Mercato : Le téléphone en surchauffe à l'ASSE

Mercato | Publié le par Tibo | 53 commentaires

Alors que le championnat de Ligue 2 BKT allait débuter, Jean-François Soucasse, le président exécutif de l'ASSE prenait la parole sur l'antenne de beIN Sports. Il fut notamment question du mercato, un mercato alors finalisé à 90% pour l'AS Saint-Étienne selon le patron du club.

Le club avançait alors très tranquillement dans cette fenêtre estivale des transferts, estimant qu'avec les signatures de Mathieu Cafaro, Niels Nkounkou, Ibrahim Sissoko et enfin Dylan Batubinsika, le club était largement armé pour remplir l'objectif de montée du club. 


Un peu moins de deux semaines plus tard, force est de constater que l'état des lieux n'a pas été le bon. Depuis la défaite à Rodez, la seconde en deux journées, c'est le branle-bas de combat dans le Forez. Les dirigeants du club ont d'abord rapidement finalisé la venue de Mahmoud Bentayg, jeune latéral gauche marocain en provenance du Raja Club Athletic. Le joueur a rapidement été séduit par la perspective de rallier l'Europe pour poursuivre sa progression et l'ASSE n'a eu besoin de débourser qu'environ 600 000€ pour conclure à coup sûr le deal, en levant la clause de départ dans son contrat. Si les dirigeants se sont empressés de finaliser cette piste, l'attente du visa du joueur pour quitter le Maroc et rallier la France constitue un contretemps dont le club se serait bien passé. 


En parallèle, Saint-Étienne a décidé d'accélérer également sur le profil offensif souhaité par Laurent Batlles. L'entraîneur des Verts avait brossé son portrait, il y a un peu plus d'un mois : "Il faudrait peut-être trouver un joueur qui soit polyvalent et qui puisse jouer aux trois postes." Le technicien souhaiterait compter au sein de son effectif un joueur possédant la polyvalence de Jean-Philippe Krasso, capable de marquer mais aussi de faire marquer et d'évoluer donc à différents postes offensifs. Sur ce dossier, le club se heurte à de nombreux refus. Il faut dire que malgré la création d'un outil personnalisé, permettant via la data de sortir de nombreux profils correspondant aux attentes fixées dans plus de 40 ligues à travers le monde, le club se tourne essentiellement sur le marché français (Livolant, Leautey, Tchaouna, Cathline, Saïd, Mendy...). Le constat est simple, en dehors d'Ibrahim Sissoko qui était libre, le board stéphanois n'a pas réussi à finaliser une piste sur le marché français lors de ce mercato. Le coordinateur sportif du club nous le confiait récemment, l'ASSE se heurte à de nombreux facteurs rendant difficile le recrutement : "Il y a une liste, des joueurs qui ne sont plus disponibles, d'autres qui ne sont pas faisables, d'autres qui n'ont pas envie de venir aussi parce qu'on se confronte à ça. On contacte beaucoup de joueurs, on fait pas mal de propositions mais tout n'aboutit pas forcément."


Le club qui privilégie les joueurs francophones comme nous l'indiquait le patron du recrutement : "On met tout le monde sur le même pied d'égalité après nous dans le style de joueurs qu'on recherche, on essaye toujours de prendre des francophones pour l'adaptation. Des joueurs qui sont passés par la Ligue 1 ou la Ligue 2 ou des étrangers qui parlent français. On essaye d'y faire attention mais ça ne veut pas dire qu'on ne va pas prendre des étrangers bien-sûr. Dans l'adaptation, c'est quand même un peu plus facile", va peut-être devoir revoir ses critères. En France, l'aura du club est sur le déclin et séduit de moins en moins la jeune génération de footballeurs. Par ailleurs, le marché français s'avère onéreux, bien souvent trop cher pour les moyens de l'ASSE, comme les dossiers Livolant et Leautey ont pu le démontrer cet été. Ces dernières heures, le club a multiplié les pistes dans le domaine offensif, ciblant des joueurs évoluant en France ou y ayant évolué, réactivant des pistes explorées par le passé, sans que cela ne morde pour l'heure à l'hameçon. 

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