Ligue 1 - La LFP dans l'impasse pour les droits TV

Pros | Publié le par Tibo | 21 commentaires

Le football français se dirige t-il vers une nouvelle catastrophe industrielle en raison des droits TV ? La Ligue de Football Professionnel (LFP) n'a toujours pas trouvé de diffuseur pour la période 2024-2029, le temps presse et les sommes espérées n'arrivent pas.

Vincent Labrune a fixé la barre haut pour ce nouvel appel d'offres portant sur la période 2024-2029 : 1 milliard d'euros de droits TV, un record pour le football français. Seulement voilà, l'appel d'offres s'est avéré infructueux et depuis de longs mois, les négociations de gré à gré n'avancent pas. 


Les diffuseurs espérés se retirent progressivement (DAZN, Amazon...) et le dernier espoir était placé en beIN Sports. Preuve de la situation compliquée dans laquelle se retrouve la LFP, Emmanuel Macron s'est personnellement impliqué sur le dossier, poussant l'émir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani à sortir le chéquier. Un deal à hauteur de 700M€ est dans les cartons depuis plusieurs semaines mais il est lié à une augmentation de l'accord de distribution entre beIN Sports et Canal +. Problème, les relations entre la LFP et plus précisément entre Vincent Labrune son président et Maxime Saada, le patron de la chaîne cryptée se sont très largement dégradées après le fiasco Médiapro suivi de l'accord entre Amazon Prime Vidéo et la Ligue, dénoncé par Canal +


Ironie donc de la situation, c'est aujourd'hui Canal + qui est en position de force et qui a fermé la porte selon Le Parisien aux négociations. De son côté, beIN Sports ne veut ou ne peut pas assumer seul le risque financier d'un accord de 700M€ annuels sur cinq ans, soit 3.5 milliards d'euros.


Selon L'Equipe, la LFP activerait donc son plan B avec une chaîne 100% Ligue 1 portée par beIN Sports, tout en abandonnant l'idée d'une distribution exclusive par le groupe Canal +. Dès lors, cette chaîne qui pourrait également proposer les rencontres de Ligue 2 (l'appel d'offres sera lancé mercredi pour la seconde division) serait proposée à tous les opérateurs du marché, notamment les fournisseurs d'accès à internet (Orange, SFR, Free) mais aussi possiblement à DAZN. Une option qui ne devrait pas permettre d'atteindre le minimum garanti rêvé par le football français à savoir 700M€. Au rayon des bonnes nouvelles, les droits internationaux vont connaître une hausse : de 80M€ aujourd'hui à environ 160M€, pas de quoi compenser la perte qui s'annonce au niveau national. 


Enfin, dernier point important qui dans cette conjoncture pourrait venir fragiliser encore un peu plus certains clubs sur le plan financier, le début du remboursement du prêt de CVC, qui viendra ponctionner près de 20% la saison prochaine, des revenus obtenus pour les droits TV. De quoi susciter une certaine inquiétude chez les dirigeants de l'élite. 

keyboard_arrow_down Commentaires (21) keyboard_arrow_down