Ligue 1 : C'est le double effet kiss cool pour le HAC
Pour sa deuxième saison en Ligue 1 consécutivement, le Havre AC va devoir baisser son budget et donc de facto, sa masse salariale, rendant l'opération maintien encore plus périlleuse pour le club normand.
Deux facteurs viennent expliquer cela provoquant un "double effet kiss cool" pour le club doyen, comme le confie son président, Jean-Michel Roussier dans une interview accordée à L'Équipe :
"La DNCG a fait le job, point. C'est une conséquence directe de ce qu'on subit sur le non-règlement CVC. Ça fait un an que je mène toutes les actions que je peux mener contre la Ligue contre cette histoire de CVC et la façon dont nous, Le Havre, avons été traités. L'argent de ce qu'on n'a pas touché de CVC. Voilà ce qu'il a manqué. Réécoutez l'audition de Jean-Marc Mickeler au Sénat, qui a dit que l'argent que les clubs ont reçu de CVC avait pour vocation première de renforcer leurs capitaux propres. La DNCG s'appuie, pour prendre ses décisions, sur les capitaux propres des clubs. L'écart est de 32,5 millions entre ce que nous avons perçu et le club de L1 qui a touché le moins. C'est notre actionnaire majoritaire (Vincent Volpe) qui se substitue à CVC.
Le budget du Havre ne sera pas revu à la baisse à cause de ça. Ce sera le cas par rapport à la catastrophe qui s'annonce en matière de droits TV. À quoi doit-on s'attendre ? Pour Le Havre, c'est le double effet kiss cool."
Le dirigeant indique ensuite que 50% du budget des clubs provient des droits TV, d'où la situation alarmante dans laquelle se trouve Le Havre AC, qui n'est d'ailleurs pas le seul club en souffrance dans l'attente des droits TV et l'optimisme n'est pas de mise, puisque selon lui : "dans le meilleur des mondes, nos recettes vont baisser de 25 à 30 %. Et encore je suis optimiste en disant ça."
Enfin, celui qui avait porté un projet de reprise de l'AS Saint-Étienne confirme une difficulté supplémentaire pour les clubs français : "Il n'y aura de toute façon des transferts que s'il y a des ventes. S'il n'y a pas de départs, il n'y en aura pas. Et comme les clubs étrangers voient la problématique actuelle avec nos droits TV, ils revoient leurs offres à la baisse. Ça complexifie tout."