Les vibrants hommages d'anciens verts à Franz Beckenbauer

Anciens Verts | Publié le par Joris | 19 commentaires

Une immense légende du football nous a quittés hier à l'âge de 78 ans : Franz Beckenbauer surnommé «der Kaiser» (l'empereur). Il laisse derrière lui une trace indélébile dans l'histoire du sport le plus populaire du monde. 

Une pluie d'hommages à Franz Beckenbauer afflue depuis hier et la nouvelle de son décès à l'âge de 78 ans. Parmi eux, ceux d'anciens verts tels que Jean-Michel Larqué qui l'a affronté avec le maillot vert sur les épaules ou encore de Michel Platini. Larqué parle dans les colonnes de nos confrères de L'Équipe d'un défenseur central moderne qui a révolutionné son poste et le football en général : "C'était d'abord le tenant du défenseur central moderne, à moitié milieu de terrain. J'ai toujours apprécié la façon dont il voyait son rôle de défenseur. C'est d'ailleurs ce que l'on dit aux enfants qui débutent : jamais au sol, jamais regarder ses chaussures ou le ballon, toujours la tête haute. Il a réinventé le jeu du défenseur en taclant debout. C'était ensuite une élégance naturelle. Je l'ai rencontré une demi-douzaine de fois. Dans son port, il n'y avait pas que l'impact physique. On sentait l'âme de leader. Que c'était lui, le maître à bord. Avec, toujours, la terrible école allemande. Celle du Borussia Mönchengladbach incarnée par Berti Vogts, chargé des basses oeuvres et du marquage individuel, et Beckenbauer, totalement à l'opposé de cette caractéristique au Bayern Munich. (...) Le fameux adage selon lequel "le football est un jeu simple : 22 hommes courent après un ballon pendant quatre-vingt-dix minutes et à la fin, les Allemands gagnent toujours" date de son époque."


Battu par le "Kaiser" en finale de la Coupe des Clubs Champions en 1976 avec les Verts (0-1), Jean-Michel Larqué ne lui en veut pas : "Je n'en veux à personne. Sauf à nous, qui avons fait un bon match, alors qu'il aurait fallu réussir un grand match face au Bayern, dont les deux tiers de l'équipe composaient celle de l'Allemagne."

Ce n'est pas le seul ancien vert à rendre un hommage à Franz Beckenbauer : Michel Platini a lui aussi eu quelques mots sur la légende du football sur RMC, dans l'émission Rothen s'enflamme : "J'étais fier d'être son ami. J'ai pris un coup sur la tête parce que c'était le Kaiser, j'ai passé de très nombreuses années avec lui. D'abord, je l'ai vu jouer face à Cruyff ou contre Pelé au Mondial 1970. Après je l'ai connu au travers de mes positions au sein des institutions où j'étais et où il était également. On a fait un bout de chemin ensemble. Je savais qu'il était très malade, car Karl-Heinz Rummenigge me l'avait dit. Et voilà, maintenant il nous a quittés. Il a été monsieur football en Allemagne. (...) Il a été un créateur, un organisateur, mais comme défenseur. Le premier joueur qui, de derrière, faisait des passes de 40 mètres. Il savait marquer des buts, il a créé le défenseur offensif. Il a toujours été dans la création du football."

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