Manu Lonjon raconte Stéphane Ruffier
Manu Lonjon, journaliste spécialisé dans les transferts est aussi un grand ami de Stéphane Ruffier, le gardien des Verts qui reste bien souvent une énigme pour les journalistes, qui du coup, ont tendance à brosser un portrait très négatif du gardien international.
Sur le site 11foot, Manu Lonjon introduit : "je veux simplement vous parler de Ruff, Il y a tellement de gens qui parlent de lui sans jamais l’avoir rencontré que je me suis autorisé à en parler, moi qui le connais depuis une dizaine d’années." L'histoire débute alors que Ruffier est à Monaco : "J’ai découvert Stéphane alors qu’il avait 21 ans, était remplaçant de Flavio Roma et on disait de lui qu’il pourrait d’ailleurs rapidement le remplacer. Très vite, le courant est passé. Parmi ses passions, en dehors de tout ce qui concerne le Pays Basque qu’il aime viscéralement (vous pouvez dire ou écrire de Ruff ce que vous voulez mais dites jamais du mal du Pays Basque…), figurent celle des voitures, c’est d’abord cela qui nous a rapproché. A force d’échanger, la confiance s’est installée. Je ne surprendrai personne en disant que Ruff est un taiseux, pudique, méfiant mais par contre quand il vous a « à la bonne », que la carapace est fendue, le mec est tellement différent de l’image qu’il renvoie. C’est un garçon simple, généreux et un très gros chambreur voire moqueur."
Le journaliste revient ensuite sur une anecdote au moment de sa signature dans le Forez, une histoire qui vient casser les préjugés sur Stéphane Ruffier :
"La première qui me vient date de l’été suivant, en 2011, il venait de quitter Monaco. Il était à l’hôtel à Saint- Etienne, qu’il venait de rejpoindre, et moi en weekend à Clermont – Ferrand d’où ma famille est originaire. Je lui propose de me rejoindre chez mes parents, il accepte volontiers. Mon petit- frère est traiteur et me demande de l’aide pour aller livrer et décharger une prestation, alors que je lui propose de nous attendre, Ruff propose, lui, de nous accompagner. Il attendra dans la voiture. Arrivé à destination, je porte une 1ere caisse puis une 2e, je me retourne et je vois Ruff une caisse de mignardises dans les bras, il porte un débardeur qui laisse apparaitre ses tatouages. Pas d’erreur possible sur la personne. Le regard halluciné des clients sur son passage est incroyable. D’abord interloqué, ils le dévisagent. Nous sommes en fin d’après- midi dans un petit village du Puy- de- Dôme en train de livrer de quoi fêter, de mémoire, les 20 ans d’une jeune fille. Autant dire que les probabilités de croiser l’ex gardien de but de Monaco sont faibles ! Ruff enchaine les Aller- Retour. Les clients ne le quittent pas des yeux. On devine les chuchotements. Ils se retournent parfois vers moi et je tâche de faire comme si tout était normal. Un adulte ose enfin s’approcher de lui :
"La première qui me vient date de l’été suivant, en 2011, il venait de quitter Monaco. Il était à l’hôtel à Saint- Etienne, qu’il venait de rejpoindre, et moi en weekend à Clermont – Ferrand d’où ma famille est originaire. Je lui propose de me rejoindre chez mes parents, il accepte volontiers. Mon petit- frère est traiteur et me demande de l’aide pour aller livrer et décharger une prestation, alors que je lui propose de nous attendre, Ruff propose, lui, de nous accompagner. Il attendra dans la voiture. Arrivé à destination, je porte une 1ere caisse puis une 2e, je me retourne et je vois Ruff une caisse de mignardises dans les bras, il porte un débardeur qui laisse apparaitre ses tatouages. Pas d’erreur possible sur la personne. Le regard halluciné des clients sur son passage est incroyable. D’abord interloqué, ils le dévisagent. Nous sommes en fin d’après- midi dans un petit village du Puy- de- Dôme en train de livrer de quoi fêter, de mémoire, les 20 ans d’une jeune fille. Autant dire que les probabilités de croiser l’ex gardien de but de Monaco sont faibles ! Ruff enchaine les Aller- Retour. Les clients ne le quittent pas des yeux. On devine les chuchotements. Ils se retournent parfois vers moi et je tâche de faire comme si tout était normal. Un adulte ose enfin s’approcher de lui :
- Mais je vous connais, non ?
- Ah… C’est possible, oui ! répond très sérieusement Stéphane en continuant d’aider mon petit frère.
Lors de son passage suivant…
- Mais vous êtes pas le footballeur ? Je vous ai vu à la télé… Vous jouez où ? A Monaco ?
- Oui, c’est moi ! Mais je ne joue plus à Monaco, !
Il continue sa tâche.
- D’accord… mais… et vous faites « çà » aussi ? C’est en plus du foot ?
Ruff s’arrête, regarde son interlocuteur, toujours aussi sérieux :
- C’est fini Monaco, tout çà ! Je suis à Saint- Etienne maintenant… alors je fais des extras !!
Puis il rejoint le camion. Les convives sont sous le choc. Alors qu’il est donc absent, un autre adulte s’approche de moi :
- Mais… il travaille vraiment pour vous ?!
- Ben… ca fait 2 semaines maintenant… Oui ! pourquoi ?
Je salue l’assistance, monte dans le camion et m’en vais. Nous éclatons de rire.
Le Ruff que je connais est celui- là… et c’est mon ami !"
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