le TFC fusionnait avec le Red Star
Vous avez peut-être déjà pris l'habitude lors de la saison dernière, régulièrement et selon l'adversaire, nous vous proposons une petite histoire sur l'opposant des Verts. Aujourd'hui c'est donc le TFC qui passe à la casserole avec une petite histoire ... étonnante. En attendant le début de la rencontre dans plus d'une heure, bonne lecture !
Tout au long de son histoire, le football français a connu ceux que l’on appelle, « des personnages ». Ils sont souvent fantasques, imprévisibles, extravagants mais toujours visionnaires et habiles. Ils sont adulés ou détestés et, chacun à leur façon, ils ne laissent personne indifférent.
Le TFC 1937, celui d’origine, a connu son « personnage », il s’appelait Jean-Baptiste Doumeng !
L’histoire commence comme dans les contres de fées. Enfant de paysan, il est repéré par un prêtre, alors qu’il est déjà contraint, aux durs travaux des champs. Le curé du village, lui donnera goût à l’instruction, à la lecture et l’incitera à passer son certificat d’études.
Mais ce que l’homme d’église n’avait pas prévu, c’est que le petit Jean-Baptiste n’allait pas suivre la route qu’il espérait. Bien au contraire ! Rapidement, à 16 ans, il adhère au parti communiste et sera tout à tour, berger, contrebandier, résistant, politicien, marchand etc. etc. ...
Communiste convaincu certes, mais qui n’hésitera pas à user, après la guerre, des méthodes capitalistes pour faire fructifier les affaires dans lesquelles ils’engage. Monsieur le curé ne savait pas que son intervention (divine ?) aller permettre au gamin de devenir un roi de l’agro-alimentaire, un des plus puissants du monde. Sa réussite et sa fortune seront essentiellement le fruit des affaires qu’il traite avec les pays du bloc communiste d’Europe de l’Est. Il en arrivera même à posséder, grâce à ses relations au Kremlin, son propre bureau à Moscou, ce qui est exceptionnel, en cette période de guerre froide.
Jean-Baptiste Doumeng devient alors : « Le Milliardaire rouge » !
Bien qu’étant resté proche des petits producteurs, son train de vie est hors du commun. Il ne descendait que dans les plus grands palaces, dépensait des fortunes au jeu, et avait table réservée chez Maxim’s !
Lorsqu’il prend la présidence du TFC, en 1961, celui-ci végète dans le ventre mou du championnat. Le club retrouve des couleurs, mais Jean-Baptiste Doumeng ne parviendra pas, malgré une participation en Coupe d’Europe, à l’installer durablement dans les tous premiers. Pire même, comme c’est souvent le cas, les difficultés financières sont grandissantes. Elles vont pousser, en 1967, le « milliardaire rouge »,qui ne trouve pas de soutien, à fusionner le club de la ville rose avec…le Red Star, tout heureux de retrouver la D1 grâce à cette union farfelue !
Mariage incroyable, que les toulousains considèreront comme un « vol de club », d’autant plus que les matchs à domicile ont lieu…à Bauer ! La lune de miel sera très brève. Le TFC 1937 disparait !
Un nouveau club, L’Union Sportive de Toulouse naitra en 1970 et reprendra, en 1979, le nom de de son ancêtre. C’est le TFC que nous connaissons aujourd’hui.
Jean-Baptiste Doumeng lui s’éteindra 20 ans après son échec dans le football. L’entreprise du petit paysan réalisait alors, 30 milliards de francs (4.5 milliards d’euros) de chiffres d’affaires !
Il eut droit à des obsèques en grandes pompes ! Parmi les nombreuses gerbes de fleurs qui embellissaient le cortège de notoriétés, l’une d’entre elleavait été envoyée par Fidel Castro !
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