Le temps est passé, l'heure du bilan a sonné pour Batlles et l'ASSE
Le temps passe et passe et passe et beaucoup de choses ont changé... On pourrait reprendre Le Bilan des Nèg' Marrons pour l'appliquer à l'AS Saint-Étienne qui a connu de nombreux changements cet été, sauf à sa tête.
Un nouvel entraîneur est arrivé en la personne de Laurent Batlles, qui est (re)venu dans le Forez avec ses idées et quelques uns des joueurs qu'il a pu avoir sous ses ordres à Troyes, ou déjà à l'AS Saint-Étienne lorsqu'il coachait la réserve. Justement, en parlant de bilan, Laurent Batlles nous avait promis, dès sa première prise de parole en tant qu'entraineur de l'ASSE, qu'il en effectuerait un premier après la dixième journée de championnat de France de Ligue 2.
Chose promise, chose due pour le coach stéphanois qui voit son équipe pointer à la 18ème place du championnat après dix journées avec huit petits points au compteur. Les trois points de pénalité pèsent pour les Verts tout comme une trop friable défense depuis le début de la saison. Néanmoins, depuis la fin du mercato estival et donc depuis que l'ASSE peut compter sur son effectif au complet, il y a beaucoup de mieux à la fois dans les résultats mais aussi et surtout dans le jeu.
Laurent Batlles a assuré avoir fait le point avec ses joueurs sur ce qui s'était mal passé mais aussi sur ce qui a fonctionné : "Ce bilan n'a pas eu lieu que sur ce qui n’allait pas. Cela a été un bilan à la fois sur l'aspect positif et négatif. En regardant avec beaucoup d'attention, il y a des choses qu’on peut améliorer dans les deux domaines : offensifs et défensifs. On a tiré des enseignements sur les premiers matchs, les trois ou quatre premiers je n’en parlerai pas parce qu'on n'avait pas une équipe et un effectif construits. Depuis le match de Valenciennes, on s’est attelé en terme de football à regarder ce qui était bien et pas bien."
Parmi les choses à corriger, le nombre de buts encaissés, 19, ce qui fait de l'ASSE la pire défense du championnat : "On a notamment analysé tous les buts qu’on avait pris. Contre Valenciennes par exemple, cela vient de deux touches et d'une glissade. Il y a des choses qu’on peut améliorer : notamment à Guingamp avec ce dégagement, on doit défendre beaucoup mieux. Face à Grenoble, sur l'ouverture du score, il y a trois joueurs qui taclent et le ballon revient sur leur joueur... Il y a malgré tout peut-être des choses à améliorer avant. Sur le corner, il y a peut-être une erreur de marquage, ce sont des détails qui nous coutent très chers. Cependant, il y a peut-être faute sur Thomas (Monconduit), le ballon peut partir sur un autre joueur et au final ça lui revient dessus… Il y a des choses qu’on peut améliorer, pour d’autres c'est plus compliqué."
Par la suite, Laurent Batlles a tenu à insister sur le fait qu'il ne parlait pas de malchance mais de manque de réussite : "Je n’ai pas parlé de malchance, j’ai parlé de manque de réussite. En terme d’expected goal, on est quatrième. Il n’y a pas que la chance, il y a du travail derrière. Sur le 100ème derby par exemple (en 2010, victoire des Verts 1-0, ndlr) on a été totalement dominé et pour autant on a gagné. On savait qu’on ne pouvait pas perdre. Il n’y a pas que de la malchance, il y a des choses qu’il faut améliorer. Même dans la réalisation de nos actions, il y a des choses qu’on ne peut pas laisser au hasard. On a par exemple travaillé les centre forts devant le but avec l'appréciation du premier poteau et du deuxième. On essaye de se donner toutes les cartes possibles pour améliorer des choses défensivement et offensivement. Si tout était rationnel, on ne devrait pas se retrouver là, tout en sanchant que ce match du Havre nous a fait prendre beaucoup de buts. On a travaillé sur un gros dossier notamment en terme de vidéo pour s’améliorer."
Les joueurs semblent avoir adhéré à ce bilan même si leur coach sait que la seule vérité reste le terrain : "Cela s’est bien passé, autant pour nous que pour eux. On a pu leur montrer de façon spécifique ce qui était bien et pas bien. C'était donc plus explicite pour eux. Je pense qu’ils en ont pris conscience. On verra sur le terrain, c’est lui qui parle."