Mirallas a vu des choses qu'il ne pensait jamais voir à Saint-Étienne
Kevin Mirallas a porté le maillot vert durant deux saisons entre 2008 et 2010. L'attaquant international belge, très jeune à l'époque a beaucoup appris lors de son passage dans le Forez, comme il l'a confié dans le podcast Eleven Insiders.
Le natif de Liège revient sur son arrivée à Saint-Étienne en 2008, alors qu'il fait l'objet d'une cour assidue de l'Olympique de Marseille et que le LOSC tente de le retenir. Il évoque aussi le contexte difficile stéphanois : "Je voulais aller à Marseille parce qu'il y avait Eric Gerets qui m'appelait. Mon papa m'a dit "non, tu n'es pas prêt mentalement pour aller à Marseille." Je voulais vraiment y aller et j'ai parlé avec Daniel Van Buyten qui m'a dit également que ce n'était pas facile et que c'était peut-être un peu tôt.
Et puis Saint-Étienne est arrivé, ils m'ont aussi fait les yeux doux, ils ont fait des rendez-vous avec mes parents, avec moi. Je suis parti aux Jeux Olympiques et j'ai finalement signé un précontrat avec Saint-Étienne en disant qu'après les Jeux Olympiques, quoi qu'il arrive, je signerai chez eux, malgré qu'Eric Gerets pousse, j'avais donné mon accord. Rudi Garcia est arrivé au LOSC et a tout fait pour que je ne parte pas. J'étais à deux doigts de craquer et de rester. Le jour où j'ai eu la discussion avec la direction, j'ai vu Túlio de Melo arriver sur le parking. Je me suis dit, ils ont déjà fait signer lui, ça veut dire qu'ils m'ont déjà remplacé. J'ai pris ça comme un coup de poignard et j'ai décidé de partir.
Ça m'a appris aussi parce que les supporters à Saint-Étienne sont complètement différents de ceux de Lille. C'est une pression différente. J'ai vu des choses que je n'avais jamais vu et que je ne pensais pas voir avec les supporters qui viennent dans les vestiaires tout casser. J'étais à Marseille mais en vert. Il y avait une certaine insécurité. Ça a été dur mais avec le recul ça m'a appris beaucoup de choses. C'est pour ça que j'étais préparé à mon départ à l'Olympiakos. Il me restait deux ans de contrat à Saint-Étienne mais avec la Direction, cela devenait un peu compliqué. On avait joué contre eux quelques mois avant en Coupe d'Europe, j'avais vu l'ambiance et j'ai dit, moi je veux aller là-bas."
