Le Moal : "Quand l'ASSE se met à table, c'est difficile de dire non"

Formation | Publié le par Joris | 3 commentaires

À l'aube d'une nouvelle saison pour les jeunes de l'AS Saint-Étienne, un nouveau coach débarque chez les U17 Nationaux. David Le Moal sera en charge des "p'tits verts" pour ce nouvel exercice. À notre micro, il s'exprime pour la première fois depuis sont arrivée à l'ASSE et se présente aux supporters stéphanois.  

Bonjour David, peux-tu te présenter et revenir sur ton parcours ?
Je m’appelle David Le Moal, j’ai 39 ans, je suis marié et j’ai deux enfants. Je suis originaire du Finistère en Bretagne. J’ai toujours un peu entrainé en parallèle de ma modeste carrière de footballeur entre CFA2 et National. Ça fait vraiment douze ans que je suis coach à plein temps. J’ai fait dix ans à l’US Orléans en passant de la réserve aux U19 Nationaux. J’ai ensuite effectué un an à Amiens, un an au sein de la Ligue du Centre et me voilà ici à Saint-Étienne cette année.


"C’est difficile de dire non à Saint-Étienne"

Quel est ton ressenti par rapport à ton arrivée à l’ASSE ?
Simplement beaucoup de joie et beaucoup de fierté. J’ai eu la chance d’avoir pas mal de contacts et quand Saint-Étienne se met à table, c’est difficile de dire non, parce que c’est un club attirant qui fait parler. À la fois chez les pros et à la fois chez les jeunes, il y a beaucoup de crédibilité par rapport notamment à leurs classements régulièrement bons au sein des Centres de formations en France. C’est difficile de dire non à Saint-Étienne.

Cette empreinte formation que détient l’ASSE depuis des années a joué dans ton choix ?
Forcément oui. Comme le club s’est renseigné sur moi, je me suis aussi renseigné sur lui. J’ai eu de très bons contacts avec la direction et M. Perrin. Les rapports ont été très bons, ils ont été vite intéressés par moi. Ce relationnel a fait que ça a été positif. Que l’ASSE soit bien classée dans beaucoup de compartiments relatifs aux Centres de formation est quelque chose qui m’attire. Au delà d’être dans un club mythique, ce qui m’intéresse aussi c’est de travailler dans un club réputé en terme de formation.

Tu évoquais des expériences avec des joueurs plus expérimentés, qu’est-ce qui va changer avec des U17 Nationaux ?
Le public est un peu plus jeune donc il y a forcément beaucoup plus de relationnel, de communication, beaucoup plus de droit à l’erreur en quelque sorte. Plus on est jeune, plus on fait de petites erreurs. Dans l’accompagnement, il faut être beaucoup plus proche avec ce public, parce qu’il est plus jeune et qu’il a besoin de se sentir accompagné et de sentir que quelqu’un veut les faire progresser. Je pense que c’est vraiment dans le contact et le relationnel qu’il y aura le plus de changements.


"Sincèrement, ce ne sont pas des paroles en l’air, j’ai vraiment été très bien accueilli"

Comment se passent tes premiers pas aux côtés des autres formateurs que sont Kévin De Jesus (entraineur des U16), Razik Nedder (entraîneur de la réserve) et Frédéric Dugand (entraineur des U19 Nationaux) ?
Sincèrement, ce ne sont pas des paroles en l’air, j’ai vraiment été très bien accueilli. J’étais le seul nouveau dans la structure donc c’était peut-être plus facile mais sincèrement, je suis face à des gens qui humainement sont simples et sont de bons contacts. En tout cas, ils m’aident beaucoup par rapport à l’adaptation. J’ai vraiment été bien accueilli et pour l’instant tous les feux sont au vert. On travaille dans un open space, on discute tous les jours football ou autre. Je n’ai pas autre chose à dire que je suis content d’être ici et que j’ai été très bien accueilli.

Quelles vont être les connexions entre les différents groupes, avenir, formation et réserve ?
Je n’ai pas vraiment de recul par rapport à ce qui se passait la saison passée vu que je n’étais pas au club. Des passerelles existent en tout cas pour les joueurs entre ces différents groupes, c’est souvent l’entraineur qui est entre deux groupes qui facilite ces passerelles. Entre le groupe avenir et formation, ce sera notamment à Kévin et moi de le faire et entre le groupe formation et réserve, ce sera davantage à la charge de Frédéric et Razik.

Les jeunes, on les a beaucoup vus à Monaco pour renforcer le groupe professionnel. On suppose que c’est gratifiant pour un formateur de voir que des jeunes poussent la porte des pros…
Tout le club est content de voir des joueurs formés au club qui approvisionnent l’équipe première et qui ont du temps de jeu. Je n’ai pas encore d’avis « foot » sur les joueurs parce que je ne les connais pas encore assez, mais c’est quand même quelque chose de positif de les voir exister en Ligue 1.

La saison dernière, les U17 Nationaux ont accroché les play-offs, y-a-t-il des objectifs de résultats cette saison ?
Sincèrement non, et heureusement d’ailleurs. Le seul objectif qu’on peut avoir, et ça peut paraître un peu bateau, mais c’est de faire progresser les joueurs, les voir s’améliorer, essayer de remplir un peu leur sac à dos pour qu’ils puissent avancer et pourquoi pas exister dans des niveaux plus hauts que celui de U17 National. Il n’y a pas d’objectifs collectifs bien identifiés, on veut toujours bien figurer dans les championnats bien entendu, toujours faire parler de Saint-Étienne en bien. Mon seul souci à moi est d’apporter des choses aux joueurs et qu’ils puissent avancer.


"On va leur dire qu’avoir mis un pied dans un centre de formation, que ce soit à Saint-Étienne ou ailleurs, ce n’est pas une finalité"

Que dit-on en début de saison à un jeune joueur qui s’apprête à découvrir le niveau de U17 National ?
C’est déjà le très haut niveau mais c’est juste une étape en plus parce que l’opposition est plus intéressante. C’est une étape en plus pour eux pour avancer. C’est juste un palier parmi tant d’autres pour atteindre le haut niveau, c’est ce qu’on leur dit. C’est notre souhait, c’est aussi le leur. On va leur dire qu’avoir mis un pied dans un centre de formation, que ce soit à Saint-Étienne ou ailleurs, ce n’est pas une finalité et qu’on est au début du travail et qu’il y a des belles choses à faire si on est prêt à s’investir. En terme de structure et d’éducateurs, il y a de quoi faire et il y a tout pour qu’ils soient dans des conditions de travail. Sur cet aspect travail, c’est vraiment le début d’un long chemin.

Qu’aimerais-tu dire aux supporters stéphanois pour les encourager à venir voir les jeunes jouer ?
J’aimerais leur dire d’accompagner et d’être bienveillants avec les jeunes. Ils ont besoin de temps et que peu importe où on va se déplacer et peu importe les équipes qu’on va accueillir, on donnera toujours le meilleur de nous mêmes. On fera en sorte d’avoir des valeurs qui sont identifiées à la ville de Saint-Étienne telles que le courage, le travail et l’abnégation en plus de pratiquer un football qui est plutôt offensif et créatif. Le maillot sera mouillé et avec de bonnes intentions.

Tu parlais d’affiche, il y en a une toute particulière : le derby face à l’OL. Comment l’appréhender en jeunes ?
Ce sont des matchs qu’on souhaite jouer à l’origine. Il faut les jouer et ne pas les subir. Forcément, il y aura un volet de gestion des émotions parce que c’est un contexte particulier mais sincèrement si on peut jouer des matchs comme ça tous les week-ends, on le ferait avec plaisir. C’est un match particulier pour les joueurs, la ville et les supporters. À nous d’essayer de faire en sorte que ce soit un match qui soit un peu similaire à un autre dans la tête des joueurs, pour qu’ils jouent leur football, mais forcément ce sera un contexte un peu particulier. Le tout c’est d’arriver à gérer ces émotions et à pratiquer un football qui nous ressemble.


"On peut me souhaiter d’être encore là dans six ou sept ans"

Pour finir, que pouvons-nous te souhaiter et vous souhaiter plus globalement pour cette saison ?
On peut me souhaiter d’être encore là dans six ou sept ans. On peut souhaiter aux joueurs d’en avoir le plus possible qui tapent à la porte des U19 et de faire exister les U16. Que tous les joueurs en fin de saison se disent qu’ils ont avancé, progressé. Que le centre de formation de l’ASSE continue à figurer en haut de tableau des centres de formation.

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