Les Green Angels s'expriment longuement sur la situation de l'ASSE !
Dans leur traditionnelle Garagnas de la Sud distribuée en tribune avant le match face à Rodez, les Green Angels ont écrit de longues lignes pour revenir sur les six derniers mois catastrophiques passés à l'AS Saint-Étienne à tous les niveaux.
Les Apaches reviennent sur la fin de saison de dernière ainsi que sur le communiqué des actionnaires survenu quelques minutes seulement après la relégation en Ligue 2. Les Ultras de la Sud ne voient toujours pas d'amélioration depuis le début de cette nouvelle saison ce qui les poussent à écrire ce billet d'humeur, sans se cacher.
Le communiqué des Green Angels issu de la Garagnas de la Sud :
"Comment résumer en quelques lignes ces six derniers mois qui ont marqué à jamais l’histoire de notre club ?
Sur le terrain finalement, rien ne semble avoir changé. Les joueurs ne sont plus les mêmes, mais ceux-ci ressemblent en tout point à l’équipe que nous avions quittée le soir de nos 30 ans, tant ils nous font honte de semaine en semaine. Ce soir-là, malgré un moment extraordinaire pour les amoureux du groupe et de la Sud, l’ASSE s’était encore fait marcher dessus, battue 4-1 par Monaco.
C’était une souillure de plus pour le maillot Vert. Une nouvelle humiliation que nous avions encaissée tous ensemble, sans débordements. Comme lorsque nous en avions pris 4 par Brest, Nice ou Marseille, 5 par Rennes, Strasbourg et surtout lyon ; et même 6 par Paris et Lorient. Le tout en trois ans…
Durant tout ce temps, nous avons subi, beaucoup, peut-être trop, mais aussi alerté sur la situation du club.
Par Peuple Vert en Colère, dès janvier 2021, nous avions voulu rassembler tous les amoureux de l’ASSE excédés. Le but étant de maintenir la pression sur nos actionnaires, via des dizaines de banderoles et avec la volonté d’informer le plus grand nombre sur l’incompétence et le copinage généralisé qui gangrène ce club. Par une manifestation au Zénith, nous avions tenté d’augmenter cette pression en réclamant le départ de toutes les têtes pensantes. Peut-être n’était-ce pas assez, mais nous avons essayé et nous sommes souvent heurtés à un peuple Vert trop divisé.
À chaque fois également, nous n’avons trouvé que le silence et le mépris de la bande de lâches à la tête de ce club, des actionnaires à la direction sportive. Avec leurs œillères, persuadés que tout allait bien et que le simple nom « ASSE » allait permettre de se sauver, jamais ils n’ont écouté la colère qui montait dans notre kop et bien au-delà.
Puis vint le 29 mai. Après des années d’une lente agonie depuis le départ de Galtier, qui n’aura connu qu’une courte éclaircie avec Gasset, la sanction que nous espérions éviter, mais que nos dirigeants méritaient est arrivée : nous sommes relégués. Après des années à se contenir et à subir des humiliations à répétition, Geoffroy-Guichard a explosé. Guidée par la haine et la rage de voir que l’ASSE est le jouet de deux fous prêts à détruire bientôt 90 ans d’histoire, l’action n’a pas été la bonne, nous le concédons.
MAIS NOUS, nous ne nous cachons pas ! Nous sommes présents depuis le début de saison au chevet de notre club malade et assumons toujours les conséquences de nos actes.
Qui peut en dire autant à l’AS Saint-Étienne ???
Certainement pas Roland Romeyer et Bernard Caiazzo, assez abrutis pour jeter à chaque sortie de l’huile sur le feu. Nous n’oublierons jamais leur communiqué mensonger quelques minutes après la sentence pour promettre leurs départs et du changement avant de se terrer dans un silence coupable.
Certainement pas non plus notre direction sportive. Alors qu’ils se vendent à qui veut l’entendre comme le « triumvirat » qui dirige l’ASSE, Jean-François Soucasse, Loïc Perrin et Samuel Rustem sont depuis six mois totalement absents au moment d’assumer leurs responsabilités. Silencieux sur tout : la descente, l’humiliation honteuse au 7e tour de la Coupe de France ou l’une des plus grosses débâcles de l’histoire des Verts contre le Havre. Hélas, leurs rares sorties médiatiques à base de « projet sur deux ans » et de « club en ordre de marche » nous font regretter les moments où ils se taisent au lieu de nous prendre pour des cons.
Nous avions pour beaucoup au fond de nous une espérance : que cette descente marque également le début d’une nouvelle ère, permettant un ménage de fond dans un club qui n’est que copinage et incompétence. Nous espérions tous aussi en finir avec certains joueurs que nous ne voulions plus voir sous le maillot vert et qui pourraient être remplacés par une équipe respectant un peu plus les supporters et le club.
Puis tout le monde est revenu à la raison. Non, l’ASSE ne sera pas vendue, car ce club qu’ils prétendent aimer n’est pour eux qu’un paquet d’argent. Non, l’ASSE ne sera pas vendue, car notre club offre un peu de pouvoir à ces deux entrepreneurs minables. Non, l’ASSE ne sera pas vendue, car les cadavres cachés dans les placards repousseraient même le plus passionné des acheteurs. Oui, les actionnaires ont encore craché au visage du Peuple Vert avec leur communiqué du 29 mai 2022.
Pire, les leçons d’un passé pourtant très récent n’ont pas été retenues. Une fois de plus, personne au club ne semble comprendre la situation d’extrême urgence dans laquelle nous sommes. Des joueurs, osant dire qu’il n’y a « pas de peur malgré la 19e place », au marketing qui organise un show musical techno pour le dernier match à domicile de cette année cauchemardesque.
Au staff, aux joueurs, à la direction et à nos actionnaires, nous le répétons : les limites de notre patience ont été franchies, il y a déjà bien longtemps. Pourtant, nous faisons preuve d’une extrême gentillesse à leur égard depuis le début de saison, afin de ne pas plonger le club dans une situation qui deviendrait impossible. Nous le faisons, car nous sommes — quoi qu’en disent tous ceux qui ont voulu notre mort cet été — à tout jamais des amoureux inconditionnels de l’AS Saint-Étienne, parfois pour le meilleur, mais bien plus souvent pour le pire…"