Ligue 1 : DNCG, ça passe pour certains clubs, ça coince pour d'autres

Ligue 1 | Publié le par Paul. R | 12 commentaires

Les auditions de fin de saison pour les clubs professionnels de football devant la DNCG ont commencé. Si tout s’est bien passé pour la majeure partie d’entre-eux, en Ligue 1, ils sont trois à faire l’objet d’une attention particulière par la Commission de Contrôle des Clubs. Les Verts de leur côté passeront à la fin du mois.

Ils sont déjà 13 sur les 18 clubs de Ligue 1 a avoir passé le grand audit de fin de saison devant le gendarme financier du football français. Si tout s’est bien déroulé pour Auxerre, Lille, Montpellier, Toulouse, Monaco, Paris, Rennes, Angers, Reims et Strasbourg, en revanche, deux formations de l'élite sont placées en sursis à statuer dans l'attente d'éléments complémentaires demandés au club par la DNCG, il s'agit du Havre AC et de l'Olympique de Marseille. En l'état actuel des choses, pas forcément d'inquiétude pour les clubs, qui ont quelques jours pour apporter les précisions demandées par la DNCG afin que cette dernière puisse statuer.

Pour rappel, le Football Club de Nantes a fait de son côté, l'objet d’un avertissement significatif de la Commission de Contrôle des Clubs Professionnels. Les Canaris se sont vus sanctionnés d’un encadrement de la masse salariale pour la saison 2024/2025. Cela signifie que le FC Nantes doit établir une limite prévisionnelle pour le budget des salaires, une limite qu'il ne peut absolument pas dépasser. Ainsi, tout nouveau contrat signé par les Jaune et Vert doit respecter cette limite salariale pour être validé par la DNCG avant d'être homologué par la LFP. Le même principe s'applique aux indemnités de transfert, avec un budget défini à respecter scrupuleusement. Tous les transferts du FC Nantes seront minutieusement examinés par la DNCG. La décision de l'instance concernant la masse salariale vise à prévenir tout excès dans les contrats proposés.


L’ASSE et ses nouveaux dirigeants se présenteront face à la DNCG d’ici la fin du mois de juin (ndlr, cela devrait être le 19 juin). Aucune inquiétude ne subsistait sur le bilan rendu par l’ASSE et ce avant même l’annonce de la vente du club au groupe Kilmer Sports. Ce passage devant la Commission de Contrôle des Clubs Professionnels permettra également aux nouveaux hommes forts des Verts de se présenter au gendarme financier du football français.


Aucune mesure prise à l’égard du club par la DNCG :

  • Auxerre
  • Lille
  • Montpellier
  • Toulouse
  • Monaco
  • Paris
  • Rennes
  • Angers
  • Reims
  • Strasbourg

Sursis à statuer dans l’attente d’éléments complémentaires demandés au club par la DNCG :

  • Le Havre
  • Marseille

Encadrement de la masse salariale :

  • Nantes

Avant-hier devant le sénat, le président de la Fédération Française de Football, Philippe Diallo se montrait lui très inquiet pour l’avenir des clubs professionnels de football au regard de l’absence de visibilité sur l’obtention des droits TV : "Je pense qu’il faudra attendre l’issue de l’actuel appel d’offres sur les droits TV pour voir dans quelle situation se trouvent nos clubs. Nous avons eu deux années où les clubs ont bénéficié de l’apport de CVC. C’est désormais terminé. Un montant de droits qui ne serait pas en ligne avec les estimations qui ont pu être faites par la Ligue plongerait un certain nombre de nos clubs dans de grandes difficultés. Si l'atterrissage de l‘appel d‘offres actuel n’était pas celui qu'on attend, bien évidemment que nous serions confrontés à des difficultés financières très importantes qui pourraient peut-être amener certains à envisager des dépôts de bilan. Mais nous n’en sommes pas là. Quand on évoque le milliard, je n’en fais pas un totem, c’est seulement le regard porté sur nos concurrents. Le football français est un foot ambitieux, la Ligue est ambitieuse car elle souhaite être dans les meilleures ligues européennes. Pour ça, il est nécessaire de pouvoir avoir des joueurs. Et pour avoir des joueurs, il est nécessaire d'avoir des revenus. Et l’une des principales sources de revenus, ce sont les droits audiovisuels. Et quand on regarde la valorisation des championnats qui nous sont comparables, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, le sentiment du foot français, c’est qu’il est sous valorisé. Les 500 millions qui ont été relayés par la presse, c'est la valorisation faite par un certain nombre de diffuseurs mais ce n'est pas l’objectif de la ligue qui a fixé des objectifs plus importants." 

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