Ménès : "Devant, derrière, au milieu, c'est faible partout"
Pierre Ménès ni va pas avec le dos de la cuillère dans son compte-rendu de la rencontre entre Saint-Etienne et Marseille. Outre le fait de pointer du doigt l'impuissance des Verts, il insiste aussi sur la fébrilité à tous les niveaux de l'équipe.
"Pour ce qui est du match, il fallait vraiment être un anti-Marseillais notoire ou un pur supporter des Verts pour penser que Sainté avait la moindre chance d’inquiéter cette équipe olympienne bien organisée et sur la lancée de sa série d’invincibilité. L’OM a ouvert le score grâce à un but étonnant de Payet sur lequel on peut penser que la responsabilité de Ruffier est engagée. Mais on s’aperçoit sur le ralenti que le crochet qui embarque M’Vila embarque aussi le gardien stéphanois qui anticipe le centre. Il n’empêche que la frappe du gauche avec effet sortant est magnifique.
Le milieu offensif marseillais est quand même bluffant. A chaque fois qu’il sort des déclas fracassantes en conférence de presse et se met donc une grosse pression, il répond présent derrière, sur le terrain. On se souvient de ce qu’il avait dit sur Rudi Garcia avant de signer un doublé lors de l’Olympico au Vélodrome. Cette fois, il a plus ou moins menacé de partir si Marseille n’avait pas une équipe compétitive pour jouer la Ligue des Champions la saison prochaine et il a sorti un grand match dans la foulée. C’est un mec qui en a dans le buffet en plus d’avoir du talent dans les pieds.
Une fois menés au score, on se doutait bien que les verts ne reviendraient pas. Le pire, c’est qu’on ne peut même pas leur reprocher de ne pas se battre. Mais c’est trop faible. Devant, derrière, au milieu, c’est faible partout. Personne n’a donc été étonné que Marseille double la mise en fin de match sur un joli but de Radonjic. Au final, avec la défaite de Rennes et le énième faux pas de Lyon, l’OM reprend ses aises et cela commence quand même à être très sérieux, d’autant plus que les joueurs de Villas-Boas accueillent les terreurs toulousaines ce week-end."