Moulin explique ce qui ne va pas à l'ESTAC avant l'ASSE
L'AS Saint-Étienne se déplace à Troyes ce week-end. Deux clubs que connait très bien Jessy Moulin puisque ce sont les deux dernières équipes dans lesquelles il a évolué dans sa carrière de footballeur professionnel.
L'ESTAC est dans une situation délicate avant de recevoir l'AS Saint-Étienne. Seizième au classement avec sept points, les Troyens restent sur deux défaites consécutives et six matchs sans victoire. Une situation qui affecte forcément les supporters qui ne se retrouvent d'ailleurs pas dans le projet de l'ESTAC. Pour rappel, le club aubois a intégré le City Football Group en 2020 ce qui devait le faire changer de dimension.
Selon Jessy Moulin, au micro de notre partenaire France Bleu Saint-Étienne Loire, l'ESTAC a en même temps perdu ce côté familial qui faisait sa force et ce qui affecte ses supporters : "Les supporters ne se reconnaissent pas du tout dans la philosophie du club, il y a un très gros décalage. C'est City Group qui est derrière, c'est du trading, des joueurs qui arrivent et qui repartent. Il n'y a plus d'identité. Laurent Batlles est parti parce qu'il ne se reconnaissait pas du tout dans le projet. Il avait les mains liées. Le public n'en veut pas forcément aux joueurs. Ils en veulent à ceux qui sont au-dessus, parce qu'ils ne sont pas écoutés. Les patrons ne sont pas là.
C'est une autre gestion, les informations ne remontent pas du jour au lendemain. Un club comme Saint-Étienne, je le vois mal être dans un réseau comme celui là. Ils veulent faire à Troyes comme à Manchester City. Ils nous disaient : "regardez comment ils font à City". Mais même nous les joueurs, sans dénigrer les collègues avec qui j'étais mais on était conscient que dans le vestiaire, on n'avait pas les mêmes qualités techniques pour faire du "Tiki Taka". On n'a pas les mêmes moyens, pas les mêmes terrains. Il voulait nous faire faire certaines choses mais tu arrivais l'hiver, tu n'avais pas de terrain pour t'entraîner. C'était compliqué. Dans leur esprit, c'est facile. Ça se passe comme ça à City, il faut que ça se passe comme ça ici.
Jessy Moulin fait le parallèle entre le Saint-Étienne de la saison dernière et le Troyes de cette saison. Une équipe qui est en totale reconstruction et qui s'appuie sur une moyenne d'âge très basse, la plus basse du championnat :
Troyes joue ce mardi soir, ils vont arriver avec un match de plus dans les pattes (perdu à Rodez deux à un, ndlr). L'ESTAC est une équipe en reconstruction totale, Sainté l'était la saison dernière. C'est assez jeune, face à Auxerre c'étaient mes petits, que je connais très bien qui étaient sur le terrain. C'est très jeune ! Les joueurs savent jouer au football, il y a des bons joueurs dans cette équipe, des bons jeunes qui tous les week-ends veulent prouver, veulent progresser. Il faut y faire attention. Ces bons jeunes sont bien chapeautés par Xavier Chavalerin qui est le leader technique de cette équipe au milieu. Ils ont perdu un mec comme Florian Tardieu, je pense que ce n'est pas plus mal de l'avoir de notre côté."
"Si j'avais songé à rendre mon tablier, je ne serais pas là à répondre à vos questions" #ASSE https://t.co/mF11tgpKal
— Envertetcontretous (@Site_Evect) September 28, 2023